Page 20 - MOBILITES MAGAZINE N°34
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                 Politiques & institutions
 L’Etat a engagé le processus sur les deux lignes d’aménagement du territoire Nantes-Lyon et Nantes-Bordeaux, liées par conven- tion avec la SNCF jusque fin 2020. Côté TEr, plusieurs régions se pré- parent, avec des degrés d’avan- cement divers : Sud-PACA, Grand Est, Hauts-de-France et Pays-de- la-Loire. vingt ans après la régio- nalisation ferroviaire lancée par une expérimentation en 1995, mais gravée dans le marbre avec la loi Solidarité et renouvellement ur- bains, on y est ! vingt ans. C’est à se demander s’il n’aurait pas fallu privatiser certaines lignes. Bref, service public oblige, les régions s’inspireront sans doute du design contractuel déjà connu en urbain, et les opérateurs, dont Transdev, on le sait, sont très actifs. Y aura- t-il assez de postulants ? Le « sac à dos » social ne sera-t-il pas trop lourd ? On y reviendra.
Du transport à la mobilité, tous azimuts
En généralisant l’existence d’Au- torités Organisatrices de la Mobilité (AOM) dans les territoires moins densément peuplés, la LOM crée les conditions pour que le mana- gement de la mobilité soit un mar- queur fort des solutions déployées dans ces territoires. Pour ne s’en tenir qu’à la région à titre d’exemple, l’autorité organisatrice a comme principaux objectifs : l’équilibre et l’égalité des territoires ; l’implan- tation des différentes infrastruc- tures d'intérêt régional ; le désen- clavement des territoires ruraux ; l’intermodalité et de développe- ment des transports ; la lutte contre le changement climatique et l’amé- lioration de la Qualité de l’air. On comprend dès lors moins pourquoi il a fallu passer d’une région cheffe de file à une région... coordinatrice d’actions menées par des inter- communalités isolées. Nous y re- viendront aussi.
La part de la voiture particulière
C’est sans doute, avec la rénovation des infrastructures existantes, le problème numéro un : se déplacer en transports en commun dans les zones peu denses est difficile, voire impossible (dans de nombre cas l’offre est à « zéro »). Dans le cas contraire, l’utilisation de la voi- ture particulière demeure donc,
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Source : les chiffres clés du Transport Public -UTP
logiquement, très importante.
De quoi s’agit-il ? La part des utili- sateurs réguliers des transports publics est passée de 68% en 2017 à 70% en 2018 : une large majorité de nos concitoyens em- prunterait donc régulièrement un bus, un TEr, un métro, un tramway ou un rEr.
Sur cinq ans (2014-2018) la part des citoyens qui se déplacent en transport public a progressé de 7 points).
Selon l’UTP, ces résultats s’expli- quent par « l’augmentation de l’of- fre de transport au plan qualitatif : ponctualité, fréquence, propreté... plus de 90% des réseaux qui adhé- rent à l’UTP ont, par exemple, mis en place des démarches et des indicateurs de qualité. L’engoue- ment pour le transport public trouve aussi son origine dans la croissance de l’offre en termes quantitatifs. Aujourd’hui, plus de 73% des Fran- çais ont accès à un réseau de transport public ».
Toujours selon l’UTP : « Entre 2014 et 2016, les territoires couverts par les transports publics urbains sont ainsi passés, en province, de près de 39500 km2 à 49500 km2 (...) soit une augmentation de 25% en deux ans. Entre 2014 et 2016, l’augmentation de la surface des- servie par les transports publics est la même qu’entre 2003 et 2011 (environ 10 000km2 ) ».
Graphique 1
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surface desservie Par Les transPorts PubLics, (hors iLe-de-france, en Km2)
                   20 - MobIlItés MAgAzInE 34 - FévrIEr 2020
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2009 2010
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2015 2016











































































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