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CHAPITRE IX




               NUMÉRIQUE EN SANTÉ,


               CADRE MÉDICO-LÉGAL














                                                                                     Laurent Delprat











               Transhumanisme, intelligence artificielle, chirurgie guidée, modèle numérique en orthodontie,
               empreintes  optiques,  orthodontie  digitale,  simulation  tridimensionnelle  d’un  plan  de traite-
               ment… les nouvelles technologies s’imposent désormais tant dans les phases de diagnos-
               tics que dans la construction des plans de traitements. Cette évolution, initialement timide,
               du numérique en santé s’émancipe vers une maturité prochainement acquise(1,2). Timide
               d’abord, car elle s’oppose à l’ADN français se caractérisant par une grande prudence vis-à-
               vis des données personnelles(3), celle ayant présidé à la création de la CNIL, et garantis-
               sant le respect du sacrosaint secret médical. En émancipation ensuite, car le numérique en
               matière de santé est désormais depuis plus de 10 ans juridiquement intégré dans les poli-
               tiques de santé. Bientôt mature enfin, car la e-santé s’inscrit désormais comme une solution
               pertinente aux nombreux défis des systèmes de santé(4), avec la « révolution numérique »
               comme objectif majeur du plan Ma Santé 2022.
               Cette émergence a été particulièrement démontrée dans le contexte de crise sanitaire de
               la Covid-19(5) où les nouvelles technologies de l’information ont permis de contribuer à la
               stratégie d’évitement des personnes potentiellement contagieuses et d’identifier et suivre les
               personnes « contacts » : applications sur smartphone permettant l’autodétection ou la surveil-
               lance des symptômes, exploitation du @-santé et du numérique en santé, sans omettre celle
               des nouvelles technologies, comme les imprimantes 3D, afin de fabriquer des masques ou
               des pièces pour équiper les hôpitaux.

               Au-delà de ces considérations d’amélioration  et de diffusion des soins, ces applications
               permettent également de collecter des données médicales anonymisées afin de mieux carac-
               tériser les malades  et les pathologies,  de connecter les données  médico-administratives

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