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ritable baromètre du secteur hô- telier, qui combine le prix moyen et le coe cient de remplissage, a augmenté de 12 % sur les trois dernières années, ce qui, compte tenu de la situation de marché, nous semble raisonnable », pour- suit Miguel Gonzaga.
Une situation hôtelière contrôlée
C’est pour cela que le tourisme lisboète ne veut pas s’orienter vers une hôtellerie de grande ca- pacité tout azimut. « Aujourd’hui, la politique est davantage de pro ter de l’engouement pour fournir aux investisseurs hôteliers des palais et des bâtiments his- toriques du cœur de ville, en leur proposant de les réhabiliter, a n d’o rir des hébergements de charme, plutôt que de gros por- teurs sans âme », explique Miguel Gonzaga. Cette vision est déjà engagée. Avec pour illustration, le Patio de Gale : « c’était l’an- cienne Poste Centrale. Nous l’avons reconverti en un vaste lieu d’accueil, connecté à la place du Commerce, le cœur de la ville,
et qui peut accueillir des groupes supérieurs à un millier de per- sonnes », poursuit-il. Toujours selon ces principes, les projets hôteliers sont ici légion. Cette année, Turismo Lisboa annonce l’ouverture de huit nouveaux éta- blissements, et à ce jour, deux sont prévus ouvrir l’année pro- chaine. En dehors de deux Melia, ils seront tous d’une capacité in- férieure à une centaine de cham- bres. A contrario, le projet du futur nouveau grand palais des Congrès de Lisbonne reste tou- jours dans le flou.
Le tourisme portugais s’engage dans la durabilité
A l’occasion d’une récente visite au Portugal, le secrétaire général de l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT), Taleb Rifai, n’a pas manqué d’évoquer le pro- gramme « Revive », qui vise à promouvoir la restauration de bâtiments historiques grâce à des investissements privés, mais aussi des politiques mises en place a n d’assurer une meilleure
< Lacompagnie TAP Portugal a transporté
l’an passé
22,5 millions
de passagers, en hausse de 11,7% par rapport
à l’année précédente.
> Miguel Gonzaga, directeur
du Visitors Bureau Turismo de Lisboa.
“ La nouvelle grille tarifaire nous a sortis d’affaire ”
> CarlosCorreia,DirecteurdesventesdeTAPPortugalàParis
C’était inévitable. Compte-tenu de l’engouement rencontré par la destination Portugal, en particulier sur le marché français, les transporteurs low cost, voire les lignes régulières d’autocars, se sont en- gou rés dans la brèche, s’accaparant la plus grande partie de la hausse de la fréquentation. Une situation qui n’a pas manqué de faire réagir les compagnies traditionnelles, au premier rang de laquelle gure TAP Portugal. « Nous demandions à notre siège, depuis longtemps, l’évolution de notre o re tarifaire. Elle a en n été mise en place en septembre dernier », se réjouit Carlos Correia, di- recteur des ventes de TAP Portugal à Paris. Celle-ci se distingue sur deux points de la précédente : une plus grande souplesse avec la proposition d’un seul parcours sur un aller et retour, égal à la moitié du prix de l’aller et retour. « Elle permet au client de choisir de voyager sur un trajet avec nous et avec une autre compagnie pour l’autre », pour- suit-il. Et aussi des propositions à la carte à côté
d’un socle de base constitué du transport et de la restauration à bord. « Le client paie en fonction de ce qu’il souhaite : choix du siège, flexibilité de ses dates, bagages supplémentaires... », précise Carlos Correia.
Les résultats sont au rendez-vous. « A n janvier, nous avons doublé le nombre de passagers, pour une augmentation de notre chi re d’a aires de 40 % », se réjouit-il. Avec un million de passagers transportés annuellement depuis l’Hexagone, le marché français est le premier marché européen. D’autres escales seront proposées au départ de Paris-Orly à partir de juillet prochain : Las Palmas, Abidjan et Toronto. De son côté, l’aéroport de Lis- bonne doit faire face à des tensions de fréquenta- tion. En 2016, il pointait à la 25e place européenne, avec 22,5 millions de passagers. Ce qui représente une croissance de 11,7 % par rapport à 2015 et de 23,7 % par rapport à 2014, à tel point que Lisbonne envisage l’ouverture d’un second aéroport.
58 - VOYAGES & GROUPE 02 -MARs 2017
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