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La Tribune des travailleurs - N 259 - Mercredi 7 octobre 2020
o FRANCE
l Le Premier ministre a confirmé des mesures restrictives pour Paris et sa petite couronne. l Les restaurateurs devront renforcer leur protocole sanitaire pour rester ouverts.
Lundi 5 octobre 2020 Les Echos
Si l’on ne savait pas déjà que pour ce gouvernement capita- liste seul le profit compte, on s’exclamerait : c’est halluci- nant !
Les hôpitaux sont au bord de la saturation, on reporte déjà des opérations. Les courbes de progres- sion du Covid indiquent que, dans les semaines – ou les jours – qui viennent, les lits de réanimation vont manquer... et que fait le gouverne- ment Macron-Véran ? Il ferme des lits. Il poursuit la restructuration- destruction des hôpitaux, des services entiers disparaissent.
En pleine bataille contre la mala- die, aussi incroyable que cela puisse paraître, il ne trouve rien de mieux à faire que d’enlever du matériel aux soignants, de mettre en cause la for- mation des infirmiers, comme en témoignent les informations trans- mises par nos correspondants.
Grèves
ÉPIDÉMIE
Par les grèves – souvent sponta-
les personnels hospitaliers avec leurs
Hôpital du Rouvray
(Seine-Maritime)
Une lettre de médecins
nées – de plus en plus nombreuses,
syndicats, en exigeant des moyens et
des effectifs, défendent l’htroôcepwieetka-elnd.ePtarisleat les dépar-
En moins d’une semaine sur l’hôpital psychia- trique du Rouvray, 96 médecins, dont des chefs de service, de pôle, un professeur d’université et des internes, avec leurs syndicats, ont signé une lettre ouverte contre la fermeture de 86 lits sup- plémentaires. La parole au Dr Karim Benhamou, syndicaliste USP, et Thomas Petit, infirmier, syn- dicaliste SUD.
Dr Benhamou : La lettre ouverte des médecins
est partie de l’info, d’abord sous forme de rumeur,
mais rapidement confirmée, comme quoi l’équipe
d’experts mandatés par la direction pour mettre en
forme le projet d’établissement avait annoncé que,
pour financer les projets des pôles et services, il fallait
supprimer 86 lits supplémentaires. Or les conditions
de travail sont aujourd’hui intenables à la suite de la
suppression de 44 lits adultes qui a déjà eu lieu. Cela
dans un établissement en suroccupation chronique
population. tements de la petite couronne bas-
De manière plus généraLelePr,emlaiercmoinnistrfie,sJe-an Castex,
cation des centaines de milliards versés
la maire de Paris, Anne Hidalgo, aux banques et aux patroponusr l’epn aoveurtrir. Mleais plus per-
réaffecter aux hôpitaux est une nécessité
sujet. Des mesures « plus contrai- urgente. n
hôpital abandonne la chimiothérapie
devenue trop coûteuse. » « Au CHU de
Rouen (Seine-Maritime), le personnel du
service réanimation est à bout de souffle.
Alors que la région connaît une hausse
des cas de contaminations au Covid-19,
les soignants du service réanimation du
CHU ont débuté une grève. »
Publié par Les Échos, source : institut Pasteur
Solveig Godeluck
@Solwii
Ce n’était qu’un délai de grâce, juste
le temps d’un dernier verre au bis-
culent en zone d’alerte maximum.
s’est entretenu dimanche soir avec
sonne ne se faisait d’illusion à ce
gnantes»entreront envigueurdès mardi,etcepour «quinzejours».
Le ministre de la Santé, Olivier
Pierre Sébastien
Dernière heure : On lit dans la presse
late. Dimanche, le Premier ministre
ce mardi matin : « Saône-et-Loire : un
discuter des mesures qui vont être
Véran, a montré jeudi soir en confé- rence de presse que les indicateurs de la capitale avaient viré à l’écar-
a appelé les élus de la région pour
annoncées. Lespréfetsdesdéparte- ments concernés en donneront le
détaildèslundi. Onsaitdoresetdéjà
que les restrictions imposées aux zones d’alerte maximale, Paris,
Marseille et la Guadeloupe, s’allége-
ront en partie . Les bars seraient cer- tes fermés. Mais, s’appuynat sur
l’avis du Haut conseil de la santé
publique, Matignon a annoncé qu’un «protocole sanitaire renforcé
permettra de maintenir les restau- rant ouverts». Par ailleurs, tous les établissements d’enseignement supérieur devront diviser par deux leurs effectifs en présentiel et les entreprises sont invitées à «privilé- gier,plusquejamais,letélétravail».
