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La Tribune des travailleurs - No259 - Mercredi 7 octobre 2020
    mes !
 Lecteurs, à vos plu
 Lu sur le site de...
30 septembre 2020
« Les dégâts du virus sur Ll’emploi dans le monde (...)
es gros plans sociaux ne sont que la par- tie émergée de la crise. La pandémie met également en difficulté une multitude de petites entreprises et détruit en silence de
nombreux emplois précaires (...).
(Des compagnies aériennes) tiennent au prix
de coupes drastiques, comme les américaines American Airlines (plus de 41 000 départs), Delta Air Lines (plus de 40 000) et United Airlines (jusqu’à 36 000), l’allemande Lufthansa (22 000), Air Canada (au moins 19 000), les britanniques British Airways (12 000), EasyJet (4 500) et Virgin Atlantic (3 150), Air France (7 500), l’australienne Qantas (6 000), la scandinave SAS (5 000), l’irlandaise Ryanair (3 250) ou encore Icelandair (2 000).
American Airlines et United Airlines ont prévenu que, faute de nouvelles subventions, elles pourraient licencier respectivement 19 000 et 13 000 salariés supplémentaires à partir du 1er octobre.
Pour limiter la casse, l’Allemagne a volé au secours de Lufthansa et de Condor, la France et les Pays-Bas ont fait de même avec Air France- KLM. L’Italie et le Portugal ont opté pour une nationalisation d’Alitalia et de la TAP.
Côté constructeurs, Boeing compte suppri- mer au moins 16 000 emplois, Airbus 15 000, le canadien Bombardier 2 500, tandis que les fabri- cants de moteurs américain General Electric et britannique Rolls-Royce vont sabrer 12 600 et 9 000 postes. L’équipementier français Safran a déjà supprimé 10 000 postes dans le monde.
De nombreux aéroports, dont ceux de Paris, de Copenhague, de Gatwick et de Francfort, ont annoncé des coupes. Et dans les services aéro- portuaires, le groupe Swissport va supprimer plus de 4 000 emplois au Royaume-Uni.
Dans le tourisme, le premier voyagiste mon- dial TUI va détruire 8 000 emplois, la maison mère des hôtels Premier Inn 6 000 emplois.
L’annonce de 15 000 suppressions de postes chez Renault et la faillite du loueur américain Hertz en Amérique du Nord sont deux révéla- teurs de la crise dans l’automobile.
(...) L’allemand BMW supprime 6 000 emplois. Nissan ferme une usine employant 3 000 ouvriers à Barcelone. Au Royaume-Uni, plus de 6 000 suppressions de postes ont déjà été annoncées, notamment chez Jaguar Land Rover, Aston Martin, Bentley et McLaren.
Le constructeur de poids lourds suédois Volvo Group supprime 4 100 emplois dans le monde, l’allemand MAN 9 500 (dont environ 3 500 en raison de la pandémie).
Chez les équipementiers, le français Valeo a annoncé 12 000 destructions de postes, les allemands Mahle et Schaeffler respectivement 7 600 et 4 400 postes (...).
Au Royaume-Uni, (...) Marks and Spencer supprime 7 000 emplois, les grands magasins Debenhams 2 500 postes, ainsi que le groupe de bricolage et matériaux Travis Perkins.
En France, de nombreuses marques d’habillement (...) ont été placées en redresse- ment judiciaire, avant d’être rachetées au prix de réductions d’effectifs.
En Allemagne, les grands magasins Karstadt Kaufhof vont supprimer 6 000 emplois (...).
L’enseigne britannique The Restaurant Group ferme 125 restaurants (3 000 emplois). Jusqu’à 5 000 emplois sont aussi menacés chez SSP (restauration rapide).
Dans les loisirs, Disney a annoncé la sup- pression de 28 000 emplois aux États-Unis, le géant américain des casinos MGM de 18 000 postes.
(...) Le géant des services pétroliers Schlumberger, basé à Houston, prévoit la suppression de 21 000 emplois, soit un quart de ses effectifs. Le britannique BP supprime 10 000 postes, l’anglo-néerlandais Shell entre 7 000 et 9 000 postes, les fournisseurs britan- niques Centrica et Ovo respectivement 5 000 et 2 600 (...). » n
Les courriers des
lecteurs engagent leurs auteurs
et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de la rédaction.
  Vous avez peut-être entendu parler du court
texte de notre collègue universitaire à Nantes Iet écrivain qui se présente un peu comme un
manifeste...
l s’appuie sur son expérience d’enseignant en lettres qu’il développe à titre d’exemple, mais peut s’appli- quer à tous les domaines.
Je vous en recommande la lecture.
« (...) Le passage au “distanciel” reviendra tout simplement et très concrètement à fermer les universités, à convertir l’enseignement qu’elles proposent en un autre qui n’en aura plus que l’apparence et dont le soin de l’assurer sera abandonné – c’est-à-dire : délibérement délégué à cette “dictature numérique” dont l’anarchie apparente, en réa- lité, se trouve au service de la mise en œuvre très cohérente et très opératoire du programme que cette dernière entend imposer », écrit Philippe Forest, page 54.
Il met en évidence ce qui se profile et s’applique déjà à l’Université sous couvert de « l’enseignement à dis- tance » et du « télétravail ». Le processus est engagé ail- leurs à l’Éducation nationale, dans tout le secteur public et bien sûr dans les entreprises privées.
Le gouvernement et tous les ministères s’y emploient avec zèle profitant de la crise sanitaire pour multiplier tous les plans de licenciements.
