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Część pisemna (poziom rozszerzony). Przykładowe zadania z rozwiązaniami 101
Zadanie 7. (0–8)
Przeczytaj dwa teksty. Wykonaj zadania 7.1.–7.8. zgodnie z poleceniami.
Tekst 1.
Jusqu’à cinq ans, c’est surtout grand-mère Ghitta qui s’est occupée de moi. La mère, elle avait
beaucoup à faire avec les autres, la maison, les bêtes. Ma grand-mère m’emmenait avec elle
dans le potager, elle me laissait jouer avec la terre, des petits bouts de bois que j’y enfonçais
en l’imitant, elle me surveillait du coin de l’œil. Lorsque je m’éloignais un peu trop, elle me criait
de ne pas passer la barrière. Très tôt elle m’a appris le nom des herbes, des fleurs et des
plantes, elle me les faisait répéter. Je les répétais et répétais et répétais et je trouvais que les
mots, les sons, c’était comme la musique des jours de fête. La mère lui disait d’arrêter ces
histoires, qu’elle allait me ramollir encore un peu plus avec tout ça. Grand-mère riait et disait,
mais laisse donc, il apprend. [...]
Grand-mère elle, elle caressait la terre entière. Elle passait ses doigts sur le bois des rampes,
dans les petits pois écossés, dans mes cheveux, sur les napperons qu’elle venait de terminer,
elle en suivait les contours en rosaces. Elle m’a appris à attraper les orties par en dessous,
à chercher le fil du bois, à plonger les mains dans l’eau claire et à la porter à mon visage sans
la laisser s’échapper. Elle me prenait sur ses genoux pour me consoler quand les autres
m’avaient bousculé et que je pleurais sous leurs rires. Elle me racontait des histoires de géants
où les petits gagnaient toujours parce qu’ils étaient plus vifs et plus intelligents, elle me
murmurait que moi aussi je gagnerais. Elle me demandait d’apprendre à ne pas pleurer devant
les autres, que tout seul je pouvais, que même ça faisait du bien à l’âme de pleurer, que les
larmes c’étaient des dons à Dieu mais que les hommes, eux, ne voulaient pas trop avoir
à faire avec Dieu, du moins ils ne voulaient pas le montrer. Elle pensait aussi que ce n’était
pas facile d’être un homme, qu’il fallait apprendre. Elle ajoutait, tu apprendras. [...]
Avec Grand-mère, je jouais au grand jeu du monde. Les yeux fermés, elle me faisait toucher
les choses et elle me demandait de lui dire ce que c’était, de quelle matière elles étaient faites,
si elles étaient douces ou râpeuses, souples ou rigides. Avec les sonorités de sa langue,
elle m’enseignait les choses et les mots. Elle me faisait écouter les bruits, reconnaître le chant
des oiseaux, le froissement du vent dans les arbres, le rythme des pas, le son des cloches…
Elle me faisait sentir les herbes du jardin, le parfum des plantes aromatiques, des fleurs,
des feuilles, de la terre après la pluie… Elle me faisait goûter les baies et les fruits, croquer les
légumes et elle riait de bon cœur lorsque je crachais de dégoût. Elle répétait, tu apprendras,
tu apprendras. Personne ne m’a appris comme Grand-mère. Elle m’a ouvert le grand livre
de la nature. Celui des hommes, avec ses petitesses et ses grandeurs, je ne l’ai vraiment
connu que plus tard, loin d’elle.
Na podstawie: Renata Ada-Ruata, Battista revenait au printemps
W zadaniach 7.1.–7.4. z podanych odpowiedzi wybierz właściwą, zgodną z treścią
tekstu. Zakreśl jedną z liter: A, B, C albo D.
7.1. La mère du narrateur
A. l’encourageait à travailler encore plus.
B. le sensibilisait aux charmes de la nature.
C. participait activement à son apprentissage.
D. critiquait les méthodes éducatives de la grand-mère.