Covid, relance,
Stabilisation trompeuse passages aux urgences ont reculé piqué du nez de 20 % du 21 au Selonlesprojectionsréaliséespar Au CHU de Saint-Étienne (Loire), la direction ferme brutalement Soins de suite et de réadaptation :
Thomas Petit : Les soignants du Rouvray et les autres agents se félicitent de cette initiative des médecins.
une unité de vingt lits de gériatrie, ouverte le 28 juillet dernier. « C’est
situation sanitaire dans la capitale
tombé comme un couperet, d’où la colère des personnels. Ils se sententqui motive ce souhait d’alléger les contraintes. Les trois seuils d’alerte comme une quantité négligeable dans cet établissement », déclare le res-maximale ont été franchis il y a
80 lits
f
Jour après jour, toutes les catégories de personnels
Ce n’est pas l’amélioration de la
27 septembre : c’est suffisant pour Un indicateur prend expliquer le reflux du nombre de
l’Institut Pasteur le 25 septembre, et que « Les Echos » ont pu consulter, entrele15octobreetle15novembre, l’ensemble de l’Hexagone à part le Grand Est et le Centre-Val de Loire
Emmanuel Macron utilise la République pour creuser
sur tous les autres : samedià7,9 %auniveaunational,et ponsableForceouvrière.LesyndicatFOaappelélepersonnelàlagrèvelongtemps.LeÀsréBaniemsatiaonsCçovoidn,ladirectiondel’hô11p,2i%teanIllea-den-Fnranocen.Ilcnes’algait ferrisqmuedebtauscurlerednéetatd8’u0rgelnicets.
tère qui est menée depuis bientôt deux ans, à savoir depuis la prisen’edstpeossfibolen.Lcagtaiuochne du directeur venu au
occupent plus de 35 % des lits de la la courbe des pas que d’un effet de la mise en place sanitaire, plus de 60 % des capacités le 7 octobre. La parole à AhuosrpéitlaielisnatTiornios.ulaire, syndicaliste hospitalier
LE FAIT écologiste et insoumise, bien
Rouvray pour y remplir une mission : réduire l’offre
supérieure à 100/100.000. que c’est une bonne nouvelle. Toute- taux », soupire le haut fonction- bre. L’embolie ne pourra être évitée qui meurent dans les couloirs... Les locaux ne sont pas adaptés avec d’Ornans, et 28 lits au CHU de Besançon.
vital soit-il, qui empêche pour cornériser EELV et LFI.
Certes, ces derniers jours, l’inci- fois,lachutedesappelssuccèdeàune naire éprouvé par la première qu’en donnant un grand coup de le Covid qui est arrivé et les urgences qui reprennent. On en a marre,dence a plutôt eu tenÀdancBe àedsimai-nçpohanse,decpeanisquoe pnentdalnet sla p2re8- livtagsued. «uLessheôpritvauixcfreancSilSienRs dfroeinautx contamainnatinonos. n
de garder un œil sur Et Anne Hidalgo ? « Je suis
on ne fait que de courir. On sort de nos gardes, on n’en peut plus. On fermeture pour le 16 octobre. La direction prétend qu’on manque de
Emmanuel Macron gère tenu à glisser dimanche (RTL).
fait douze heures, avec à peine dix minutes pour manger, on est sur les médecins, mais la problématique médicale existe depuis au moins Les restaurants espèrent rester ouverts
les urgences sanitaire et éco- Dans l’éventail des armes poli-
rotules », s’indigne Stéphanie Guey, infirmière aux urgences du CHU. deux ans, sans que la direction la règle. Tous les prétextes sont bons ;
aux cadres de santé de l’établissement rassemblés.
ACTUALITÉ
Coronavirus : Paris bascule
Réaffectation immédiate aux hôpitaux
enalertemaximale
des milliards versés aux banques !
