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                                 La Tribune des travailleurs - No259 - Mercredi 7 octobre 2020
DERNIÈRE
Inondations dans les Alpes-Maritimes Une catastrophe, des questions
Saint-Martin-Vésubie (Alpes-Maritimes) après les inondations
    LA diffusion de la semaine...
  Au marché de la Joliette à Marseille
Des comptes rendus de 57 points de diffusion donnent un résultat – évidemment partiel – d’une vente de 353 exemplaires du numéro 258 du journal et 9 abon- nements, tandis que 720 signatures étaient collectées
sur l’appel « pour l’unité pour l’interdiction des licenciements » ou des appels locaux.
La une : « L’hôpital est-il prêt ? Non ! », a interpellé. À Lisieux (Calvados), une jeune femme s’approche : « Je peux vous prendre votre journal ? Je vais le décortiquer ! » Mêmes réactions à Paris, devant les hôpitaux Cochin (avec un tract reproduisant un des articles de la page 3) et Bichat, sur le marché d’Hayange (Moselle), où nous faisons campagne pour la réouverture du service de réanimation de l’hôpital, devant l’hôpital de Pon- toise (Val-d’Oise), où une élève infirmière a décidé de s’abon- ner. Dans le quartier de la Joliette, à Marseille (Bouches-du- Rhône), beaucoup de femmes sortent du tram et s’intéressent à nos mots d’ordre. L’une explique : « Comment comprendre que le gouvernement et les médecins ne disent pas la même chose ? Et les écoles, et les transports ? Ils parlent de distanciation... mais pas de bus supplémentaires pour les gens qui travaillent ! » ; elle prend le journal. Cette semaine également, beaucoup de journaux vendus « pour l’interdiction des licenciements ». À la sortie des usines Florette et Socopa, à L’Isle-sur-la-Sorgue (Vaucluse), des dizaines de signatures et « élément nouveau : nous avons vendu 4 TT ». Même chose au Technocentre Renault de Guyancourt (Yvelines), où 1 500 suppressions d’emplois sont programmées. Au marché de Sotteville-lès-Rouen (Seine- Maritime), nous distribuons le tract du POID contre la ferme- ture de l’usine de la Chapelle-Darblay, qui recycle le papier d’un tiers de la population française (228 licenciements, 800 emplois indirects menacés). À Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis), « beaucoup de travailleurs signent comme une évidence pour l’interdiction des licenciements ». Cette semaine, on signale la reprise de plusieurs diffusions, comme à Villeneuve-sur- Lot (Lot-et-Garonne) : « 4 TT vendues, nous regrettons de ne pas en avoir davantage. » Et aussi chez les étudiants : à Brest (Finistère), « on a repris aussi la diffusion à l’entrée du resto U », ainsi qu’à la fac Saint-Charles à Marseille (interrompue depuis le confinement). Le tract Jeunesse Révolution sur la préca- rité étudiante, distribué par nos camarades qui se présentent comme « correspondantes du journal » suscite d’innombrables témoignages : « Triste radioscopie d’une rentrée universitaire bricolée. » Cette semaine, les diffuseurs avaient aussi entre les mains l’Adresse du congrès du POID, qui a alimenté les discus- sions : à Clermont-l’Hérault (Hérault), un couple de jeunes travailleurs viendra à la prochaine réunion ; sur le marché de Thuir (Pyrénées-Orientales), « quatre discussions sur l’Adresse, avec accord pour une réunion », et à Nanterre (Hauts-de-Seine), « discussion avec une salariée CGT de Monoprix ». Au marché Ornano à Paris, un jeune architecte, abonné, décide, à l’issue de la diffusion, que « c’est le moment » de rejoindre le parti, et repart avec 3 TT à vendre à ses collègues. Signalons également le grand intérêt pour la page dénonçant le sort scandaleux réservé aux élèves handicapés et « la nouvelle rubrique sur “Environne- ment, la terre et le travailleur” qui a suscité de l’intérêt dans la discussion ». n
    Vendredi 2 octobre, la tempête Alex a provoqué des cumuls de pluie at- teignant 500 millimètres en douze
Lheures, entraînant des crues brutales et exceptionnelles.
es inondations qui ont ravagé des villages de montagne dans les Alpes-Maritimes et le nord de l’Italie ont causé des dégâts gigantesques : ponts détruits, routes coupées, maisons et véhicules engloutis, coulées de boue... Selon le maire de
Saint-Martin-Vésubie (Alpes-Mari- times), le village a été détruit à 30 %.
