Page 282 - VISION CITY MAGAZINE PAYS BASQUE 2020/2021
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           SPACEJUNK

           Alban Morlot est à l’initiative du festival Points
           de Vue : ce passionné de street art est alors
           directeur de la galerie Spacejunk, acteur culturel
           engagé et reconnu pour son expertise. Soucieux
           de proposer des expositions d’artistes qui
           évoluent hors du circuit traditionnel, le centre
           d’art bayonnais a toujours prôné l’ouverture et la
           découverte culturelle auprès d’un public curieux
           ou amateur, sur des teintes urbaines lowbrow
           et pop surrealist. A l’époque, frustré de recevoir
           des artistes talentueux à la galerie sans pouvoir
           laisser une trace de leur passage, Alban Morlot
           a eu l’idée d’étendre les expositions aux murs
           de la ville. C’était l’occasion de « sortir de la
           galerie pour que les artistes puissent s’exprimer
           et être découverts plus largement ». Quatre à cinq
           années ont suivi cette réflexion avant de laisser
           place au festival Points de Vue, non sans certaines
           appréhensions sur l’accueil que pourrait réserver
           le public local. Mais c’est bien avec enthousiasme
           et engouement que la Ville et ses habitants ont
           adhéré à cette proposition artistique d’un nouveau
           genre. Aujourd’hui, le festival n’a plus à faire
           ses preuves, et tient une place essentielle dans
           l’agenda culturel basque. Son message résonne
           toujours entre les colombages des bâtiments
           traditionnels. Le projet, rapidement soutenu par
           les acteurs publics de la ville de Bayonne, offre
           ainsi une nouvelle perspective artistique, en
           proposant un rendez-vous culturel novateur et
           accessible à tous. « Nous ne voulons pas tomber
           dans un festival facile, où l’on invite les derniers
           artistes à la mode uniquement pour générer un
           flux important de visiteurs. Nous avons la volonté
           de faire découvrir la création contemporaine au
           plus grand nombre, la rendre accessible : c’est
           ça c’est notre cœur de mission », explique Alban
           Morlot, aujourd’hui directeur artistique du festival.
           « Ensuite seulement, nous travaillons sur le cercle
           vertueux de l’attractivité du rendez-vous et de la
           ville. Plus on va essayer d’être attractif, plus
           on participera à gommer les écarts d’accès à la
           Culture ». C’est bien tout l’enjeu de ce festival qui
           permet de démocratiser les arts urbains et d’en
           faciliter l’accès à un plus large public.





                                                                      MONKEY BIRD, « SPIRITHOOD »                                                                                        NEVERCREW, « TIDE »
                                              Le collectif bordelais Monkey Bird s’est installé Quartier Saint-Esprit pour y apposer une fable murale d’envergure. L’oiseau, comme   Quartier de la Gare à Bayonne, l’œuvre monumentale du collectif engagé Nevercrew fait face à l’Adour. Cette fresque
                                              personnification de l’âme humaine, prend place sur la tête du singe renvoyant à la condition primitive de l’homme. © David Duchon Doris  poétique, lumineuse et colorée dénonce à sa manière les dégâts de l’Homme sur une nature en danger. © Nevercrew
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