Page 41 - MOBILITES MAGAZINE N°3
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                  Opérateurs & réseaux
rénées-Méditerranée,
     geurs »(3). Comme à l’autre extré- mité, celle de « développer la grande vitesse et d’y connecter les gares » existantes(4).
Un autre point concerne « le main- tien et le renforcement des liens entre les territoires », l’outil struc- turant TET étant un « souhait com- mun » à un bout de la chaîne et l’autocar complémentaire au rail à l’autre bout, la vocation touristique n’étant pas non plus négligée. Ce besoin d’offre globale inclut les trains de nuit, puisque comme l’a joliment résumé un représentant d’association : « le train de nuit, c’est Paris à une heure de Perpi- gnan : une demi-heure pour s’en- dormir et une demi-heure pour se réveiller » !
Autres préoccupations exprimées dans l’enquête, « simplifier et faci- liter l’usage du train » en répondant notamment à la demande en termes d’horaires et de corres- u
UN SHÉMA DIRECTEUR TAILLÉ SUR MESURES POUR
LA LIGNE DU “TRAIN JAUNE” DE CERDAGNE
La « ligne de Cerdagne » dite « ligne du Train Jaune », a été créée par étape de 1909 à 1926. Elle relie sur 62,5 km Villefranche-de-Vernet, terminus d’une antenne TER venant de Perpignan, et Latour-de-Carol via six gares intermédiaires dont celle de la station climatique de Font- Romeu. En dépit de son intégration dans l’offre et la tari cation du réseau TER, ses caractéristiques, proches de celles de la ligne savoyarde saint- gervais-le-Fayet-Vallorcine construite à la même époque, en font un axe régional totalement à part : voie métrique, rampes allant jusqu’à 60 %, électri cation en 0,85 kV continu par troisième rail latéral, exceptionnels ouvrages d’art (le Pont séjourné et le viaduc gisclard sont classés Monuments historiques) et matériels anciens d’origine atypiques. s’ajoute un tra c touristique jouant un rôle majeur qui totalise plus de la moitié des 200 000 voyageurs annuels. Elle possède également la gare la plus haute du réseau ferré français, bolquère-Eyne, située à 1592 m d’alti- tude... Un « schéma directeur » de la ligne a été lancé dans le cadre du CPER 2016-2020 Languedoc-Roussillon, schéma qui portera aussi bien sur les infrastructures, les matériels roulants que sur la gouvernance de la ligne. il associe l’Etat, la Région, le Département des Pyrénées-Orientales et snCF Réseau pour un montant de 9,9 millions d’euros qui reste à répartir. Mais « sans attendre, et en complément des travaux réalisés dans le CPER précédent, ces mêmes partenaires  nancent des travaux urgents d’infrastructures (2,35 millions d’euros pour la voie et les ouvrages d’art) et de matériels roulants (1,65 million d’euros) permettant le maintien en exploitation de la ligne ». soit, au total, quatre millions d’euros (20% Etat ; 35 % Région ; 35% Département et 10% snCF Réseau).
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Vue aérienne de la gare de Toulouse- Matabiau. 
 MObiLiTés MagazinE 03 - Avril 2017 - 41
 























































































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