Le 5 octobre, on comptait six morts (quatre en France et deux en Italie), huit personnes « disparues avérées », telles ces deux personnes âgées dont la maison a été emportée dans la vallée de la Vésubie, et une douzaine d’autres recherchées, « disparues supposées ».
Les habitants ont souvent dû éva- cuer leur maison sans rien pouvoir emporter. Ils ont tout perdu. Plus d’électricité, plus d’eau, pas de télé- phone. Impossible pour leurs proches d’avoir des nouvelles. Les sinistrés ont
toutefois pu compter sur ce qu’il reste de services publics : employés territo- riaux des communes et pompiers du SDIS 06 (Service départemental d’in- cendie et de secours, qui déplore la dis- parition de deux pompiers).
Mais les sinistrés expriment un sen- timent d’abandon et de colère quant à l’attitude des pouvoirs publics : le ravi- taillement arrive au compte-gouttes. « On a reçu à peine 4 000 litres d’eau, déplore un élu, moins d’un litre et demi par personne. »
« Nous avons demandé la gratuité des titres de transport et l’augmentation du nombre de trains pour permettre le ravitaillement de la vallée », explique le responsable CGT des cheminots des Alpes-Maritimes (L’Humanité, 5 octobre). Face à l’abandon de l’État, la solidarité s’organise entre habi- tants, élus et associations, pour fournir vêtements, repas... Dimanche soir, de nombreuses routes étaient toujours impraticables, plusieurs villages cou- pés du monde, 4 000 personnes blo- quées.
Si les intempéries provoquées par la tempête Alex, qui ont particulièrement
frappé l’arrière-pays niçois, sont des phénomènes naturels, on ne peut que s’interroger sur leurs conséquences. Des crues soudaines et dévastatrices n’auraient-elles pas pu être limitées ? Les engloutissements de routes et de ponts auraient-ils pu être évités ? Les populations auraient-elles pu être secourues plus tôt ?
Le Monde rappelle que « le danger et ses conséquences en cas de désastre sont connus de longue date : le sud de la France est très régulièrement touché par des épisodes meurtriers » (5 octobre), d’autant que, selon l’Insee, près de 20 % de la population du département habite en zone inondable, résultat de la voracité des promoteurs immobiliers.
Quant à la lutte contre les inon- dations, violentes et régulières dans le département, qui prétendra qu’elle n’est pas affaiblie par les milliers d’emplois supprimés dans les services départementaux de l’équipement et à la météorologie nationale, comme par la baisse des dotations de l’État aux communes et aux départements ? n
      Géraldine Portet
pas militaire », « libérez les détenus d’opinion », etc. Samedi 3 octobre, des milliers de marcheurs avaient défilé à Kherrata pour la libération des déte- nus d’opinion et contre les tentatives du ministre de la Justice d’étrangler la liberté d’expression, tandis qu’à Béjaïa se poursuit la lutte des travailleurs de Numilog, licenciés pour avoir consti- tué leur section syndicale dans cette entreprise du groupe du milliardaire Rebrab. n
 Des dizaines de manifestants ont été interpellés à Alger, lundi 5 octobre 2020, dont plusieurs journalistes, après qu’une mani-
festation appelée sur les réseaux sociaux a débuté à la mi-journée en commémoration du soulèvement de la jeunesse algérienne d’octobre 1988 qui mit fin au régime du parti unique. Partie de la rue Didouche-Mourad et prenant de court les forces de répres- sion, les marcheurs ont repris les mots
d’ordre traditionnels du Hirak (mou- vement populaire pour « dégager le régime ») de février 2019 : « État civil,
Algérie Manifestations à Alger et Kherrata
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