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ESSAI / Setra TopClass S5311DT t
L'AVIS DU CONDUCTEUR par Arnaud Marchal
> Le premier autocar double étage qui passera entre mes mains sera le
Setra S531DT. Le poste conduite de la gamme TopClass est bien agencé.
> Le chronotachygraphe est idéalement placé sous les yeux du conducteur à gauche du volant. L’instrumentation est très lisible. il y a de l’espace derrière le siège conducteur. ainsi, même les plus grands trouveront une position de conduite idéale sans contrainte. on appréciera le vide poche à gauche avec une prise USb pour recharger son téléphone portable ainsi que le double placard au pied de la console centrale, idéal pour dissimuler ses cartes routières tout en les ayant sous la main. on trouve également une prise 12V et une prise 24V.
> La visibilité vers le haut est optimisée au maximum et la visibilité sur les côtés gauche et droit est bonne.
> La suspension pilotée fait très bien son travail, le confort pour le conducteur est remarquable.
> avec les aides à conduite, dont le régulateur adaptatif (très pratique sur autoroute) et le Sideguard assist (surveillant le flanc droit du véhicule en indiquant la présence d’un obstacle via le rétroviseur droit), la conduite du Setra S 531 DT est finalement très agréable malgré le gabarit imposant du véhicule. bien entendu, avec 4 m de gabarit il faut garder l’œil sur tous les panneaux de hauteur pour ne pas se faire piéger par un pont trop bas, mais dans l’ensemble, même en ville, il est très maniable avec l’essieu arrière directeur. on se surprendrait même à se croire au volant d’une grosse berline allemande sur autoroute tellement la conduite est agréable et souple. il est aidé en cela par une direction ferme et précise. Les changements de vitesse se font tout en douceur avec la boîte robotisée Daimler Go-250.
> on ne lui reprochera finalement que sa lenteur au démarrage par exemple dans une intersection, et cela malgré la puissance disponible. Quand trop de douceur devient pénalisante...
de 1,82 m dans le couloir. Les es- caliers sont bien conçus que ce soit pour l'implantation des rampes ou l'emmarchement. Le pavillon TopSky vitré (option), apporte un surcroît de luminosité appréciable à l'étage car il évite tout sentiment de claustrophobie. Il exige l'usage de portiques de lavage, sans quoi les déjections d'oiseaux et autres résines d'arbres pourraient vite gâcher le tableau. A l'étage inférieur, la luminosité demeurera toujours moindre, mais l'éclairage intérieur très travaillé des Setra série 500 compense aisément ce petit in- convénient. La suspension pneu- matique pilotée, combinée aux 3 essieux, assure une parfaite stabilité tout en préservant les passagers de toute accélération verticale dés- agréable. Bonne nouvelle pour les passagers : l'ABA4 ou freinage automatique d'urgence n'a pas déclenché cette fois-ci d'alarme intempestive, toujours anxiogène et désagréable. La masse de l'engin est clairement perceptible, plus encore au volant où une certaine inertie se fait sentir au démarrage. Setra a choisi une gestion très progressive de l'embrayage piloté, un choix qui se défend, mais pé- nalisant aux intersections. Exempte d'à-coups et de grognements, la
2 Avec4mde hauteur hors-tout, il faut faire attention aux gouttières, fils électriques, branches d'arbres et obstacles divers situés en hauteur. Ce serait dommage d'abîmer un si beau vaisseau.
transmission sait se faire oublier des passagers. Une fois lancé, ce vaisseau file tel le Zéphyr sans bruit et sans reproches. Les pas- sagers en oublient toute notion de vitesse ce qui est fort agréable. L'insonorisation face aux bruits aérodynamiques, particulièrement réussie, contribue à ce ressenti. La finition du véhicule essayé fut excellente. On peut reprocher à l'étage l'encombrement du meuble central trônant devant les passa- gers du premier rang. Ce meuble, proéminent, gène les pieds situés dans l'axe du couloir central.
Côté chiffres...
Le bilan des consommations ap- paraît favorable, surtout rapporté
au 79 personnes transportées ici. Qu'un tel engin « accroche » les 24,58l/100km sur notre parcours autoroutier, surtout avec sa hauteur hors-tout respectable de 4 m, est
en soi une performance. Arnaud Marchal, notre essayeur n'a pas hésité à exploiter les ressources
du Predictive Powertrain Control (PPC) optionnel et le système a certainement contribué à cet ex- cellent résultat. Sur les parcours
plus routiers, le PPC sait aussi jouer
de l'énergie cinétique et des dé- nivellations, nombreuses entre Be- sançon et Lons-le-Saunier. La seule déception relative vient du dernier tronçon entre Louhans et Dijon :
les nombreuses remises en vitesse dues aux traversées de villages et u
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