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Et ainsi, avec la description de la torah de la splendeur de
Le récit des funérailles de Jacob est, au bout du compte,
deux héros
La garde d’honneur
L’ExodE à côté duquEL vous avEz faiLLi passEr un drame qui se jouera sur la plus grande scène possible.
sentiment avec le propre père de Joseph. Celui-ci les avait
sauvés de la famine, alors la nation avait « adopté » son père,
Jacob, comme un des leurs. Sa mort les affecta profondément.
Un conflit de coutumes
Les quarante jours d’embaumement s’achevèrent enfin,
de même que les soixante-dix jours de deuil (genèse 50:4).
L’égypte se secoua et se prépara à reprendre le cours normal
de sa vie. Après avoir marqué la disparition d’un grand
homme avec tous les honneurs lui étant dus, les Égyptiens
étaient enfin prêts à laisser derrière eux la mort de Jacob.
Mais ce qu’ils ne réalisaient pas était qu’ils n’en avaient pas
encore fini. Du point de vue des Juifs, cela n’avait même pas
encore commencé. durant tous ces soixante-dix jours, Joseph
n’avait toujours pas touché mot à qui que ce soit des autorités
égyptiennes concernant la requête funéraire de Jacob. Il
n’avait pas eu le cœur de leur dire que tout ce chagrin n’avait
jusque-là que concerné les Égyptiens. aussi embarrassant
fût-il, selon le point de vue des Juifs, ils n’avaient même pas
encore commencé à rendre au corps de Jacob le seul honneur
qu’eût jamais désiré ce dernier pour lui-même. Ils n’avaient
pas encore réalisé leur promesse de l’enterrer dans le pays de
Canaan.
Et qui plus est, rendez-vous compte de ce que Jacob voulait
que l’on fasse à son corps : il désirait qu’il soit enseveli dans la
terre, ce qui est bien différent de l’embaumement égyptien !
L’enterrement et l’embaumement ne sont pas juste des
manières différentes de traiter un cadavre, non, l’un est en fait
l’opposé exact de l’autre.
292 ׃ל ֵ א ָ רׂ ְ ש ִ י־ת ֶ א םי ִ א ְ פֹר ָ ה וּט ְ נ ַ ח ַ יּ ַ ו diFFÉRÉE
jusqu’ici n’est que l’ombre de quelque chose de bien plus grand, déroulera bien des siècles plus tard. Tout ce que nous avons vu de Jacob comporte encore un acte glorieux, un
Le roi d’égypte ne voyait pas d’un bon œil le départ
de son fils adoptif. Il n’appréciait pas non plus sa loyauté
prédominante envers son « véritable » père. du point de vue
du roi, ce Père Céleste n’existait même pas et ne méritait donc
pas le titre de Père. En outre, il ne comprenait absolument
pas le type de service qu’Israël souhaitait rendre à ce Père. Se
réjouir avec d.ieu dans le désert paraissait la plus étrange des
choses pour ce roi. la joie et la proximité seraient-elles des
motivations pour servir un dieu ? Ce n’est pas ainsi que l’on
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sert une divinité qui se respecte .
Ce devait donc être un moment de vérité pour ce békhor.
Quel père allait-il choisir de servir ? Allait-il tourner le dos
à son violent père de substitution, risquant de provoquer sa
rage, afin de servir son Père Céleste ? Tel fut le choix auquel
fut confronté le békhor lorsque le temps arriva d’apposer le
sang des dieux d’égypte sur ses portes. Ce n’était pas un choix
aisé. Les conséquences de la colère du père de substitution
pouvaient être graves. En outre, le choix était compliqué par
son passé tourmenté : il avait été maltraité, victime de siècles
d’asservissement. Et le pire, c’est qu’il n’était même pas certain
21 Ainsi, tout comme les égyptiens avaient considéré absurde la requête
funéraire de Jacob – pourquoi tourner le dos à l’embaumement ?
– il en va de même de celle du Père Céleste envers Israël. Et cela ne
concerne pas seulement la demande de « réjouissances » dans le désert,
mais également l’idée à plus long terme impliquant un voyage jusqu’à
Canaan, où le peuple allait fonder une demeure pour D.ieu sur sa propre
Terre. La notion d’êtres humains cohabitant avec un D.ieu transcendant
est, par essence, difficile à cerner. Néanmoins, le Père n’en était pas gêné.
Il demanda aux membres du peuple de Lui faire une place et Lui, aussi
transcendant fût-Il, trouverait un moyen de résider parmi eux (voir
Exode 25:8).
CHAPITRE VIN g T -CINQ וי ִ ב ָ א־ת ֶ א טֹנ ֲ ח ַ ל םי ִ א ְ פֹר ָ ה־ת ֶ א וי ָ ד ָ ב ֲ ע־ת ֶ א ף ֵ סוֹי ו ַ צ ְ י ַ ו Joseph ordonna à ses serviteurs, aux UnE ConVERsation méde
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qu’Il s’apprêtait à faire pour lui.
souffrance – le peuple n’aurait pas accepté l’assurance de D.ieu sur ce
compassion pour leur situation difficile – ému, si l’on peut dire, par leur
évidente : s’ils n’avaient pas également compris que D.ieu avait eu de la
que D.ieu « avait considéré leur misère ». La conséquence paraît
verset se donne la peine, toutefois, d’ajouter qu’ils étaient convaincus
leur enfer, ce qui constituait, après tout, leur besoin immédiat. Le
de comprendre que D.ieu s’était Lui-même engagé à les sauver de
exactement. on aurait pu supposer qu’il eût été suffisant pour eux
23 Notez la manière dont le texte insiste sur ce que le peuple a compris
existant.
Jacob – et leur assurerait que cet attachement du passé était encore
leur Père – le lien évident qui unissait Celui-ci avec Abraham, Isaac et
békhor. Il raviverait ses plus anciens souvenirs collectifs de l’amour de
le crut. Quelque chose en lui sut que c’était vrai :
authentique et perceptible. Lorsque le békhor entendit cela, il
chagrin qu’Il avait ressenti à cause de cette souffrance était
békhor, son Père Céleste n’avait cessé de pleurer sur lui. Le
Aussi difficile à croire que cela put être pour ce peuple
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