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  Politiques & institutions
                 ructureront la nouvelle région
   se caractérisent dans les deux cas par l’importance de deux projets phares. Représentés par la pre- mière étape de la Voie Ferrée Cen- tre-Europe-Atlantique (VFCEA) en Bourgogne et par l’achèvement des travaux de la ligne franco- suisse Belfort/Delle en Franche- Comté (voir encadré).
«Pour le moment les deux CPER restent distincts, constate Denis Gamard, responsable des Services Transports de la région Bourgogne.
Qui rappelle l’évolution des « né- gociations entre l’Etat, les Régions et les autres collectivités aboutis- sant, après l’abandon du projet des branches Ouest et Sud de la LGV Rhin-Rhône, à une sorte de « substitution ». En remplaçant ces branches par la VFCEA à l’ouest et par le prolongement de la LGV Rhin-Rhône de Petite Croix à Mul- house Lutterbach ( 35 km), à l’est (3). En Bourgogne, les opéra- tions ferroviaires du CPER repré-
sentent - VFCEA incluse - 346,2 millions d’euros (18% Etat, 29% Région, 36,4% autres collectivités
et 16,6% SNCF Réseau). « Hormis
la rénovation devenue très ur- gente de la partie bourguignonne
(41 km) de la ligne Lyon/Paray-le- Monial, le chantier le plus impor-
tant hors VFCEA concerne l’élec- trification et la modernisation de l’antenne Laroche Migennes/ Auxerre (19 km) », explique Denis Gamard. Une opération qui per- u
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 LE REsEau fERRE En BouRgognE-fRanchE-coMTE
consistance du réseau réuni é : 2963 km de lignes parmi lesquelles 334 km de lgV situées sur le territoire régional. Figurent dans cet ensemble 491 km de lignes dédiées fret et 334 km de lignes non exploitées. Dans cet ensemble, 46,4% sont établis à double voie et on totalise 1375 km de lignes électri ées (49,1%), dont 633 sont équipés du 1,5 kV continu et 740 du 25 kV alternatif. Côté signalisation 50,3% de l’ensemble est automatisé et équipé (Bal, BaPR, Com- mande centralisée), 10,3% munis du block manuel, tandis que les sections des lgV Paris-Sud-Est et lgV Rhin-Rhône situées sur le territoire régional sont dotées de la tVM 430. les autres lignes sont exploitées par cantonnement téléphonique avec ou sans assistance informatique. la quasi-to- talité de ce réseau est désormais contrôlé par la CCR de Dijon-gevrey
Tra c TER : les tER Bourgogne Franche- Comté desservent 1804 km de lignes (plus 400 km de lignes routières) ponctuées de 197 gares et points d’arrêts ferroviaires, auxquels s’ajoutent près de 200 points d’ar- rêts tER routiers (1). avec une offre qui totalise quotidiennement ( jours ouvrables) plus de 600 trains ainsi que 200 autocars, et qui est cadencée à l’heure sur les relations Paris/laroche Migennes Dijon/lyon ou aux deux heures sur auxerre/laroche Migennes Dijon, laroche Migennes Dijon, Dijon/Cha- gny/nevers et Montchanin/Paray-le-Monial.
le tra c tER atteint près de 75 000 voya- geurs/jour, soit plus d’un milliard de v.km par an avec une offre de transport annuelle qui dépasse les 16 millions de trains.km. Matériels TER : le parc régional a été re- nouvelé par les efforts précédents des deux régions (2) puisque l’âge moyen est passé de 25 ans en 2004 à moins de 15 ans en 2014. > 12 (-/12) autorails alstom X 73500
> 15 (10/5) rames automotrices diésel agC Bombardier z 27500
> 38 (38/-) rames agC bi-modes Bombar- dier B 81 500
> 18 (18/-) locomotives électriques BB 7200 > 23 (11/12) locomotives électriques bi-
courants BB 25 500
> 146 (125/21) voitures Corail dont 21 (14/7)
voitures-pilotes
> 29 (24/5) voitures RRR
> 24 (24/-) voitures à deux niveaux V0
2n.
Fin 2017 s’ajouteront huit à dix rames Regiolis alstom dont la première avait été livrée en mai 2015 à la Franche-Comté. Ces Regiolis sont notamment destinés aux relations ra- pides Dijon/Besançon/Belfort. après ce pre- mier investissement d’un montant de 49 millions d’euros, ce seront 15 puis dix autres rames qui s’ajouteront (200 millions d’euros) à l’horizon 2025 pour se substituer aux RRR et aux voitures Corail tractées par les BB 22 200 et BB 22 500. En 2014, la Bourgogne avait voulu commander 18 rames Regio 2 n
à Bombardier pour remplacer les BB 7200 et les rames Corail qui réalisent sur les trajets Paris/Sens/laroche Migennes/ Di- jon/auxerre et Dijon/Chalon/Mâcon/lyon. Cette commande de 220 millions d’euros a été annulée en raison des coûts demandés par la SnCF pour la réalisation de l’atelier et la maintenance des rames. « D’ici  2022- 2023,  le  remplacement  des  Corail  sera  in- contournable, explique Denis gamard res- ponsable transport de la région qui imagine la possibilité d’un appel d’offres « en coordi- nation avec Le Grand Est(4), Provence-Alpes- Côte  d’Azur  et  Rhône-Alpes-Auvergne(3). Pour  l’acquisition  de  15  ou  16  rames  auto- motrices à grande capacité au pro t des re- lations  Paris/Dijon/Lyon,  Paris/Auxerre  et Dijon/Auxerre ».
(1) On note l’importance des lignes routières Besan- çon/Vesoul et Besançon/Gray opérées par LIVEO (filiale de Keolis) dont le trafic a progressé de plus de 10% de- puis 2010. Elles totalisent respectivement 867 000 et 197 000 voyageurs par an.
(2) Les chiffres entre parenthèses représentent les ap- ports respectifs en matériels roulants de la Bourgogne et de la Franche-Comté.
(3) Cette coordination vise des besoins concomitants. Remplacement des Corail des TER 200 d’Alsace, de ceux de Paris/Dijon/Lyon en Bourgogne-Franche-Comté et en Rhône-Alpes-Auvergne et de ceux de la Vallée du Rhône en Rhône-Alpes-Auvergne et PACA.
(4) Certaines des 19 rames Coradia Liner Alstom payées par l’Etat pour la région Grand Est dans le cadre du transfert des TET seront utilisées pour les relations Reims/Dijon et Troyes/Dijon.
 




































































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