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semble, remarquablement, que l’égypte partagea ce même
׃וי ָ בֹא ְ כ ַ מ־ת ֶ א י ִ תּ ְ ע ַ ד ָ י
considéré Pharaon comme une sorte de père adoptif, il
ainsi, mais une nation étrangère ! si Joseph avait peut-être
Et ce ne fut même pas le peuple de Jacob qui le pleura
plus de deux fois plus longue.
L’égypte pleura la disparition de Jacob pendant une période
Moïse, que trente jours (Nombres 20:29 ; Deutéronome 34:8).
Enfants d’Israël ne pleurèrent la mort d’Aaron, et par la suite, de
même selon les critères bibliques. À titre de comparaison, les
semble être une longue période, c’est qu’elle l’est assurément,
son décès durant soixante-dix jours (genèse 50:3). Si cela
population égyptienne, on nous rapporte qu’elle pleura sur
nous prouvant à quel point le patriarche était vénéré par la
de Jacob se poursuit bien au-delà de cela. Comme un signe
de Jacob prend fin. Mais la réaction de l’égypte à la mort
Les quarante jours s’écoulent et la période d’embaumement
Une nation en deuil
emmener ce corps à travers une odyssée vers un autre monde.
être « guéri », si le corps était préservé, car l’esprit finirait par
défunt à un voyage entre deux mondes. Le mort pouvait ainsi
de la raison de l’embaumement d’une personne : préparer le
transcendant. Et, selon les égyptiens, il s’agissait précisément
il quitta la sphère terrestre pour pénétrer dans un domaine
du Mont sinaï, lui aussi se rendait dans un nouveau monde :
train de naître. Lorsque Moïse passa quarante jours au sommet
vieux monde arrivait à sa fin, tandis qu’un nouveau était en
période constitua un pont entre un monde et un autre. le
Lorsqu’il plut durant quarante jours et quarante nuits, cette
Une conversation différée
le chemin des écoliers ק ָ ח ְ צ ִ י י ֵ קֹ ֱ לא ם ָ ה ָ ר ְ ב ַ א י ֵ קֹ ֱ לא ךָי ִ ב ָ א י ֵ קֹ ֱ לא י ִ כֹנ ָ א ר ֶ מאֹיּ ַ ו י ִ כּ ויׂ ָ ש ְ גֹנ י ֵ נ ְ פּ ִ מ י ִ תּ ְ ע ַ מׁ ָ ש ם ָ
Et tant que nous y sommes, examinons le cas des témoins
cananéens. Au cours du récit des funérailles, ils observent la
procession funéraire et s’exclament, ébahis : « Quel terrible
deuil pour l’égypte ! » Et dans l’histoire de l’Exode, les témoins
cananéens sont de retour. Cette fois, ils apparaissent dans le
joyeux chant de remerciement entonné par les hébreux après
la victoire à la Mer des Joncs :
׃ן ַע ָנ ְכ י ֵבׁ ְשֹי לֹכּ וּגֹמ ָנ...ןוּז ָגּ ְר ִי םי ִמּ ַע וּע ְמׁ ָש
Les peuples entendirent [ce qui était
arrivé à l’égypte] ; les habitants de Canaan se
décomposèrent de peur. (Exode 15:14-15)
Mais que signifie tout cela ?
on dirait que les liens entre l’enterrement de Jacob et
l’Exode sont bien davantage que de simples coïncidences.
La Torah semble demander au lecteur d’aligner et de relier
ces deux voyages au départ de l’égypte. Mais pourquoi ?
En demandant pourquoi, je sous-entends deux choses.
Premièrement, pourquoi dans le sens de qu’est-ce que la
Torah s’efforce de nous dire en créant ces parallèles entre les
deux récits ? Qu’est-ce que le lecteur est censé apprendre de
tout cela ?
accompagnent la procession jusqu’aux rives du Jourdain. Par la suite,
à l’époque de l’Exode, lorsque les Hébreux parviendront au bord du
Jourdain, les eaux s’ouvriront également sur leur passage (Josué 3:16).
Ainsi, les chars et les cavaliers, à la fois dans le récit des funérailles et
dans celui de l’Exode, arrivent en un endroit où les eaux se séparent.
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