Page 32 - MOBILITES MAGAZINE N10
P. 32
Politiques & institutions
ferroviaire / TGV
Nouvelles mobilités du “tou
Le réseau à grande vitesse est-il achevé ? Les investissements doivent-ils être réservés à la remise à niveau et à la modernisation du réseau classique ? Quelle place pour des « lignes nouvelles » ? Quelle robustesse du réseau ? Autant de questions qui sont
au cœur des Assises nationales de la mobilité lancées
le 21 septembre dernier...
Il n’y aurait plus besoin de nou- velles lignes à grande vitesse ». Cette affirmation semble parta-
gée au plus haut niveau de l’Etat, puisque le Président de la Répu- blique l’a énoncé lors de l’inaugu- ration de la LGV Bretagne-Pays de la Loire le 1er juillet 2017. Quand il a affirmé que « le rêve des cinq prochaines années ne doit pas être un projet comme celui-là [...] parce que votre mobilité change et parce que la réponse aux défis de notre territoire n’est pas au- jourd’hui d’aller promettre des TGV ou des aéroports de proximité dans tous les chefs-lieux de dé- partement de France, mais c’est
bien de repenser, de réarticuler les mobilités du XIXe siècle, la ca- pacité à rejoindre le point le plus pertinent pour une ville qui n’est pas la capitale ».
Cet éloge des « transports du quotidien », selon l’expression en vogue, s’exprime sur un fond de financements raréfiés. Ce qu’Eli- sabeth Borne, ministre déléguée aux Transports, a résumé plus crû- ment deux mois plus tard, le 5 septembre, aux élus du Sud-Ouest inquiets du devenir du « Grand Projet du Sud-Ouest », les LGV vers Toulouse et Dax. En rappelant qu’il existait [tous projets cumulés] durant les cinq années à venir, un
Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse.
écart de dix milliards d’euros entre les ressources disponibles et les montants des projets à financer ... Cette évolution vers « moins de LGV » s’amorce en fait en juin 2013, avec le rapport de la Com- mission Mobilité 21, qui remet en cause l’ampleur du SNIT, le Schéma National des Infrastructures de Transports d’octobre 2011, dont les ambitions d’investissements sur vingt-cinq ans totalisent 254 mil- liards d’euros.
Abandon des projets de LGV ? Le ministère de la Transition écolo- gique préfère évoquer une « pause », d’autant qu’il présente toujours sur son site internet « les
32 - MobiLités MAgAzine 10 - DECEMBRE 2017