Page 59 - Traité de Chimie Thérapeutique Vol1 Dénomination chimique
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            ment complétées à plusieurs reprises. A partir de 1947, une Commission de
            l'Union Internationale de Chimie Pure et Appliquée (IUPAC) a repris ce premier
            édifice, pour arriver aux « Règles de 1965 », actuellement en cours de révision.
              Dans ces règles, « qui constituent des recommandations pour la nomencla­
            ture des composés définis, la Commission a, en général, limité ses efforts à la
            codification des procédés corrects existant déjà, au lieu de créer une nomen­
            clature nouvelle ». Dans bien des cas, elle n'a pas estimé désirable de
            conseiller une méthode particulière de nomenclature et se contente d'offrir des
            alternatives. Celles-ci devraient s'effacer à l’avenir en ne laissant subsister que
            la méthode devenue la plus largement usitée. La sélection d'une « unique
            dénomination IUPAC préférée » reste ainsi l'objectif patiemment poursuivi.
            Mais, avant que de l'atteindre, il reste pour l'adoption d'un nom chimique un
            choix à effectuer dans le cadre des « Règles de l'IUPAC ». Dans ces conditions,
            diverses interprétations sont possibles, parmi lesquelles celle retenue dans les
            Chemical Abstracts est très souvent suivie, car l'une des plus systématiques.

              La présentation française des noms des composés organiques et de leurs
            dérivés s'inscrit aussi dans le cadre de l'IUPAC. Pendant longtemps, elle s'y
            est singularisée en plaçant les indices de position après la partie du nom à
            laquelle ils se réfèrent. Depuis 1988, dans un louable désir de rapprochement
            avec les usages internationaux, ces indices apparaissent maintenant avant les
            groupes qu'ils concernent. Il en va de même des affixes stéréochimiques qui
             précèdent à présent le nom du composé au lieu de le suivre. Dans l'interpréta­
            tion des « Règles de l'IUPAC », les noms substitutifs ou par remplacement sont
             en général préférés et utilisés autant que possible. L'emploi des noms radico-
             fonctionnels reste limité. La nomenclature conjonctive n'est que très peu rete­
             nue. De nombreux noms « triviaux » sont abandonnés au profit de noms systé­
             matiques (radicaux, acides,...) ce dernier aspect constituant un rapprochement
             avec le système utilisé dans les Chemical Abstracts.
               Dans la situation actuelle, l’usager qui désire établir un nom chimique doit
             immanquablement se référer aux « Règles de l'IUPAC », voire au Guide publié
             par le Service des Chemical Abstracts. Dans l'un ou l'autre cas, il lui faut se
             reporter à un certain nombre de règles, dispersées à travers l'ouvrage de réfé­
             rence, consultation parfois ressentie comme assez malcommode. Dans son
             ouvrage, Monsieur Raymond Boudet-Dalbin s'est proposé de rationaliser une
             telle recherche. Ayant d'abord rappelé les principes généraux sur lesquels est
             fondée l'édification d'une dénomination chimique, il insiste beaucoup sur le
             raisonnement à suivre pour arriver au but. Conduisant alors logiquement le lec­
             teur d'une étape à la suivante, il s'efforce de regrouper au niveau de chacune
             de celles-ci les principales règles nécessaires, avant de passer au stade sui­
             vant. De fréquents tableaux synoptiques fort bien conçus facilitent l'assimila­
             tion de chaque chapitre et l'atteinte rapide de l'objectif. A la suite du processus
             ainsi édifié à propos de la chimie organique en général, une démarche ana­
             logue est développée pour plusieurs catégories de substances utilisées en chi­
             mie thérapeutique et pour lesquelles il existe un système particulier de nomen­
             clature (stéroïdes, hydrates de carbone, protéines,...).
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