Page 19 - MOBILITES MAGAZINE N°3
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                  ANALYSE / L'autobus électrique t
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   fiants. Cette pratique réduit alors le bénéfice du choix du matériau initial en termes de sécurité [Conte, 2006] (...) enfin ce type de tech- nologie facilite la formation de dentrites, qui peuvent provoquer des courts-circuits internes. C'est un phénomène correspondant à la formation de « plaques » ou de « filets » de lithium sur la surface extérieure de l'anode graphite. Ces plaques de lithium peuvent se dé-
velopper et atteindre la cathode pour créer un court-circuit ».
Un emballement thermique qui interpèle
le souci est que les batteries li- thium-ion peuvent, à l'image de réactions de fission thermo-nu- cléaires, s'emballer. Un risque qui n'existe pas pour les super-conden- sateurs. Cet emballement peut avoir plusieurs causes : température
5 Solaris Bus est le champion européen absolu en matière de traction électrique puisqu'il maîtrise, sur plus de 1000 exemplaires en exploitation, cette solution, qu'elle soit en autonomie ou en mode électrique bi- filaire.
excessive dans les éléments ou dans l'environnement de la batterie, surcharge électrique, court-circuit interne ou externe, écrasement. Plus grave, l'ineris signale qu'un emballement peut ne pas être im- médiat : «(...)un emballement thermique peut-être un processus relativement lent et qui peut se déclencher plusieurs heures, voire plusieurs jours après l'événement initiateur (surcharge, choc, court- circuit). Il est donc particulièrement important de surveiller une batterie ayant subi un tel événement et de contrôler, si possible, l'évolution de sa température. De manière gé- nérale, on peut constater (...) que la zone de température et de ten- sions où la batterie fonctionne en sécurité est relativement étroite. Tout fonctionnement en dehors de cette zone peut conduire à des phénomènes potentiellement dan- gereux ». les hautes températures ne sont pas seules en cause : une charge à température ambiante trop basse (< 0°c) ou à des tensions unitaires trop élevées dans les élé- ments (> 4,2v) contribue égale- ment à la formation de ces fa- meuses dentrites. Ceci explique les besoins de refroidissement des vé- hicules à batteries, les systèmes à refroidissement liquide ou à ma- tériaux à changement de phase seraient plus performants, mais plus complexes que les systèmes à refroidissement par air. Ceci im- posera également une maintenance spécifique au niveau de ces circuits de refroidissement et des filtres à air, exigeant, dans la totalité des cas des véhicules actuellement commercialisés, l'adaptation de passerelles dans les garages et ateliers. Au final, un véhicule à batteries demandera davantage d'attentions pour son entretien qu'un trolleybus ou un tramway pour lesquels une habilitation aux « courants forts » sera suffisante. z
JEAN-PHILIPPE PASTRE u Mobilités Magazine 03 - Avril 2017 - 19
   PVI REPRIS PAR RENAULT S.A
 Début février 2017, Renault s.a annonce avoir procédé à l'acquisition de la société française PVi (Power Vehicle innovation, ex-Ponticelli Vehicules industriels). « Nous nous réjouissons d’accueillir l’équipe de PVI, spécialistes de la conversion électrique, au sein du Groupe Renault. Cette acquisition s’inscrit dans le cadre de la stratégie du Groupe de développer son activité en proposant une gamme complète de Véhicules Utilitaires électriques et de services connectés», déclare ashwani gupta, directeur de la division véhicules utilitaires du groupe Renault. PVi a notamment déjà travaillé avec le groupe Renault sur le développement et l’électri cation du Renault Master z.e. Ce fourgon, révélé au salon de bruxelles le 13 janvier dernier et dont la commercialisation est prévue pour la  n d'année, vient renforcer la gamme de Véhicules Utilitaires électriques. Cette acquisition comprend également la société escal,  liale détenue à 95% par PVi et spécialisée dans la distribution, l’installation et la maintenance de systèmes de sécurité pour engins de levage. escal gère par ailleurs des activités de service, de maintenance et d’intégration mécanique pour PVi.
PVi et sa  liale escal qui représentent 93 salariés, sont rattachés à la Division du Véhicule Utilitaire (DVU) du groupe Renault. au-delà des enjeux pour la DVU de Renault s.a, ce rachat sécurise également Vehixel et otokar europe, les deux fournisseurs de carrosseries et bases roulantes pour PVi (les oréos 2X -bientôt renouvelés- et oréos 4X).























































































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