Page 84 - MOBILITES MAGAZINE N°64
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 Ferroviaire / L’ESSENTIEL
La Rochelle fête les 100 ans de sa gare
A l’occasion du centenaire de sa gare, La Rochelle organise du 18 au 22 novembre 2022 plu- sieurs animations autour de cet évènement. L’occasion égale- ment d’inaugurer le nouveau pôle d’échanges multimodal. En- treFeretMerestlenomdu son et lumière qui animera La Rochelle du 18 au 22 novembre 2022 à l’occasion du centenaire de la gare ferroviaire.
environ 50€. A cette occasion, le nouveau pôle d’échanges multimodal (PEM) sera inauguré le 19 novembre 2022. Après plus de deux ans de travaux, les nouveaux aménagements font désormais la part belle aux piétons, cyclistes et transports publics et alternatifs à la voiture. Un espace de stationnement a été créé à l’ar- rière de la gare pour les bus urbains, les cars scolaires et interurbains et les voitures indi- viduelles. La gare routière est dotée de 14 quais pour les véhicules de transport en commun et d’un parking de 200 places. Le parvis est dédié aux piétons, cyclistes, bus urbains, véhicules électriques en libre-service,
taxis, dépose minute et station- nement de courte durée. La cir- culation sur le boulevard Joffre a été réduite à deux voies et limitée à 20 km/h. Par ailleurs une piste cyclable permet de rejoindre l’Aquarium, l’espace Encan et le quartier de la Ville en bois. Enfin, une passerelle a été construite pour enjamber les voies. Cette in- frastructure crée une nouvelle
connexion urbaine entre le sud, le centre- ville historique et le marais de Tasdon. Quatre ascenseurs garantissent l’accessibilité aux quais. Ce nouveau pôle d’échanges multimodal a également été assorti par la plantation de 250 arbres, arbustes, couvre-sol et massifs végétalisés.
Ce projet a nécessité un investissement de 38 M€. Il a été financé par la communauté d’agglomération de La Rochelle, la région Nou- velle-Aquitaine, l’Etat, l’Europe, SNCF Gares et Connexions, la ville de La Rochelle, le dé- partement de la Charente-Maritime et SNCF Réseau. Christine Cabiron
 Il sera projeté tous les soirs de
sur la façade de la gare, inaugurée le 19 no- vembre 1922. Pour permettre aux Rochelais d’assister au spectacle, les transports publics seront gratuits pendant les cinq jours de pro- jection. Le spectacle allie l’histoire de la gare et l’ancrage maritime du territoire. Dans un souci d’économie, la société Anima Lux a utilisé une technologie laser de toute dernière gé- nération. Les consommations énergétiques des projections seront compensées par l’ex- tinction de l’éclairage du parvis pendant les cinq jours. Ainsi, les 55 projections coûteront
19 h 30 à 23 h
  Les TER seraient-ils la vache à lait de la SNCF ?
À quatre années de distance, deux présidents de Régions l’affirment. Les TER seraient en quelque sorte la vache à lait de la SNCF*. Paradoxalement, le terme avait été auparavant utilisé pour les TGV dont les profits... profitaient comme « par ruissellement », un terme qui était alors très dans l’air du temps, à l’ensemble du groupe SNCF.
En 2018, Hervé Morin, président de la région Normandie, avait utilisé la formule pour ca- ractériser l’attitude le la SNCF à propos des « petites lignes » que « l’État a laissé tomber ». Et le 17 novembre 2022, Franck Dhersin, vice- président de la région Hauts-de-France* dé- légué à la Mobilité, a utilisé les mêmes termes (« Ce sont les Régions qui financent la SNCF. Le TER est la vache à lait de la SNCF ») pour dénoncer devant le conseil régional les dys- fonctionnements récurrents de l’offre ferro-
viaire régionale depuis quelques mois. Dys- fonctionnements liés ici notamment à la pénurie de conducteurs.
Une même formule-choc pour stigmatiser deux situations aux raisons très différentes. Dans le premier cas, il s’agit d’infrastructures en partie dépendantes de l’État et, dans le se- cond, de difficultés de recrutement de la SNCF. Point commun aux deux exécutifs régionaux, l’appel aux vertus supposées de la concurrence face à ces problèmes. Les propos de Franck Dhersin se situent d’ailleurs dans le débat sur le lancement de la procédure d’attribution, d’ici à 2026, des liaisons TER entre la région et Paris.
Toutefois, force est de constater qu’avec les mêmes infrastructures, un opérateur indé- pendant ne pourrait pas faire beaucoup mieux que la SNCF. Et que ce nouvel opérateur peut
aussi se trouver face à des difficultés de re- crutement... Reste qu’avec plus de 3 Mds € en 2019 (dont 139,27 M € pour la Normandie et 440,3 M € pour les Hauts-de-France) le montant des contrats entre la SNCF et les ré- gions - hors Île-de-France - est un pactole non négligeable...
Michel Chlastacz
* En 2018, Xavier Bertrand, président des Hauts-de- France, avait déjà soutenu son collègue normand en pro- posant de « mettre 20 M€ dans Abbeville-le Tréport », ligne TER commune aux deux régions.
84 MOBILITÉS MAGAZINE 64 - DÉCEMBRE 2022
  














































































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