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274 267 La crise des missiles de Cuba La phase publique Cependant, Kennedy ne pouvait garder éternellement le secret. Kennedy opta finalement pour une mesure risquée consistant à Pendant que Kennedy et ses conseillers débattaient du de guerre américains envoyés dans leur direction repérèrent supplémentaires) s’approchèrent
LA MAIN CACHEE mesurait 3 mètres de long et pesait près de 5 tonnes. Pour
qu’elle soit chargée à bord d’un avion et programmée pour
exploser, une équipe d’experts avait dû travailler plusieurs jours.
Au moment de la Crise des missiles, des bombes vingt fois plus
puissantes, mesurant 1 mètre de long, avaient la forme de
simples bombes à TNT, et pouvaient facilement être placées
sous l’aile de chasseurs-bombardiers positionnés sur une base
terrestre ou sur un porte-avions.
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• En 1960, l’arsenal nucléaire des États-Unis était 9
considérable. Quant à l’arsenal soviétique, bien que plus
modeste, il n’en était pas moins immense, à en croire ce qu’en
disait à l’époque la communauté du renseignement des États-
Unis. Lorsqu’Eisenhower céda la présidence à Kennedy, les
États-Unis disposaient d’environ 18 000 armes nucléaires. Les
analystes américains du renseignement n’avaient aucun doute
sur la supériorité de l’arsenal américain, tout en étant
parfaitement conscients de la puissance des armes non
conventionnelles soviétiques. Pour reprendre les termes des
détracteurs du nucléaire de l’époque, les Russes étaient pourvus
d’un tel surarmement que « s’ils l’utilisaient, l’Hémisphère
Nord risquait d’être entièrement éradiqué. » 17
• La Guerre Froide vit l’apparition d’un concept
fondamental : « La capacité de seconde frappe ». Au cours des La Crise des
années 1950, quelques-uns des meilleurs cerveaux du monde
tentèrent de décortiquer la logique sous-tendant l’usage des
armes nucléaires pour défendre son territoire, en dépit de la
probabilité de signer son propre arrêt de mort. À première vue, missiles de
un arsenal nucléaire n’avait aucun pouvoir dissuasif, voire
risquait même au contraire d’inciter à une agression et à un
conflit nucléaire, s’il pouvait être détruit lors d’une première
frappe. Dans ces conditions, tout État pouvait donc être tenté
de lancer une offensive nucléaire, afin de se débarrasser de tout Cuba
risque de réplique et de toute menace de sa propre destruction.