Page 23 - Black Beautés Magazine 2025
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“Je suis une                                     Black Beautés : Ton premier titre avec Eboloko,
                                                              “Grand Bandit”, t’as ouvert pas mal de portes.
             amoureuse de                                     Comment tu t’es senti à ce moment-là ?


             l’amour… et                                      Emma’a : Je ne vous cache pas que j’ai vraiment
                                                              pris  conscience  de  tout  ça,  de  l’engouement
             de la musique”                                   qu’il y a aujourd’hui autour de ma musique il y a
                                                              à  peu  près  deux  ans.  Avant,  je  faisais  tout  de
                                                              manière  spontanée,  et  je  continue  d’ailleurs.
                                                              Mes  habitudes  n’ont  pas  changé.  Je  reste  moi-
             Black  Beautés  :  Emma’a,  si  tu  devais  te   même,  naturelle.  C’est  la  passion  et  l’amour  de
             présenter en quelques mots à quelqu’un qui ne    ce que je fais.
             te connaît pas du tout ?

             Emma’a : Je me présenterais comme une jeune      Black  Beautés  :  Et  puis  très  vite,  “Encrée”  a
             femme gabonaise complètement amoureuse de        explosé. Tu t’y attendais ?
             l’amour,  et  donc  de  la  musique  qui,  au  final,
             parle d’amour.                                   Emma’a : Personne ne s’y attend ! Dans ma vie
                                                              personnelle,  mes  habitudes  n’ont  pas  changé,
                                                              mais  parfois  certaines  personnes  changent
             Black  Beautés  :  Tu  as  commencé  la  musique
             très  jeune,  vers  12  ans.  Tu  te  souviens  du  parce  qu’elles  ne  savent  plus  comment  se
             moment  où  tu  as  senti  que  c’était  plus  qu’un  comporter  avec  toi.  Elles  se  disent  :  “Elle  a
             simple passe-temps ?                             percé, donc elle a changé.” Mais du côté de ma
                                                              famille,  heureusement,  tout  se  passe  bien.  La
             Emma’a : À 12 ans, c’était mes premiers contacts  plupart sont fiers de moi.
             avec les studios, mes premiers écrits… C’était un  Au  niveau  professionnel,  il  y  a  parfois  de  la
             rêve  d’enfant,  une  passion  bien  avant  cet  âge.  pression, mais ça fait plaisir de voir que les gens
             Beaucoup de gens ne le savent pas, mais petite   aiment ce que tu proposes, qu’ils reprennent tes
             j’avais deux passions : je dessinais et je chantais.  paroles,  qu’ils  chantent  ta  musique,  qu’ils  la
             Je  me  disais  :  “Quand  je  serai  grande,  je  vivent   d’une   telle   manière.   C’est   juste
             deviendrai  chanteuse…  ou  alors  peintre.”     inexplicable !
             Honnêtement, c’est vraiment à 16-17 ans que je
             me  suis  dit  :  “Pourquoi  ne  pas  en  faire  mon
             métier ?


             Black Beautés : Quel artiste t’a vraiment donné
             envie de te lancer à fond ?

             Emma’a  :  Tayc  et  Aya  Nakamura.  La  première
             fois que j’ai écouté Aya Nakamura, je me suis dit :
             “Waouuuuu, c’est différent des autres !” Puis j’ai
             découvert  Tayc  et  je  me  suis  dit  :  “C’est
             incroyable ce qu’ils font. S’ils peuvent le faire, je
             peux aussi”.


             Black Beautés : Tu mixes beaucoup d’influences
             Afro, Zouk, R&B, rap. C’est réfléchi ou naturel ?
             Emma’a  :  On  retrouve  beaucoup  de  sonorités
             afro dans ma musique, c’est la base. Je mélange
             aussi avec du zouk, du R&B et un peu de rap. Ça
             vient  naturellement,  je  pense,  par  rapport  à  ce
             que j’écoute.
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