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La crise des missiles de Cuba
Plus tard ce jour-là, un autre avion U-2 survola Cuba pour
à titre officiel et privé, à ne pas franchir cette ligne rouge.
de terribles conséquences. » Les Soviétiques s’engagèrent en retour,
n’installez pas d’arsenal nucléaire à Cuba, sous peine de déclencher
officiel et privé : « Faites ce que vous estimez nécessaire, mais
décidèrent de la tolérer. Ils fixèrent néanmoins une limite, à titre
vocation défensive. Les États-Unis, témoins de cette situation,
bateaux de patrouille qu’ils procuraient avaient uniquement
présent devenue nécessaire, et que les canons anti-aériens et les
militaire à Cuba, arguant que la protection de Castro était à
En février 1962, les Soviétiques intensifièrent leur soutien
solda par un désastre militaire, et surtout politique.
Pour le jeune et nouveau Président américain, cette opération se
pire de tout fut que leur implication fut exposée au grand jour.
comme le fiasco de « la Baie des Cochons ». Pour les Américains, le
furent jetés en prison). Cet épisode resta gravé dans l’Histoire
furent massacrés ou emprisonnés (environ 400 furent tués et 1 000
Le point culminant
début des opérations (le 17 avril 1961), tous les exilés cubains
donner immédiatement son accord. Deux jours à peine après le
Or ce plan était truffé d’imprécisions, et Kennedy fit l’erreur de
1 400 exilés cubains pour envahir Cuba et destituer son dictateur.
secrètement constituer et entraîner une petite armée d’environ
Mais la crise n’était pas terminée pour autant. Le 25 octobre,
proposèrent une stratégie pour évincer Castro. La CIA voulait
Lorsque Kennedy prit ses fonctions, ses conseillers lui
dangereux.
idéaliste » pour devenir un leader communiste extrêmement
évolution, Castro quitta rapidement son statut de « révolutionnaire
conseillers. Pour les États-Unis qui étaient témoins de cette
C’est alors que de manière incompréhensible, les navires
économique, puis ils lui envoyèrent un soutien militaire et des
Était-ce le début du conflit ?
communiste). Les Russes commencèrent par lui apporter une aide
Il ne devint flagrant que plus tard que son entourage était
· # Quelques informations inédites que les deux groupes d’avions de chasse ne se rencontrent. heureusement, l’avion U-2 quitta l’espace aérien soviétique avant nucléaire. Une guerre nucléaire aurait aisément pu
sur la Crise de Cuba
• Lorsque Kennedy entendit parler des missiles, il réunit
immédiatement un comité EX-COMM constitué de ses douze
conseillers les plus importants, afin de gérer la crise.
Khrouchtchev, en revanche, ne fit appel à aucun consultant
pour l’aider dans ses prises de décision. Il passa de longues
heures à réfléchir en solitaire sur la manière de contrer la
menace américaine.
• L’escalade de la Crise des missiles de Cuba fut en partie
due à une mauvaise communication entre les chefs de
gouvernement des camps adverses. En 1962, les dirigeants
américains et soviétiques n’avaient aucune relation directe et
immédiate. Lorsque le 22 octobre, la crise devint publique,
Kennedy et Khrouchtchev négocièrent l’un avec l’autre au
moyen de communiqués écrits et d’allocutions télévisuelles et
radiophoniques. Ce mode de communication peu fiable, car
indirect, faillit mener à un conflit nucléaire. Une fois la crise
résolue, Kennedy et Khrouchtchev, conscients d’avoir frôlé la
catastrophe, mirent en place « le téléphone rouge » entre la
Maison Blanche et le Kremlin, afin de pouvoir se parler sans
intermédiaire.
• La puissance d’une bombe atomique, qui est une arme à
fission, est calculée en kilotonnes, chaque kilotonne
représentant 1 000 tonnes de TNT. La puissance d’une bombe
à hydrogène, qui est une arme à fusion, est calculée en La crise des missiles de Cuba
mégatonnes, chaque mégatonne représentant 1 000 kilotonnes,
soit un million de tonnes de TNT. Les bombes larguées sur
Hiroshima et Nagasaki avaient été d’énormes dispositifs
artisanaux, tellement complexes à élaborer qu’il était impossible
de les fabriquer en grand nombre. La bombe d’Hiroshima
Cette photo montre l’arsenal de missiles soviétiques en train d’être
déchargé sur le port naval de Mariel à Cuba, le 5 novembre 1962. (AP photo
Département de la Défense des États-Unis).
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