Page 11 - MOBILITES MAGAZINE n°26

uver” les transports publics
puisque validé à l’unanimité par les membres du SMITU. « Mon rôle en tant que responsable du BHNS a été de remettre tous les élus autour de la table, quelle que soit leur couleur politique et de les convaincre de l’utilité de construire un bus à haut niveau de service ». Un travail mené « en toute indépendance » puisque Ro- land Balcerzak est maire d’une commune (Hettange-grande) qui ne sera pas desservie par ce nou- veau mode de transport.
Appelé CitéZen, le BHNS compren- dra deux lignes. Soit un linéaire de 32 km, dont 13 seront en site protégé. par ailleurs 49 carrefours seront aménagés pour donner la priorité aux bus. Avec 67 stations, le BHNS desservira sept communes et 41 000 habitants. Ce mode, as- socié à une nouvelle organisation des lignes de bus, devrait doubler la fréquentation globale du réseau urbain.
Trois parkings-relais ont été prévus pour capter en particulier les flux des transfrontaliers. « 100 000 personnes vont chaque jour tra- vailler au Luxembourg : une grande partie y va en voiture et une autre en train ». pour organiser le report modal, les tracés ont été pensés en rabattement vers les gares. Le réseau urbain sera également or- ganisé en cohérence avec ce mode. Citéline dispose aujourd’hui d’une offre de 3,7 millions de kilomètres, tandis que le budget transport s’élève à 16 M€/an.
Citézen desservira une partie du pays de Thionville où se trouvent la majorité des structures hospi- talières, scolaires, ferroviaires et les emplois commerciaux. La se- conde ligne irriguera le secteur du
N Roland Balcerzak
MON RÔLE EN TANT QUE RESPONSABLE DU BHNS A ÉTÉ DE REMETTRE TOUS LES ÉLUS AUTOUR DE LA TABLE, QUELLE QUE SOIT LEUR COULEUR POLITIQUE ET DE LES CONVAINCRE DE L’UTILITÉ DE CONSTRUIRE UN BUS À HAUT NIVEAU DE SERVICE.
val de Frensch. « Il y a une conti- nuité urbaine entre ces deux ter- ritoires où s’effectuent l’essentiels des déplacements ». La topogra- phie des lieux nécessitera de construire deux ponts : le premier pour franchir la Moselle, le second pour enjamber les voies ferrées.
Entre 140 et 150 M€ d’investissement
Les élus du SMITU souhaitent que les travaux du BHNS débutent fin 2019 pour une mise en service en 2024-2025. Le coût de ce projet a été estimé à 140 M€ (HT). « En sachant que nous pouvons aller
jusqu’à 150 M€ en incluant les ou- vrages d’art ».Ce projet bénéficie du soutien de l’Etat et de la région grand Est. « Nous sommes en négociation pour obtenir des sub- ventions de la BEI. La Caisse des dépôts est également disposée à nous suivre », affirme Roland Bal- cerzak. « Le BHNS correspond à une attente, à une évolution sociale et sociétale et à une aspiration environnementale. Il a une réelle utilité car ce sera un moyen d’aug- menter l’attractivité des transports publics », conclut le vice-président du SMITU. z
CHRISTINE CABIRON
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© DIDIER vANSpRANgHE