Page 42 - MOBILITES MAGAZINE N°64
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 mobilité urbaine / RÉSEAU
La facture sera salée dans les réseaux
de transport public
  La flambée des prix de l’énergie va entraîner une hausse des coûts de fonctionnement des réseaux urbains. Si l’inflation perdure, elle risque de fragiliser encore plus le modèle économique des transports publics et entraîner une baisse de l’offre et un gel des investissements.
Il n’aura échappé à personne que les prix de l’énergie, en hausse depuis début 2022, continueront leur envolée en 2023. Les réseaux de transport urbain ne sont pas épargnés par cette crise éner- gétique. Un sujet extrêmement sensible tant les budgets des collectivités et des autorités organisatrices de la mobilité (AOM) sont, eux-aussi, impactés par l’in- flation. Au point que nombreuses d’entre elles n’ont pas souhaité s’exprimer sur ce sujet ni leur délégataire. Car l’inflation galopante risque de remettre en cause le modèle économique des transports publics. Ce qui pourrait se traduire par une réduction de l’offre et un gel des inves- tissements. Dans le territoire de Belfort, la note sera salée. En effet le réseau Optymo compte 57 véhicules, dont 30 bus hybrides diesel/électrique. « La hausse du prix du carburant va accroître de 20 % notre coût de revient. Ce qui représente 300 000 € de plus par rapport au budget primitif », indique Marc Rovigo, directeur
général du Syndicat mixte des transports en commun du territoire de Belfort (SMTC 90). Il en sera de même chez les trans- porteurs affrétés. Dans cette collectivité, le SMTC 90 exploite en propre 3 millions de km et en sous-traite 2,7 millions. Depuis avril 2022, le SMTC 90 procède chaque
  Marc Rovigo, directeur général du Syndicat mixte des transports en commun du territoire de Belfort (SMTC 90).
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