Page 40 - MOBILITES MAGAZINE N10
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Politiques & institutions
POINT DE VUE / Fédération nationale des transports de voyageurs t
Les nouveaux chantiers de la FNTV
Le 6 décembre prochain, la présidence de la Fédération nationale du transport de voyageurs passera des mains de Michel Seyt, en poste depuis neuf ans, à Jean-Sébastien Barrault, seul candidat en lice. Revue de détails des chantiers qui attendent le nouveau président. Interview croisée.
: à combien d’entreprises peut-on
appliquer à ce jour la définition d’autocariste ? Quels sont les grands chiffres du secteur ?
M.S./J-S.B. : selon la définition ad- ministrative, c’est-à-dire pour l’es- sentiel Siret et codes NAF, il y aurait environ 3000 entreprises relevant du transport de voyageurs. Mais la qualification d’autocariste ne s’applique vraiment qu’à environ 1500 d’entre elles. Et les deux tiers sont aujourd’hui adhérentes à la FNTV, moitié indépendantes, moitié filiales de groupe.
: la profession est- elle plutôt dans une logique
de concentration ? Et si oui, celle-ci est-elle géographiquement localisée ou générale sur l’ensemble
N
A gauche : Jean- Sébastien Barrault, nouveau président et Michel Seyt.
du territoire ? Assiste-t-on à l’émergence de groupes indépendants régionaux ? M.S./J-S.B. : la réponse à cette question est complexe. Par exem- ple, nousè n’avons pas noté une diminution du nombre d’entreprises ces dernières années. Pourtant, il est indéniable que nous assistons depuis un certain temps à l’émer- gence de groupes régionaux, tandis qu’en Ile-de-France par exemple, naissent de nouvelles entreprises. Parallèlement, dans les grandes régions « autocaristes » que sont Provence Alpes Côte d’Azur, Au- vergne-Rhône-Alpes ou Bretagne, nous enregistrons une augmen- tation substantielle du nombre de cars, avec de nombreux achats et ventes d’entreprises. Donc, oui, il y a émergence notable de groupes régionaux, mais aussi un vrai dy- namisme du secteur.
: globalement, comment se porte
l’économie du secteur ?
M.S./J-S.B. : nous ne sommes pas en crise, mais des questions se posent qui doivent interpeller les opérateurs : la semaine scolaire de quatre jours, la régionalisation, etc. Autant d’évolutions qui doivent pousser à la vigilance d’un secteur qui emploie tout de même 80 000 personnes.
: existe-t-il une taille critique pour les
entreprises, c’est-à-dire fragile dans le contexte actuel ? A l’inverse, une taille « idéale », permettant de répondre à toutes les sollicitations du marché ? M.S./J-S.B. : si, par exemple, on ne parle que de l’impact prévisible de la loi NOTRe, il y a effectivement
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40 - MOBILITÉS MAGAZINE 10 - DECEMBRE 2017
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