Page 43 - MOBILITES MAGAZINE N°64

Hausse des prix de l’énergie
mois à des revalorisations calculées sur l’indice carburant. Résultat : un coût sup- plémentaire de 200 000 €. « Nous nous attendons à un second coup de semonce à partir du 1er janvier 2023 lorsque nous remettrons à plat tous les indices métier », précise le directeur. « Pour la régie, l’indice carburant représentera 450 000 € sup- plémentaires et la revalorisation des contrats des transporteurs pèsera environ 400 000 €, sauf si le prix du carburant redescend ».
Gel des investissements ?
Pour amortir le choc, les élus belfortains ont pris la décision de puiser dans la tré-
sorerie du SMTC 90. « Nous avons la chance d’avoir un versement mobilité qui se tient bien ». Pour l’AOM, cette taxe génère environ 20 M€/an et alimente lar- gement le budget global qui s’élève à 26 M€. « Nous avons donc une réserve de trésorerie ». Mais celle-ci risque de s’ame- nuiser rapidement avec une hausse de 300 000 € de la masse salariale prévue en 2023. Pour autant, pas question de demander aux trois EPIC, membres du SMTC 90, d’abonder le budget général de l’autorité organisatrice de la mobilité. « Les collectivités sont, elles-aussi, prises à la gorge ». Alors que le SMTC 90 s’apprête à réceptionner début 2023 une flotte de bus
à hydrogène, le directeur avoue son inquié- tude quant à la flambée du prix de l’élec- tricité annoncée en janvier 2023. Et ce même si le syndicat mixte a négocié avec son fournisseur des prix bloqués pour les deux premières années de mise en service de ces véhicules. Au-delà, les interroga- tions (pour l’instant sans réponses) se multiplient. « Si le prix du mégawatt ne redescend pas, nous serons confrontés à des dépenses qui vont exploser », indique Marc Rovigo. « Ce qui risque de remettre en question en 2025 l’achat de vingt bus à hydrogène supplémentaires ». En cause : cette motorisation a un coût de fonction- nement deux fois plus élevé qu’un moteur
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