Page 65 - Le savoir-(sur)vivre
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 De même, dans un carrefour, lorsqu’on croise une voiture, ce n’est pas parce qu’aucun indicateur de direction n’est en fonction que celle-ci ne va pas tourner à gauche et couper la route à la moto qu’elle croise.
Distrait, il arrive souvent que l’automobiliste voie vaguement arriver un scooter ou une moto mais son cerveau souvent occupé à d’autres tâches ne décode pas le danger, donc il n’en tient pas compte...
Et il engage son véhicule dans une manœuvre coupant la route et devenant ainsi un obstacle qui dans bien des circonstances ne pourra être évité.
Ces endormis au volant sont généralement des gentils mais ils constituent parmi les usagers de la route la classe des plus dangereux.
C’est ce qu’on pourrait appeler les gentils inconscients. Ils pensent à tout sauf à la circulation; ils ne pensent surtout pas qu’il faudrait prêter attention aux autres usagers et surtout aux deux roues, avant d’entreprendre telle ou telle manœuvre.
C’est donc, par la force des choses, au motard à rester sur la défensive. Risquer un accrochage n’en vaut pas la chandelle, même si « on est en droit » !
Les camions, de part leur encombrement, sont bien visibles et inspirent instinctivement le respect, voire une certaine crainte. Sur les autoroutes, les camionneurs qui se traînent à 90 km/h des heures durant sont pour la plupart très inattentifs.
Ils sont nombreux ceux qui, pour passer le temps sur les autoroutes, lisent une revue ou regardent une vidéo. à 90 km/h, tant qu’ils parviennent à rester sur leur bande de circulation, cela ne pose pas de problème, sauf en cas d’obstacle imprévu...
Par contre, hors de l’autoroute, la plupart des conducteurs de poids lourds se révèlent être de vrais professionnels du volant.
Ils sont souvent experts pour intégrer leur bahut dans la circulation et font généralement attention à tout ce qui se passe dans leurs alentours.
Lorsque survient un deux roues motorisé, le camionneur est souvent enclin à lui faciliter le passage plutôt qu’à l’empêcher de passer.
Mais, à l’approche d’un camion, et plus encore d’un semi-remorque, il convient de faire doublement attention aux angles morts, c’est-à-dire aux zones où le chauffeur d’un camion ne voit rien ni en vision directe, ni par l’intermédiaire de ses rétroviseurs.
Si une moto ou un scooter surgit de nulle part pour entamer un dépassement, il faut comprendre que le camionneur risque d’être surpris.
Il peut aussi être en train d’entamer un déboîtement pour obliquer sur la gauche question de prendre un peu de champs pour tourner à droite, comme la longueur de son convoi l’exige.
Les camionneurs sont généralement sympas avec les motards. Pour une sécurité optimale, encore faut-il qu’ils puissent voir le deux roues évoluant autour de leur bahut.
LE SAVOIR-(SUR)VIVRE
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