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ן ֵ דּ ְ ר ַ יּ ַ ה ר ֶ ב ֵ ע ְ בּ רׁ ֶ ש ֲ א ד ָ ט ָ א ָ ה ן ֶ רֹגּ־ד ַ ע וּאֹב ָ יּ ַ ו
goren Ha’atad, si vous vous en souvenez, est l’endroit où
on peut trouver une allusion au fait que quelque chose
lE ChEMin dEs ÉColiERs
CHAPITRE VIN g T -SEPT
L’ExodE à côté duquEL vous avEz faiLLi passEr indiquer l’emplacement exact de goren Ha’atad : deuil. Et ce faisant, la Torah met un point d’honneur à nous
ce temps, Joseph reste silencieux. il semble vouloir toujours
remettre au lendemain, retarder l’inévitable conversation
dont les répercussions possibles, si elle se déroule mal, sont
effectivement consternantes.
Voyage vers un nouveau monde
En ce qui concerne l’embaumement du corps de Jacob, la
Torah mentionne exactement qui accomplit cette tâche – elle
est confiée aux rofim – les « guérisseurs ». À première vue,
cela paraît étrange. Un médecin ou un guérisseur s’occupe des
vivants, non des morts. En effet, quelle guérison pourrait-il
apporter à un cadavre ? Mais en égypte, c’est là tout le point : les
morts pouvaient être guéris. Les égyptiens voulaient s’assurer
que le corps ne se décomposerait pas, car, selon leur vision
des choses, il avait encore une mission à accomplir après la
mort. Il est fait allusion à la nature de ce travail à travers la
période de temps que la Torah nous donne comme nécessaire
au processus d’embaumement :
םי ִט ֻנ ֲח ַה י ֵמ ְי וּא ְל ְמ ִי ן ֵכּ י ִכּ םוֹי םי ִע ָבּ ְר ַא וֹל־וּא ְל ְמ ִיּ ַו présent.
Et on y employa quarante jours ; car on
emploie autant de jours pour ceux que l’on
embaume. (genèse 50:3)
La période de quarante jours est familière au lecteur de la
Torah. Plus tôt dans la genèse, la pluie est tombée quarante
jours au cours du Déluge. Ensuite, Moïse passera quarante
jours au sommet du Mont Sinaï. Il semble que cette durée
signifie quelque chose de précis : une transition, un passage
dans un nouveau monde.
290 Une conversation différée Et ce ne fut même pas le peuple de Jacob qui le pleura
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stupéfaction devant l’importance qu’accordait l’égypte à ce Cananéens furent témoins de cette scène et exprimèrent leur av
Et [D.ieu] dit à [Moïse] : « Je suis le D.ieu de
tes ancêtres, d’Abraham, d’Isaac et de Jacob… Et
YHVH dit : "J’ai assurément vu la souffrance de
Mon peuple qui est en égypte et J’ai accueilli
sa plainte contre ses oppresseurs. Je connais sa
douleur. (Exode 3:6-7)
Son Père l’avait toujours aimé, lui avait assuré le messager
22.
22 La manière avec laquelle le père convainc son békhor de son amour
est similaire dans les deux cas. La dernière certitude à laquelle avait pu
se raccrocher Joseph fut le souvenir d’un père paraissant clairement et
sincèrement attaché à lui lorsqu’il était à Canaan. Cet amour de jeunesse
ne pouvait être remis en question. Mais qu’en était-il de toutes ces
souffrances vécues depuis lors ? Tout ce qui m’est arrivé signifie-t-il que
Papa a changé d’avis à mon sujet ? Lorsque Juda aborde Joseph (sans
savoir que c’était lui), il lui spécifie que son père l’a toujours pleuré. il
n’a cessé de porter le deuil depuis le moment où Joseph avait disparu.
ainsi, Juda est en mesure, pour Joseph, de relier de manière continue
le passé avec le présent : le père dont je me souviens en tant qu’enfant
ne m’a jamais tourné le dos. Il m’aimait autrefois et m’aime toujours à
Une situation similaire se produit lorsque D.ieu s’adresse pour la
première fois à Moïse au Buisson Ardent. Il s’identifie tout d’abord
comme le D.ieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, le D.ieu de cet « enfant-
peuple », déjà lorsque celui-ci était jeune. À cette époque, il était facile de
voir que D.ieu aimait Son enfant. Il parlait régulièrement à ses ancêtres
et leur faisait de grandes promesses. Puis, se servant de ce passé comme
une sorte de point d’ancrage, D.ieu passe au présent : Et maintenant, dit
d.ieu, J’ai vu la souffrance du peuple en esclavage…
Juda avait ravivé les plus anciens souvenirs confirmés de Joseph
concernant l’amour paternel et l’avait assuré que ce sentiment existait
toujours, et à présent, Moïse allait en faire de même pour le peuple-
Les quarante jours s’écoulent et la période d’embaumement Lorsqu’il plut durant quarante jours et quarante nuits, cette semble, remarquablement, que l’égypte par
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proclamée était Son amour éternel pour son enfant asservi :
de cette discussion, la première chose que leur Père avait
(Exode 4:28-30). Il Lui avait parlé directement et, au cours
avait eue avec son Père Céleste quelque temps auparavant
parla d’une conversation chargée sur le plan émotionnel qu’il
apprit la vérité sur son Père Céleste. Il s’agissait de Moïse. Il lui
Un jour, un émissaire se rendit auprès du békhor et lui
Moïse et Juda
effectivement à lui : sous la forme d’un messager.
enfants « acceptables ». Et, de fait, cette certitude se présenta
sincèrement et qu’Il ne l’avait pas rejeté de la famille des
lui fallait finir par comprendre que son Père Céleste l’aimait
son véritable Père plutôt que ceux de son père adoptif, il
Aussi, avant que ce békhor puisse choisir les intérêts de
souciait plus.
rejeté, un enfant que son Père n’aimait plus ou dont Il ne se
douloureux et brutal. Il se demandait s’il n’était pas un enfant
ne lui semblait plus aussi clair, à présent. L’esclavage était
l’époque de ses ancêtres, Abraham, Isaac et Jacob, mais cela
proche avec lui à Canaan, lorsqu’il était bien « plus jeune », à
Père l’aimait ; D.ieu entretenait assurément une relation assez
Céleste était impliqué dans cette histoire. Il pensait que son
de savoir pourquoi. Il ne savait pas vraiment si son Père
L’ExodE à côté duquEL vous avEz faiLLi passEr