Page 44 - MOBILITES MAGAZINE N°34
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                 Opérateurs & réseaux
 en service en 2022 une usine de méthanisation afin de transformer en biogaz les boues de la station d’épuration. L’objectif : alimenter les bus hybrides et instaurer une économie circulaire. Le choix de cette motorisation s’étendra pro- gressivement aux autres véhicules du réseau Tango. Actuellement, l’autorité organisatrice renouvèle une dizaine de bus par an sur un parc urbain qui en compte une centaine. Actuellement, les véhi- cules en exploitation sont des bus thermiques. C’est le cas de ceux mis en service sur T1, la première ligne de BHNS. Celle-ci, orientée nord-sud sur 8 km, a été prolongée en décembre 2019 vers la ville de Caissargues située au-delà de l’au- toroute A54. « La particularité de l’agglomération est qu’il y a très peu de continuité urbaine entre la ville-centre et les communes ex- térieures. Nous captons les flux de déplacement au sein des par- kings-relais », rappelle Marc Du- chenne. « Dans le cas de Cais- sargues, il y a une quasi continuité urbaine et il paraissait opportun de pouvoir desservir cette ville de 5000 habitants avec un BHNS ».
Correspondance près des arènes
Les deux lignes de TCSP sont en correspondance à la station Musée
Marc Duchenne, directeur des transports et des déplacements à Nîmes métropole
romanité située à proximité de l’hyper centre et des arènes de Nîmes. « Cette connexion permet de démultiplier les possibilités de déplacement ». La mise exploitation de ces deux nouveaux services s’est accompagnée d’une restruc- turation « soft » des autres lignes de bus. « Nous avions déjà remanié le réseau en prévision de ces BHNS. Une restructuration plus globale aura lieu lorsque nous mettrons en service la deuxième branche de T2 ». il n’empêche qu’une attention particulière a été portée aux correspondances avec les lignes classiques. Lesquelles peuvent utiliser les voies réservées du tram-bus. « Notre stratégie était de mutualiser un espace pour les transports collectifs dans l’ob- jectif d’accroître la vitesse com- merciale et tirer vers le haut l’en- semble du réseau Tango ». Celui- ci est composé de 28 lignes (dont 13 urbaines), une navette aéroport et du transport à la demande. en 2019, il a transporté 15,5 millions de voyageurs. Une fréquentation en hausse de 1,5% par rapport à 2018. en 2022, lorsque T2 sera ou- vert sur la totalité de son parcours, les BHNS assureront entre 60 et 70% du trafic. Ce réseau s’étendra alors sur 20 km. z
          TRANSDEV AUX COMMANDES JUSQU’EN 2024
l’exploitation du réseau Tango a été confiée à Transdev. la filiale de la Caisse des dépôts a succédé à Keolis le 1er janvier 2019 pour cinq ans et demi. Ce changement d’opérateur de mobilité a été guidé par la volonté des élus de réduire le budget affecté aux transports publics. Fin 2018, le coût d‘exploitation du réseau Tango s’élevait à 45 M€/an. Celui inscrit à la nouvelle DsP est de 35 M€. « La mise en concurrence nous a permis de gagner environ 10 M€. Cette économie nous a permis d’enclencher la réalisation de T2 », rappelle Marc Duchenne. outre ces gains issus des négociations, tout un travail de rationalisation a été mené depuis 2015, date du coup d’envoi des états généraux du financement des transports publics. Ce travail de rationalisation s’est traduit par une amélioration de la productivité externe (destinée à améliorer l’attractivité du réseau) et interne. l’offre a parallèlement été recentrée dans les secteurs les plus denses. « Toutes ces mesures ont permis de dégager 5 M€ d’économies en 2018 ». Dans son contrat, Transdev s’est engagé à accroître de 30% la fréquentation d’ici 2024.
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CHRISTINE CABIRON
    Nous avions déja remanié le réseau
en prévision de ces BHNS .























































































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