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Il faut sauver Mathilde !
Un texte d’Elise Jolivet d’après Guy de Maupassant
C’était une de ces jolies femmes, nées dans une famille riche et aisée. Elle était mariée
à un homme connu. Mathilde et son époux vivaient dans un beau logement et elle avait de
belles robes et des parures magnifiques. Mais elle en voulait toujours plus. Un soir son
mari rentra de son cabinet d’avocats et lui donna une fabuleuse invitation au bal du
ministère. Elle était très heureuse d’aller danser au bal avec son mari. Le jour de la fête se
rapprochait de plus en plus. Une après-midi Mme Loisel alla voir son amie de couvent
Mme Forestier qui étais jalouse de Mme de Loisel car elle, elle était pauvre. Quand Mme
Loisel lui dit qu’elle était invitée au bal elle prit un air surpris et jaloux. Plusieurs jours
passèrent et Mme Forestier se dit qu’elle pourrait aller voler la plus jolie parure de
diamants de son amie, pour que Mathilde n’aille pas au bal. Alors le lendemain Mme
Forestier alla voler cette fameuse parure à son amie. Mathilde était désemparée et elle ne
voulait plus aller au bal. Son mari essayait de la consoler mais rien ni fait Mathilde ne
voulait plus y aller. Mme Forestier était heureuse avec cette parure mais elle ne revit plus
Mathilde. Mme Loisel ne voulait plus parler à son amie car elle pensait bien que c’était elle
qui avait volé la parure. Mme Forestier se sentait vraiment coupable et se mit à regretter
ce qu’elle avait fait, alors une semaine plus tard elle partit voir Mathilde. Quand Mme
Forestier tapa à la porte Mathilde était surprise de la voir, son amie lui avoua toute la vérité
et elle lui parla de ses problèmes de pauvreté, Mathilde était très surprise car elle ne
pensait pas que son amie était pauvre. Mathilde était contente que son amie de couvent
lui dise la vérité, et elle lui offrit deux de ses parures et la convia au bal ! Mme Forestier la
remercia et elle rentra chez elle. Deux jours plus tard les deux amies partaient au bal Mme
Loisel eut beaucoup de succès. Elle était plus jolie que toutes, élégante, gracieuse,
souriante et folle de joie. Tous les hommes la regardaient, demandaient son nom,
cherchaient à être présentés. Tous les attachés du cabinet voulaient valser avec elle. Le
ministre la remarqua. Mme Forestier elle aussi elle dansait avec les hommes elle était
heureuse.
Les deux femmes dansaient avec ivresse, avec emportement, grisée par le plaisir, ne
pensant plus à rien, dans le triomphe de leur beauté, dans leur gloire de leur succès, dans
une sorte de nuage de bonheur fait de tous ces hommages, de toutes ces admirations, de
tous ces désirs éveillés, de cette victoire si complète et si douce au cœur des femmes.
Elles partirent vers quatre heures du matin. Le mari de madame de Loisel dormait depuis
minuit dans un petit salon désert avec trois autres messieurs dont les femmes s’amusaient
beaucoup. Comme elles étaient fatiguées d’avoir dansé toute la nuit Monsieur de Loisel
eut l’idée de prendre un fiacre pour éviter de marcher. Quand ils eurent déposé Mme
Forestier chez elle ils rentrèrent dans leur logement. Le lendemain les deux amies burent
le thé et Mme Forestier remercia encore son amie de couvent de l’avoir invitée.
Maintenant les deux amies se voyaient presque tous les jours et elles étaient heureuses,
Mathilde se rendit compte que d’être riche ne faisait pas tout. Elle ne faisait plus de
caprices et elle avait complètement changé.