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si vous étiez Joseph dans cette situation, vous vous seriez
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Ces derniers mots, « ainsi qu’il t’a fait jurer », paraissent
ainsi qu’il t’a fait jurer. (genèse 50:6)
Pharaon répondit : Pars et ensevelis ton père
׃ךָ ֶ עי ִ בּׁ ְ ש ִ ה רׁ ֶ ש ֲ א ַ כּ ךָי ִ ב ָ א־ת ֶ א רֹב ְ קוּ ה ֵ ל ֲ ע הֹע ְ ר ַ פּ ר ֶ מאֹיּ ַ ו
au début, cela ressemble à un oui très réticent, prononcé
Pharaon dit oui.
LA gARDE D’HoNNEUR
CHAPITRE VIN g T -SI x
L’ExodE à côté duquEL vous avEz faiLLi passEr 19 Voir Rachi sur le verset 50:6 ; cf. Ramban. un tel oui qu’un non radical, vous seriez-vous sans doute dit.
vous le comprendrez assurément. le serment, espère Joseph,
atténuera en partie l’aspect choquant de sa demande. Il est
quelque peu ironique – et on peut se demander si Jacob n’avait
pas anticipé cette situation au moment où il fit jurer son fils
– que cette promesse, au bout du compte, non seulement lia
Joseph à ses engagements, mais constitua également un outil
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employé par celui-ci pour l’aider à la réaliser . Cela confère
à Joseph une petite distance vis-à-vis de cette requête qui, si
elle était simplement sortie de sa tête – il s’agit d’une gentille
attention que j’aimerais faire pour mon père –, aurait pu
avoir été explosive.
la conclusion de Joseph, « et je reviendrai », a une
résonnance plaintive. Il paraît étrange qu’il ait pu considérer
cette précision comme nécessaire, comme s’il avait voulu
assurer le roi que son loyal serviteur reviendrait fidèlement à
son poste. Toutefois, pour le lecteur qui découvrirait ces mots,
avec l’avantage de siècles de recul, cette dernière phrase de
Joseph fait froid dans le dos : oh oui, malheureusement, ils
vont revenir ! Ce sera, effectivement, la dernière fois pour des
générations que Joseph et les Enfants d’Israël mettront les
pieds à l’extérieur de l’égypte. Bientôt, ce Pharaon bienveillant
mourra, et un autre prendra sa place. Bientôt, les Enfants
d’Israël n’auront plus la possibilité de s’en aller. Le terrifiant
spectre de l’esclavage va les engloutir.
Et donc, avec ces derniers mots, Joseph a enfin annoncé
au roi ce qu’il devait lui dire. Les dés sont jetés. La parole est à
présent à Pharaon.
18 Voir Ramban sur le verset 47:31.
296 Une conversation différée Donc, comment Joseph a-t-il finalement soulevé la question
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Pharaon a été prononcé à contrecœur, eh bien, mieux vaut satisfait de ce que vous auriez obtenu. Même si ce oui
sagas complètes, chacune tournant autour d’un axe similaire :
ces personnages clés feront-ils preuve d’assez de force de
caractère et d’humilité pour permettre au Père d’être honoré,
de la façon qu’Il le souhaite ?
Voyons cela.
Microcosme
Il était une fois, un békhor récemment affirmé, Joseph,
qui conduisit une famille hors d’égypte, afin de servir son
père, Jacob, de la manière dont celui-ci le désirait. le père de
Joseph souhaitait être enterré à Canaan, là où il savait que se
déroulerait le destin de la famille.
Mais de nombreux obstacles barraient la route à ce békhor
et mettaient en péril la réalisation de ce voyage. En effet, Jacob
n’était pas le seul à considérer Joseph comme son fils et le roi
d’égypte ne verrait peut-être pas d’un bon œil que son fils
adoptif ne restât pas à ses côtés. Il pouvait ne pas apprécier
la loyauté prédominante de celui-ci envers son véritable père
et ne comprendrait certainement pas le genre de service que
Joseph souhaitait lui rendre, l’enterrement étant une coutume
des plus étranges pour le monarque égyptien.
Il s’agissait donc d’un moment de vérité pour ce békhor.
Quel père allait-il choisir de servir ? Ce n’était pas une décision
des plus faciles. Les conséquences pour avoir mis son père de
substitution en colère pouvaient être très lourdes. En outre,
le choix était compliqué par son passé tourmenté. Il avait été
maltraité, vendu en esclavage et, le pire de tout, il ne savait
pas vraiment pourquoi. Il n’était pas certain que son père soit
Joseph s’est lui-même acculé dans un coin. En retardant Dans la religion de l’égypte ancienne, on entame la vie du désir de son père de se faire enterre
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s’accoutumant brutalement à ses cris implorant miséricorde.
progéniture. Le trône égyptien maltraita et asservit son enfant,
prodiguer l’amour qu’un père témoigne habituellement à sa
ce qu’il était. Il exigea la loyauté de son enfant, mais sans lui
substitution était devenu une caricature cruelle et néfaste de
relation s’était dégradée. C’était comme si le père aimant de
continua à considérer Israël comme son enfant, mais cette
ont perduré. D’une certaine manière, le trône égyptien
adoptif. Depuis cette époque, des vestiges de cette relation
du temps de Joseph avait traité celui-ci comme un fils
ce peuple. Comme nous l’avons vu, le bienveillant Pharaon
un autre père qui estimait, lui aussi, mériter l’allégeance de
seul à percevoir Israël comme Son enfant. Il y avait également
entravant la réalisation de ce voyage. Car D.ieu n’était pas le
Mais de nombreux obstacles s’opposèrent au békhor,
s’accomplirait le destin du peuple.
Canaan. Il maintenait fermement que c’était en ce lieu que
du compte, Il ordonna qu’il entreprenne un voyage jusqu’à
culte dans le désert durant plusieurs jours, mais au bout
terme, ce Père Céleste voulait que Son békhor célèbre son
l’égypte pour Le servir de la manière qu’Il souhaitait. À court
un Père dans les Cieux, demandant à Son enfant de quitter
Ce békhor-nation s’est retrouvé face à un choix. Il avait
nommée israël.
d’un peuple : la famille naissante qui deviendra une nation
Toutefois, cette fois-ci, il ne s’agissait pas d’une personne, mais
il y eut un autre békhor confronté à des questions similaires.
Des siècles après cet épisode impliquant Joseph et son père,
Macrocosme
L’ExodE à côté duquEL vous avEz faiLLi passEr