Page 24 - Black Beautés Magazine 2025
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Black Beautés : Est-ce que tu arrives à faire la
part des choses avec les réseaux sociaux ?
Emma’a : Oui. À partir du moment où je suis
sortie de l’application, toute personne qui
apporte de la haine n’existe plus !
Black Beautés : Ton rapport avec ton public,
notamment sur TikTok ?
Emma’a : Il est très important. À la base, j’ai
toujours été très proche de ma communauté sur
TikTok, et c’est juste une continuité. Après, ça
varie selon les réseaux.
Black Beautés : Tes chansons respirent la
sincérité. Comment naissent-elles ?
Emma’a : Je crée mes chansons de manière
spontanée. Rarement, je pars avec un thème. La
plupart du temps, j’arrive au studio sans
instruments, rien. On lance une composition, je
cherche une mélodie et dès qu’il y en a une qui
me parle, on part dessus. La mélodie m’inspire, le
sujet, les paroles. En général, je suis convaincue
du premier coup.
“Si j’ai un conseil pour les femmes noires,
Croyez dur comme fer en vous, et soyez votre première fan...”
Black Beautés : Ton timbre est très
reconnaissable. Tu travailles ta voix ?
Emma’a : Pas du tout. Je ne travaille absolument
pas ma voix. Je n’ai jamais pris de cours de chant,
je suis autodidacte.
Black Beautés : Et en live ?
Emma’a : Les gens aiment quand je chante en
live. Ils disent que c’est pareil qu’en studio. J’ai
de bons retours et je chante beaucoup en live sur
TikTok.
Black Beautés : En si peu de temps, tu es
devenue l’artiste gabonaise la plus streamée.
Comment tu le vis ?
Emma’a : C’est une fierté, mais aussi une
motivation. Je me dis que j’ai juste à bien me
comporter, à ne pas faire des choses mauvaises
que ma petite sœur pourrait voir et prendre
comme un mauvais exemple. J’essaie juste d’être
une bonne personne, en espérant que celles et
ceux qui me suivent voient un bon exemple.
Photo Kess