Page 49 - MOBILITES MAGAZINE n°27
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  Technologies & innovations
                 tramways et les véhicules autonomes
  et verticales (proposées en 3D) des caméras et des scanners sont reçues et analysées en continu, puis traitées en fonction de plu- sieurs options. Soit d’offrir la voie libre, soit de faire fonctionner au- tomatiquement les avertisseurs de la rame face à des obstacles mobiles, soit - dernier recours - de mettre en œuvre rapidement l’arrêt d’urgence. Dans le cadre de l’expérimentation, chaque trajet fait l’objet d’un bilan et d’une remise à jour des équipements afin de créer une véritable mémoire du système.
La troisième étape mènerait vers plus d’autonomie et permettrait la circulation commerciale de rames équipées de ces automatismes après une mise en service « en vase clos » sans conducteur dans les dépôts. Démarche proche de celle de l’expérimentation menée à Paris par la RATP, et qui serait appliquée sur le réseau de Potsdam dès 2020, dans l’objectif d’offrir une application commerciale généralisée de « manœuvre en dépôt sans conducteur » aux opérateurs. Sie-
mens envisage également d’étendre le sans conducteur à des sections de lignes de tramways installées en site propre et protégé...
À Vienne, nouveau véhicule autonome expérimental
La seconde solution numérique mise en avant par Siemens à l’UITP, le minibus autonome, n’est pas nouvelle en soi, et on peut - ici comme ailleurs - douter de la fi- nalité de la démarche compte- tenu des faibles capacités actuelles de ce système expérimental et de ses encore incertains développe- ments. Mais tant le contexte de son expérimentation viennoise que les solutions adoptées ici semblent être novatrices à plus d’un titre. Côté véhicules, elle est a priori classique avec un minibus navya de dix places doté d’une puissance de 15 kW et bénéficiant d’un sur- veillant à bord...
Côté système de guidage, on note d’intéressantes évolutions. Avec un ensemble clos associant le vé- hicule et l’environnement urbain selon la technologie Sitraffic Road
1) Digitalisation de la « Supply Chain », l’approvisionnement en composants et en pièces détachées des opérateurs de transports clients du groupe. À l’aide d’un système de diagnostic dans la rame - notamment par le conducteur - via un simple portable. Ce qui permet le lancement de la commande jusqu’à livraison.
2) Cette application « digit trip » est déclinée dans de nombreux pays européens et aux États-Unis. Padam est sa future version Île-de-France.
Side Units (RSU) à base de caméras fixes installées au long de l’itiné- raire, et qui fonctionnent en inter- action avec celles du véhicule mo- bile, les On Bord Units (OBU). l’en- semble des informations conver- geant au centre de contrôle. Ces équipements sont issus de la même famille que celle du tram- way expérimenté à Potsdam. Côté site d’essais, c’est le nouveau quartier de Seestadt, au nord-est de Vienne qui a été retenu. Prévu pour 20 000 habitants et autant d’emplois, il a été créé de toutes pièces à partir de 2013 selon le concept expérimental de « Smart City ». Il est situé autour d’un pro- longement de la ligne 2 du métro mis en service parallèlement à l’opération urbaine. La ligne expé- rimentale autonome, d’une lon- gueur de 0,5 km, est destinée à relier par navettes la station du métro terminus Seestadt-Asperns- trasse et le Centre Technologique installé au cœur de l’ensemble. Avec un lancement dès l’été pro- chain.z
MICHEL CHLASTACZ
MOBILITÉS MAGAZINE 27 - JUIn 2019 - 49






















































































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