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Un indice à sa signification nous est fourni par un verset
étant donné la placidité évidente de ces événements, il n’est
L’histoire de la mort et des funérailles de Jacob semble, de
Un MoMEnt dE VÉRitÉ
CHAPITRE VIN g T ET UN
L’ExodE à côté duquEL vous avEz faiLLi passEr l’avons pas lu assez attentivement.
Quel message la torah souhaite-t-elle transmettre au lecteur
en rapportant ces deux récits en parallèle ?
J’aimerais suggérer une interprétation possible, émergeant
de la théorie définie le long de cet ouvrage, concernant
l’Exode comme un tout. Les événements de l’Exode, ainsi que
nous l’avons suggéré, constituèrent une ratification du rôle
de D.ieu en tant que Créateur. Israël, comme l’égypte, avait
un choix à effectuer : allait-il faire face à ces événements en
prenant à cœur le fait que le monde avait un Créateur, que
toutes les forces de la nature ne découlaient que d’un seul
Pouvoir Transcendant ? Allait-il comprendre que ce Créateur
Se soucie du bien-être de Ses enfants et que leur oppression
ne Le laisse pas indifférent ?
Israël fit le choix de répondre affirmativement à cet appel
en offrant le Sacrifice de Pessa’h, l’offrande d’unicité affirmant
son allégeance au Créateur. Et en agissant ainsi, une nouvelle
« Création » se mit en marche. Israël naquit en tant que nation.
Par contre, Pharaon et l’égypte répondirent par la négative.
Ils choisirent de tourner le dos à l’existence d’un Créateur et
de se raccrocher à un mensonge, à la fiction selon laquelle le
monde est gouverné par des pouvoirs chaotiques en guerre
permanente l’un contre l’autre et qu’il n’existe aucun Parent de
tout l’Univers, Se souciant sincèrement de Ses enfants.
Et ainsi, au tout dernier acte de la saga de l’Exode, chaque
peuple devra subir les conséquences de ses choix. Ceux
ayant reconnu l’existence du Créateur retireront les bénéfices
de la Création, et ceux qui l’ont nié vivront dans un monde
non créé. À la mer, Israël jouira d’un monde dans lequel les
grandes séparations d’éléments naturels s’étant produites au
moment de la Création prédomineront, en se renouvelant
226 20 Création et non-Création
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׃ךָ ֶ ר ָ ב ְ ד ִ כ הׂ ֶ ש ֱ ע ֶ א י ִ כֹנ ָ א ר ַ מאֹיּ ַ ו
de ce passage, cela signifie tout simplement que nous ne drame. Si nous ne parvenons pas à saisir l’aspect dramatique négligé renferme des éléments importants de tension et de de la Tor
annoncent sept années d’abondance pour l’égypte, suivies de
sept années de terrible famine. Joseph met en garde Pharaon
qu’il est temps pour son pays de se mettre à économiser et
rationner le blé nourricier, et avant même de s’en rendre
compte, Joseph a un nouveau travail : Pharaon veut que ce soit
lui qui gère les réserves de blé de tout le royaume. Soudain, le
jeune prisonnier devient le deuxième homme le plus puissant
de toute l’égypte : seul le roi en personne, dit Pharaon, aura la
prééminence sur lui (genèse 41:40).
Non seulement le monarque confère à Joseph un nouvel
emploi, mais il lui donne également une épouse et un nouveau
nom : Tsafnat-Panéa’h. Bien, quel genre de personne vous
donne un travail dans l’affaire familiale, vous aide à trouver
une épouse et vous donne un nom ? Votre père.
Une position familière dans la famille
non seulement Pharaon agit envers Joseph comme le
ferait un père, mais il place celui-ci dans une position, vis-à-
vis de lui et de l’égypte, presque identique à celle que Joseph
avait reçue, des années auparavant, de son propre père, dans
sa famille. Les premiers versets du chapitre 37 de la genèse
décrivent Joseph comme le bras droit de son père ; à présent,
il est devenu celui de Pharaon. Le monarque percevra Joseph
comme un canal, maniant l’influence de la couronne au sein
d’un plus large système. on pourrait dire que Joseph est
devenu le békhor de Pharaon, son premier-né adoptif.
Dans le pays de Canaan, le rôle de dirigeant qu’occupait
Joseph dans sa famille avait été une sorte de point sensible
surface de l’eau » (genèse 1:2). ténèbres couvraient la face de l’abîme, et un vent de D.ieu soufflait à la Si vous préférez nier l’existence d’un Créateur, alors vivez L’égypte, par contre, ne récoltera pas les fr
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« J’ai fait un rêve » (genèse 37:9). La place des verbes est inversée.
rêve à ses frères, puis à son père, le verset en hébreu dit : םוֹלח ֲ יתּ ִ מ ְ לַ ח ָ ,
j’ai fait » (genèse 41:15). Treize ans plus tôt, quand Joseph raconta son
parle à Joseph de son rêve, le texte en hébreu dit : יתּ ִ מ ְ לַ ח ָ םוֹלח ֲ , « un rêve,
suggérées par la syntaxe des deux versets. En effet, lorsque Pharaon
7 Ainsi, le schéma d’inversion se poursuit. Ces inversions sont même
que le roi a faits au sujet de sept vaches et de sept épis de blé
Joseph interprète avec succès le songe de Pharaon. les rêves
rêve, et va attendre avec ferveur son interprétation .
Pharaon, va lui demander de l’écouter raconter son propre
Joseph lui avait exposé son rêve alors que ce nouveau père,
son véritable père avait réagi de manière caustique lorsque
idéal, il n’aurait pas pu faire mieux. Dans le pays de Canaan,
Joseph devait faire apparaître par magie le portrait du père
et lui demanda ce qu’il devait en déduire. Ici, à nouveau, si
Après avoir convoqué Joseph, Pharaon lui raconta ses rêves
trois présents paternels
de lui.
père l’avait renvoyé, à présent, un nouveau père le rapprochait
allait être un père d’exil pour lui. Treize ans auparavant, son
du trou ? – tout cela fut racheté par les actes de Pharaon, qui
tu lorsque je fus dévêtu et que j’implorais que l’on me sorte
père – Comment as-tu pu m’avoir éloigné ainsi ? où étais-
que soit la déception ressentie par Joseph vis-à-vis de son
précisément inverse à celui de Jacob dans cette histoire. Quelle
commence à tisser avec Joseph. Le monarque joue un rôle
nous dire quelque chose au sujet de la relation que Pharaon
À travers ce schéma, la Torah s’efforce sans doute de
L’ExodE à côté duquEL vous avEz faiLLi passEr