Page 6 - AQMAT Cahier Thématique Juin 2019
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 uNe iNdusTRie aux miLLe visages
 L’univers du plancher dans la construction résidentielle, tout comme dans les autres secteurs de la construction, a évolué à bien des égards au Québec et au Canada depuis les années 1970. C’est à cette époque que la Fédération québécoise des revêtements de sols (FQRS) a été créée, indique son président actuel, Pierre Hébert.
 Arrivé à la présidence en 2017 après quelques années d’implication dans le conseil d’administration, il en est membre depuis le début des années 2000, en tant que directeur technique pour le Canada de l’entreprise MAPEI, un géant mondial dans la fabrication de systèmes complets pour l’installation de revêtements de sol en construction commerciale et résidentielle.
À l’époque, rappelle Pierre Hébert, la FQRS avait d’abord pour mission de représenter le monde du revêtement de sol souple. Aujourd’hui, cette industrie se veut pou- voir représenter un éventail plus large de poseurs de couvre-planchers.
Cependant, à l’APCHQ, comme à la Commission de la construction du Québec ou même à Statistiques Canada, seul le métier de « poseur de revêtement souple » fait l’objet de statistiques et de données. Il s’agit essentiellement de la pose des revêtements souples en vinyle, en asphalte, en caoutchouc, en liège, en lino- léum ou en tout autre maté- riau collé mais non cloué, ainsi que des moquettes, des tapis et des sous-tapis, à l’exclusion de carreaux d’insonorisation appliqués sur les murs et les plafonds.
On parle de 1 220 salariés au Québec, dont le salaire moyen est d’environ 30 000 $ avec 951 000 heures travail- lées en 2018.
Pour tous les autres types de couvre-planchers, dont le bois d’ingénierie, la céramique, les carreaux de ciment, de por- celaine, etc., aucune donnée n’est compilée auprès des milliers d’entrepreneurs en construction dont des travail- leurs exécutent ces tâches ou des boutiques spécialisées qui offrent le service de pose. Il est donc impossible d’estimer précisément la valeur écono- mique de cette industrie dans sa totalité.
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La FQRS visait surtout les manufacturiers, les distri- buteurs, les détaillants, les installateurs et le personnel d’entretien. Au fil des années, la FQRS a travaillé au dossier du rattrapage salarial des installateurs poseurs avec les carreleurs, elle a rédigé un document de position sur les essais en humidité. De ce document une conférence sur les problèmes d’humidité fut présentée. En collaboration avec la CNESST, des outils afin
Pierre Hébert est à l’emploi de MAPEI depuis 1989 et directeur du département technique pour le Canada depuis 1999. Il participe dans de nombreuses associations, dont l’International Concrete Repair Institute, l'Association Canadienne de terrazzo, tuile et marbre, de la section de Montréal de Devis construction Canada. Il est membre du Conseil du bâtiment durable du Canada et de la section du Québec de l’American Concrete Institute. Il œuvre au sein de plusieurs comités techniques un peu partout en Amérique du Nord.
6 juin 2019   cahier thÉmatiQue aQmat
d’améliorer la santé et la sécu- rité des poseurs de revêtement de sol durant la préparation des supports et tout au long des procédures d’installations devraient être dévoilés.
Une des priorités de Pierre Hébert et de ses collègues :
la formation des installa- teurs. À cette fin, l’organisme travaille étroitement avec le programme « Installation de revêtements souples » de l’École des métiers de la construction de Montréal (EMCM).




















































































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