H
séparatisme :
nuer, en Ile-de-France comme au
niveau national. Santé Publique
France note un recul de 5 % du tôme », analyse Aurélien Rousseau,
depuis plusieurs années. Les taux d’occupation sont
no
)
enzoned’alertemaximale
s’il en est, sans jamais oublier tête de l’ancien monde
Grève dans l’établissement public de santé mentale de Caen chargepourdelarééducation(gériatrique,neurologique...)nécessitent er
politique qui pourrait lui Dimanche, la tête s’appelle
(Calvados). Les grévistes, réunis en assemblée générale le 1 octobreLe secteur mdueltsipslieoliens s lonpgarsisie(nas svemebcle pdourel’sinstdanut prlués esnomnceroceyleunndi.nLegosuvderneemseéntjouconrstitume «punoe lirgntearnougte»squ)i.neIls
servir pour 2022. Grande et Xavier Bertrand, le seul qui
propositions pour pouvoir enviable. Tout comme, à l’avenir, tranchera dans la foulée. peut être franchie. Ils ne veulent pas avec les syndicats CGT et SUD, exigent que les 183 euros d’augmen- restent trop longtemps à l’hôpital. Cela coûte trop cher.
petitehpolitriqsueisntoimleméemnt ailsleémebledboeugercdoannsletsrevérités, d’approxima-
tation de salaire accordés aux hospitaliers soient attribués au per-danslesvilleschangeantde villessoussurveillanceetdontla séesparGNI,l’Umih,leSNRTCetle cequiréduiraittropleuractivité.En
ambiteions,paroupocseudnese mandeisèvorixesealonulexssqcénuareios,tions concrètes. Quoi
statut, comme Paris risque situation est jugée préoccupante : GNC pour renforcer le protocole contrepartie, ils proposent d’insti- sonnel médico-social qui travaille dans le même hôpital. Deux aides- Que vont devenir les patients nécessitant des soins de
solutions, bref s’attaque au selon l’Ifop- « JDD », loin
restaurants. Ces mesures pour- besoin,àremonterlefildescascon- estimentqu’ilnedoitpasyavoirde
À Nancy (Meurthe-et-Moselle), les personnels de l’associationClotildeBrialred suivi des mraiaenltapedrmetstrecàacersdeirlnsierdsdevrtoactn.Etsesreaitadsséorptidl’aunceeincritad- ’udnifférsenecerevntircelesbàarsle’taleusretsr-e.
tout à fait en accord avec ce que les syndicalistes
@ClotildeBriard rester ouverts « en tout ou partie » tion à télécharger l’application taurants. Ils considèrent que le seul Accueil et réinsertion sociale ont fait grève le 2 octobre, à l’appel des Mais derrière cela, il y a la volonté de la direction de l’hôpital d’exter-
dévelodppuéquRitourunevlerdaosyà détniréoe?nEncvoeyenratufdronetpl’amui is des années. Et une
en zone d’alerte maximale, « si les StopCovid. critère pour rester ouvert doit être syndicats CGT et SUD, et se sont rassemblés devant la direction géné-AParis,lesbarnsoantluinseegrrosspeéupéreemrèglesnsemtbelenttasssiemzrobpusltesm». ent le service en dehorlascadpaucitéCàaHsseUoir,ladcliaenntèlseeun n
l’universalisme, et remplace la Gérald Darmanin, qui a
convergence des médecins et des paramédicaux
de Damoclès au-dessus de la tête. Si Le secteur fait en effet tout pour Jauge sur la devanture respectant les distances de sécurité. rale pour exiger le paiement de la prime Covid à tous, sans distinction petit hôpital. Avec mon syndicat, on prépare la riposte. On va alerter
n
descoemsmtunaqutuése»,lpqoinutee ch(Moascreon)sqanusneuirelàal’audtreirection redoute pro-
la capitale bascule en zone d’alerte éviter de devoir fermer à nouveau Autres pistes évoquées : le paie- La profession retient maintenant de statut, et l’amélioration de leurs conditions de travail. maximale dèslce slunadig– ce qnuitssera; msesaéitasblislsemfaenuts,tcosmumre àtoMaur-t amlentrsteeferaitlsaystpémoatipquuemleantàionso,n scouaffrle paouvresacvoirdsielestmeslul-es
Gérald Darmanin (Europe 1- (Bertrand). « Je pense que
fondément : c’est donc bien dans cette voie de
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à présent le pas lui, continue de grimper : il s’élevait
qui progresse à droite.
