Page 177 - Ha Keter
P. 177

‫נספח שישי‬

                       ‫מכתבו של ניסים בכר‬

‫]הנוסח המקורי של המכתב ששלח ניסים בכר להנהלת ה׳אליאנס׳ בפריס)כנראה אל המזכ״ל‬
                                                        [.1873 ‫ ביולי‬3‫איזידור לב( ב־‬

                                                                       Alep le 3 Juillet 73
Monsieur,
Vous avez deja regu, Monsieur, la lettre et les caiques des ketarim que j’ai eu
l’honneur de vous envoyer par l’entremise de M. Lelio Picciotto.

  Je vous remets ci inclus quatre photographies du manuscrit repute leplus ancien.
C’est pour la premiere fois que ce livre, entoure de tant de veneration, a ete soumis a
cette operation, tres innocente d’ailleurs. Mais cela ne s’est pas fait sans difficulte:
plusieurs rabbins et la populace juive s’y opposaient. II a fallu l’autorisation de l’un
des principaux rabbins pour fermer la bouche aux uns et la vue d’un fort grand
baton pour ecarter les autres.

  Je vous donne ces details, Monsieur, pour vous faire savoir que c’est moi qui ai
obtenu ces photographies de l’original, que si quelque autre en possede aussi, il n’a
pu se les procurer que chez le photographe.

  Si vous desirez avoir encore quelques autres photographies le premier pas etant
fait, il me sera aise de vous les procurer, meme en mon absence; j’en chargerai
quelqu’un de mes amis.

  C’est un bonheur pour moi de trouver l’occasion de vous marquer par de si
faibles services la reconnaissance queje vous dois pour l’interet a l’education de mes
soeurs. Veuillez seulement m’indiquer les passages a photographier.

  J’ai ecrit au Comite pour le prier de vouloir bien nous envoyer dans une autre
ville, parce que nous nous trouvons pas bien ici. S’il n’a pas encore ete pris de
decision a ce sujet, je vous prie, Monsieur, d’user de votre influence pour nous faire
accorder cette faveur. S’il s’agit surtout d’une ecole a fonder, avec !’experience que
j’ai acquise, on peut etre sur que j’y reussirai plutot que tout autre.

   Je vous prie, Monsieur, d’agreer vous, Madame et Mrs vos fils l’assurance de
mon profond respect.

   Votre tres humble serviteur
                                                                                    N. Bejar
   172   173   174   175   176   177   178   179   180   181   182