G. G., professeure des universités émérite, Paris-1 Panthéon-Sorbonne
     EÀ propos de Lactalis...
n juin 2020, Lactalis, la plus grande entreprise lai- tière mondiale, baisse le prix du lait payé au produc- teur français de 330 euros à 315 euros la tonne. Et en septembre 2020, Lactalis rachète pour 2,7 milliards
d’euros la partie fromage du trust américain Kraft (Le Figaro, 15 septembre 2020).
Extorquer de plus en plus de valeur aux travailleurs de l’agriculture pour étendre son emprise sur le marché laitier et augmenter ses profits, telle est – Covid ou pas – la politique constante de la multinationale Lactalis (20 milliards d’euros de chiffre d’affaires, 80 000 salariés dans le monde).
Le directeur général du groupe, Daniel Jaouen, vient opportunément d’être célébré par une pleine page de « repor- tage » dithyrambique dans Ouest France (17 septembre 2020) pour sa capacité à racheter ses concurrents et à exercer une pression vers la baisse du prix du lait et du prix de revient des produits laitiers, notamment par son management brutal.
Au lieu d’assurer un prix rémunérateur au producteur de lait, la transformation laitière capitaliste, privée ou coopéra- tive, a un but principal : augmenter toujours plus la marge de profit. Pour cela, écraser le prix du lait qui constitue 60 à 90 % du prix de revient des produits, fromages, beurre, yaourts ou poudres, c’est-à-dire, en fait, écraser le revenu des produc- teurs lui-même.
Seul un organisme de gestion national, un office gérant quantité, qualité et prix, sous le contrôle des producteurs de lait et des travailleurs, peut assurer l’équilibre de la filière et une garantie de revenu aux éleveurs.
J.-R. B., Rennes (35)
    Merci de publier le billet
travailleurs et nous «N
suivant...
ous avions pris un abonnement cet été à La Tribune des
décidons de renouveler notre abon-
nement pour une année.
Ce qui est écrit dans ce journal cor-
respond à la réalité que nous vivons
tous les jours. Nous n’avons jamais
supporté les injustices. Nous déci-
dons de prendre la carte au POID
après mûre réflexion, car si Lucien
a été précédemment adhérent d’un
parti, Yvonna n’avait jamais voulu s’encarter. Le POID organise son congrès chaque année, c’est rare pour une formation politique. Ce que nous apprécions, c’est que la parole y est libre.
Yvonna et Lucien (Hérault). »
   A. V., Mauguio (34)
 Un copain (syndicaliste) Ise réabonne à La TT pour
6 mois...
l m’envoie ce mot : « Merci pour ton message. Pas de souci, je renouvelle La TT et t’adresse le chèque demain, une très bonne publication, reven-
dicative, au national comme à l’inter- national. »
R. C., Brest (29)
 Le nouveau maire de Corbeil-Essonnes, Bruno Piriou, soutenu par le PCF, le PS, LFI, Les Verts, Génération.s a publié
Uson premier journal municipal...
n article rend compte de
la visite, le 4 juillet der- nier, du Premier ministre à X-Fab, grande entre-
prise de fabrication de composants électroniques.
Bruno Piriou s’adresse en ces termes à Jean Castex : « Accueillir le Premier ministre sur notre territoire pour sa première visite est symbolique de sa volonté de relancer économiquement la France. » Le journal relate sans aucun commentaire critique la réponse du Premier ministre : « L’objectif de l’État, dans le cadre d’un plan de relance suite à la crise du coronavirus, est de voir comment ne pas simplement agir sur le court terme pour éviter les licen- ciements, mais aussi de voir comment on peut assurer les fondements d’une relocalisation et d’un maintien durable des emplois industriels et exposés à la concurrence de notre
pays. »
N’est-on pas en droit de s’étonner des termes conver- gents du maire et du Premier ministre sur la « relance » ?
Les travailleurs savent que la « relance », c’est celle des profits des capitalistes et la mise à mort des entreprises qui n’assurent pas le « bon » niveau de rendement du capital.
F. R., Corbeil-Essonnes (91)
   Le 26 septembre, Le Monde titrait : « Covid-19 : Pun tiers des clusters concerne l’école et
l’université »...
eut-on en tirer des conclusions ?
Selon les chiffres de Santé publique France (24 sep- tembre), cités par Le Monde, le nombre de clusters dans les établissements scolaires est supérieur à
celui dans les entreprises.
Cette donnée est à prendre avec d’autant plus de sérieux
que nous comptons plus de 3,8 millions d’entreprises (selon l’Insee) et 61 510 établissements scolaires (selon education. gouv.fr). Ces proportions, sans aucune commune mesure, font que la probabilité de se retrouver dans un cluster est au moins soixante fois plus grande quand on est dans un éta- blissement scolaire que quand on est dans une entreprise !
Ces simples chiffres mettent à bas le discours du gou- vernement, affirmant que le Covid ne se répand pas dans les établissements scolaires.
Les décisions totalement infondées de ne pas mener les enquêtes sanitaires dans les établissements scolaires en vue d’y établir les listes de cas contacts, et donc de ne pas procéder à des tests sur ces cas contacts comme c’est d’usage ailleurs, mettent gravement en danger l’ensemble de la population.
   A. H., Bordeaux (33)
 J’
Renouvellement...
avais souscrit un abonnement (de six mois de mémoire) il y a quelque temps déjà pour me laisser le temps de me faire un aperçu du journal.
Je dois bien avouer que je ne suis pas déçu et que
j’apprécie fortement le contenu de celui-ci. C’est pourquoi j’aimerais le renouveler.
Continuez votre bon travail ! Cordialement,
  O. G., Paris (11e)
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