région, ayant dépassé 30 % depuis d’accès prioritaires pour les person- totales de réanimation étant mobili-
DU JOUR sûr. La gauche socialiste aussi,
de soins pour rvéisdeGuériarldeDalramadnine,mêmaende. Ils veulent favo-
une dizaine de jours. L’incidence à nes symptomatiques et les cas con- sées par des patients Covid.
POLITIQUE si plusieurs personnalités PS Cécile
Paris s’élève à 267 contaminations respectivement de 27 % et 23 %. tacts. Il reflète la montée générale de En Ile-de-France, tous les lits de Au CHU de Nîmes (Gard), les personnels des urgences se sont mis Quels services ont été fermés dans ton hôpital ?
riser le remplacement du service public par le privé.
er hebdomadaires pour 100.000 habi- Mais ces observations ne suffi- la contagion dans la population. réanimation disponibles, soit 1.218, engrèvele1 octobrepourexigerdesrecrutementsetl’améliorationtants,au-delàdusePuiolfautidriqêuetresenptpraésàcéitsab,liriulnest’eandganicte.dAe8S0urtloiut,sundinedicsatoeuirnpresndàeseuraietnetocecutpédspearcresémaadladaesp-
Cornudet – Olivier Faure, Jean-
Et peu importeClheristocphoeCnamsbéaqdéulis,ences sur les conditions
depuis lundi 28 septembre. Troi- l’Agence régionale d’Ile-de-France, présent le pas sur tous les autres : la dès le 27 octobre, et tous les lits de leurs conditions de travail. Une infirmière des urgences explique : tation (SSR) sur l’ensemble du groupement hospitalier territorial
François Hollande – tentent
sième critère, l’incidence chez les onresteprudent :« Pourcequiestdu courbe des hospitalisations. « On potentiellement mobilisables
« On a des patients qui attendent 24 à 48 heures sur un brancard,plus de 65 an(sGestH, deTpu)is.mCar’dei, stS-aàm-udet iderSeOSqMuédecinds,ej’espèlriets svaitocenquti vêa sterpaessefredarnms leséhôspi-su(2r.14l0’)hseôraipenittpaleilnsdlee11 nDoveoml- e,
I de travail des agents, et peu importe la qualité de la elles aussi de reprendre le
mière quinzaine de septembre, où les gens ont appelé au moindre symp-
ayant des lits de réanimation ont tous déprogrammé des opérations la semaine dernière, jusqu’à 20 % du
souvent supérieurs à 100 %, ce qui place les méde- cins dans une situation intenable. L’idée d’une réu-
e
cas.
Le
taux
de
positivi
de GédrauldRDaormuavnrinapyousreatrtaeqnuedr eXanvitercBoermtrapndt,e de la politique délé-
s
cteu
e
mais la réalité est purement budgétaire. Les patients qui sont pris en
d ’ e x p l L o i a t e r l l a e d t i m t e r n e s i o o n u v e r t c o e m ma e n é c t e é à é m a e p r g e p r . l a u d i e p a r u n e p a r t i e d e
poursuivre son activité celui des établissements d’autres Parmilesmesurespharespropo- qu’ellesoitportéeàunmètreetdemi,
tions et de condescendances qui ne répondaient
de le faire ce lundi. Le Haut Lille, Lyon, Grenoble, Toulouse et sanitaire actuel figure la mise en tuer une jauge indiquant la capacité
qu’il en soit, il ne peut plus dire que les médecins
soignantes crient leur colère : « À travail égal,diplôme égal et employeurConseil de lraésaéntdéupucblaiqtuieonSai?nt-Etienne. place d’un cahier de rappel qui totaled’accueilaffichéesurladevan-
problème. Mais il choisit pour derrière Emmanuel Macron
doit étudier ces mesures Le gouvernement examine en serait à la disposition des autorités ture. Au-delà, aucun client ne serait égal, salaire inégal ! Nous sommes victimes d’une injustice, sans même Dans un premier temps, la direction prétend qu’ils seront orien-
l e f a i r d e u u n e mR a o t r i u c e , v l a r a y s o n e t t M a a r i v n e e L c e P e l n u , m i a e i s t s o u t i e n n e n t c e t t e d e s -
sanitaires supplémentaires effet les propositions des organisa- sanitaires. Il permettrait de conser- accepté à l’intérieur, l’attente d’une d’explication.C’estdumépris!Valons-nousmoinsquenoscollègues?»avantquelteégosuvderannemsenltes atiounstproefessiosnenerllevsipcouerrsenfdor-e lv’ehrdôurapntiutnamlo.islCesceoolradonvneéeus ttdabliersefaicsanotdnehcors.ètement
truction des lits.
