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220 L ’imprudent défi du Challenger 1 Tout à fait, Madame, répondit-il. D.ieu Lui-même ne couler ce bateau D.ieu Lui-même ne pourrait pas Au-delà de sa taille imposante, la manière dont il était conçu Et en effet, tout portait à le croire. Le Titanic était aussi long - « Ce bateau est-il réell
LA MAIN CACHEE leur poste pour assister au lancement, notamment les 550 élèves du
lycée Thomas Johnson où McAuliffe avait enseigné de 1971 à
1978. À 11h20 du matin, toutes les activités scolaires avaient cessé.
Les élèves étaient massés autour de la télévision dans les classes et
dans la vaste salle d’informatique de l’école. Tremblants
d’excitation, ils regardèrent le décollage de Challenger.
Mais au bout de soixante-treize secondes de vol, deux boules de
feu orange s’échappèrent de chaque côté de l’appareil. Puis soudain,
dans une explosion assourdissante, la navette Challenger fut
engloutie dans une énorme boule de feu. Des débris fumants
retombèrent lentement dans un grand arc de cercle, comme des
feux d’artifice du 4 juillet.
Une terrible catastrophe venait de se produire. Pendant que
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cette tragédie était télédiffusée en direct dans tout le pays, les
téléspectateurs restèrent figés, hébétés, incapables de prendre la
mesure du drame dont ils venaient d’être témoins. Il leur fallut
plusieurs secondes pour réaliser l’horreur de la situation.
Des hélicoptères de secours et des navires-garde-côte furent
immédiatement dépêchés sur place, mais durent être tenus à l’écart
pendant plusieurs minutes, car une pluie de lourds débris
continuait de s’abattre sur l’océan. Chutant d’une altitude de
presque 16 km, les restes du Challenger s’éparpillèrent ainsi dans La leçon
l’Océan Atlantique.
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Cette nuit-là, le Président Ronald Reagan s’adressa à la nation :
« Je souhaiterais m’adresser aux élèves d’Amérique qui ont regardé
en direct le décollage de la navette. Je sais que c’est difficile à du Titanic
comprendre, mais ce genre d’événements douloureux peut arriver.
Ces accidents font partie du processus d’exploration et de
découverte. L’avenir n’appartient pas aux timorés ; il appartient aux
hommes courageux… » Puis il conclut : « Nous n’oublierons
jamais les membres de l’équipage que nous avons vus pour la
dernière fois ce matin, lorsqu’ils nous ont fait signe de la main
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L ’imprudent défi du Cha�enger 3 4 Au-delà des limites secousses. » (Chemot, 19:16-18). montagne tout entière était ébranlée par de violentes La fumée montait comme celle d’une fournaise et la parce que Hachem y était descendu au sein de la flamme. frissonna dans le camp. Or le Mont Sinaï était fumant, son assourdis