Page 85 - MOBILITES MAGAZINE N°64

Ferroviaire / CRISE
L’énergie, un sujet important et prégnant
Comme tous les secteurs économiques, le ferroviaire est durement impacté par la hausse des coûts de l’énergie. Des mesures ont été mises en place afin de diminuer l’impact des hausses de prix.
La crise énergétique, dont les consé- quences sont semblables à celle du choc pétrolier des années 1970 et dans laquelle nous sommes bel et bien entrés, a évidemment des conséquences sur le ferroviaire français et sur le premier acteur du secteur, le groupe SNCF. Premier consommateur industriel d’énergie, avec 10 % de la consommation industrielle, la consommation d’énergie du groupe SNCF représente 1 % de la production nationale d’énergie. Le groupe consomme ainsi chaque année 16,4 Twh d’énergie dont 9,4 Twh pour la traction des trains.
Dans l’intégralité de sa consommation d’énergie, la traction des 15 000 trains quotidiens représente 81 % de la consom- mation d’énergie. Suivent la consommation des bâtiments à hauteur de 16 % et le reliquat (3 %) représente la consommation d’énergie liée à la route (les véhicules de service de SNCF Réseau par exemple). 53 % de l’énergie consommée est de l’électricité, 22 % du gazole routier, 13 % du gazole non routier (pour l’intégralité des trains diesels) et le reliquat est en gaz naturel. L’équivalent de la production d’un réacteur nucléaire est ainsi consommé
par le groupe SNCF. Côté carburants, 165 millions de litres de gazole sont consommés chaque année par le groupe. Les activités les plus consommatrices d’énergie sont sans conteste l’activité TGV-Intercités et Transilien, du fait des accélérations et décélérations à vitesse élevée pour la première, et de la répétitivité des séquences pour la seconde. A noter que TER utilise majoritairement du diesel, de par le kilométrage important de lignes non électrifiées. En revanche, avec le plan de verdissement PlaneTER et le déploie- ment de rames à batteries, à hydrogène
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