ne tranche. cer le dispositif sanitaire dans les des clients l’acceptant pour aider, si Par ailleurs, les représentants que les médecins rééducateurs ne pourront plus assurer correctement
démaTrq.uePr d.e l:a gLauache réactdiroitne. Codmmeesnt rméagiér decins aujourd’hui est
décidé en fonction de l’évolution des seille, si de nouvelles zones d’alerte table pour limiter les déplacements res mises sur la table seront accep-
Aprèsllapilquetcotnetrecleos mmsu’opnpoeserqàEum’mialnufealMuactronaller pour préserver
Les étudiants infirmiers de l’AP-HP à Paris refusent de servir defermer, selon les déclarations faites dredi, ses représentants ont été ves à une même table se réduirait évitant la fermeture en cas de pas-
EmmDanurelMBac.ro:npPosoeunr lacritsiquéidtimea,ncnheo.Mualsgrélseommes convenus de
décisions, c’est l’accès aux soins dans notre ville qui est attaqué.
écolos- « Amish », voici donc et « de jouer l’élection politique » l’hôpital public.
indicateurs sanitaires –, ils devront maximale sont décrétées. Ven- etlalimitationdunombredeconvi- tées. En cas de nouveau dispositif
la bataille idéologique. dans un moment de crise, a-t-il
par le ministre de la Santé, Olivier reçus au ministère de la Santé. Les à 8 au lieu de 10 aujourd’hui. sage en zone d’alerte maximale, ce
clivage « République vs risque RN, « il va falloir une liste
nous rassembler avec les syndicats de soignants car
main-d’œuvre au rabais dans la lutte contre le Covid (lire ci-dessous). Propos recueillis par notre correspondant le 30 septembre
Véran, jeudi soir. Rejoignant ainsi les bars et restaurants d’Aix et de Marseille. Le sort des restaurants
nouvellesmesuresqu’ilsontpropo- séessontsoumisesauHautConseil à la santé publique, qui doit se pro-
En revanche, les restaurateurs considèrent que la règle actuelle d’un mètre entre chaque table
serait aussi une bonne nouvelle pourlesrestaurantsd’AixetdeMar- seille. Ils pourraient alors rouvrir. n
indigénisme »pourfracturer LREMcontreXavierBertrand
Étudiants infirmiers (Paris)
Étudiants exploités, formation sacrifiée
Les étudiants en soins infirmiers de deuxième année des IFSI* des hôpitaux Charles-Foix, Antoine-Béclère, Bicêtre et du campus de Picpus-Paris devaient effectuer un stage de cinq semaines pour leur formation.
laquelle aucune réconciliation ccornudet@lesechos.fr
tous ceux qui tiennent au service rendu de l’hôpital
public.
Pas d’économies sur les « couches »
et les gants !
Le syndicat CGT de l’hôpital de Nemours (Seine- et-Marne) fait connaître une pétition qui est contresignée à son initiative dans les services. La direction a en effet remis en cause la distri- bution de changes complets et supprimé des gants considérés comme plus protecteurs.
« Retour aux changes complets de Tena “flex” (avec la bande à l’abdomen), arrêt des changes simples de Tena “slip” (sans bande et de moins bonne qualité).
Non à la régression de la prise en charge des patients : impossible de changer les patients en station debout, diminution de l’absorp- tion des urines ; les attaches se déchirent plus facilement ; apparition d’irritations aux entre- jambes...
Retour aux gants nitriles, arrêt des gants vinyles.
Non au manque de sécurité des soins : les manchettes trop courtes des gants vinyles laissent s’infiltrer les secrétions et l’eau de la toi- lette ; ces gants vinyles sont plus fragiles car plus déchirables et moins adaptés à la physiologie de la main. »
Le 30 septembre, ils apprennent avec stupéfaction qu’ils sont tous réaffectés à des tâches de renfort sur les plates-formes de tests pour le Covid. L’indignation gagne. Ils s’organisent. Des délégués sont désignés par promotion. Un collectif de délégués se constitue. Il s’adresse aux syndicats (CGT, FO) et obtient leur soutien. Le 5 octobre, un rassemblement était organisé devant le campus Picpus. La parole à Amélie et Michel, représentants du collectif.
– Nous sommes inquiets de la qua- lité de notre formation dont la première année a déjà été largement impactée par cette crise sanitaire. Nous souhaitons que des mesures soient mises en place afin de garantir la continuité et la qualité de notre formation à la hauteur de l’exigence qu’implique notre future profession.
– Nous n’acceptons pas d’être de la
main-d’œuvre bon marché envoyée en ren- fort sans formation afin d’éviter d’embau- cher les personnels soignants nécessaires.
– Nous souhaitons une rémunération à hauteur du renfort, c’est-à-dire le Smic horaire et non une indemnité de stage.
– Notre lutte est celle des étudiants, mais aussi de l’hôpital public pour tous les personnels soignants et les patients.
– Bien sûr, nous sommes d’accord pour renforcerledispositif,danslecadredenotre
mission de service public, comme lors de la pre- mière vague, mais pas au détriment de notre forma- tion (donc des patients) et sans être payés.
– Nous sommes près de 200 ce matin. Nous sommes fiers d’avoir mobilisé autant d’étu- diants en si peu de temps, d’avoir fait réagir la direc- tion de l’AP-HP. Malheu-
reusement, nous n’avons que des promesses sans garantie. D’un point de vue rémuné- ration, seulement 100 euros de plus par semaine ont été accordés (soit 3 euros de l’heure).
– Nous entendons parler de cette deu- xième vague depuis trop longtemps pour qu’on nous fasse croire qu’une autre organi- sation n’aurait pas été envisageable. n
ProposrecueillisparÉponineetSimon
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durant la semaine du 21 au 27 sep- Quantàl’incidence,samesureest plafond de façon coordonnée, en tembredansl’Hexagone.Deplus,le fausséeparl’engorgementdudépis- mettant le privé dans la boucle », nombre d’actes SOS Médecins et de tage. Le nombre de tests réalisés a explique-t-il.
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le clivage à gauche avec les indigénistes, et se sert
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l n p ’ y r a i p s a s e d e e s u n j e t c , a hu s s a i r g e f l d a me b s e a up d a e l t a i R e é p n u b t l s i q . u e I l n ’ y a q u ’ u n e c o n s i d é -
ration qui compte : l’argent.
a rassemblé plus de 90 signataires en quatre jours.
nomiqNueo, s’uattsaqauevauosénpasrap- utilqauels,iirl yea afuassci le’attaque directeur, à l’équipe et
tisme islamiste, sujet délicat classique, très utile dès qu’une
l’assemblée. Le directeur a répondu par une litanie
liées. Ainsi sur le séparatisme, intentions de vote pour 2022.
il pose les mots, fixe les Il obtiendrait entre 15,5 et 19 %
République, dont il sait qu’elle creusant pour la première fois
lui permettra aussi de se l’écart avec ses adversaires de
identitaire, en pleine vogue. puisque la carte Castex (droite,
« Unindigénismes’est territoire,bonsens)adéjàété
défense des ouvriers par celle jusqu’ici toujours su jouer l’un
« Les Echos »-Cnews). Xavier Bertrand a tort » de
la gauch’eest ptoiuntenr ceplleraovebc lèmauxeélecqtiounsirégnioonauless». réunit tous, en tout cas
Document syndical
5
Dessins Kim Roselier pour « Les Echos »