Page 27 - KIMBERLEY pour Flip_Neat
P. 27

P a g e  | 27

        4- Les bénéfices de l’arrêt du tabagisme

        L’arrêt du tabagisme est difficile mais l’épreuve en vaut la peine car -quel que
        soit l’âge lors de l’arrêt et l’intensité de la consommation- l’organisme libéré de
        cette fumée envahissante va en tirer rapidement profit.

        Dès  la  première  demi-heure  sans  fumée  le  cœur  est  moins  rapide  et  la
        tension  artérielle  est  soumise  à  moins  d’à-coup.  C’est  déjà  l’occasion  de
        minimiser  le  risque  de  mort  subite  ou  d’accident  venant  compliquer  une
        hypertension.

        A la huitième heure l’oxyde de carbone qui avait pris la place de l’oxygène sur
        les  globules  rouges  lâche  prise  enfin !  Les  cellules  et  tissus  retrouvent  leur
        métabolisme  normal.  Les  performances  s’améliorent  pour  les  efforts
        nécessitant beaucoup d’oxygène comme le sport en endurance.

        Vingt-quatre heures plus tard… Vous tenez toujours bon ? Bravo !
        Le  cœur  et  le  cerveau  sont  mieux  oxygénés.  Le  risque  de  mort  d’origine
        cardiaque  provoqué  par  le  manque  d’oxygène  diminue.  Même  si  ce  risque
        existe toujours… Le corps a éliminé toute trace de nicotine. Pas de goudron !

        C’est ce phénomène et son bénéfice très rapide  sur la surmortalité cardio-
        vasculaire qui a tant fait rire nombre d’incrédules lorsqu’a été appliquée la loi
        sur l’interdiction de fumer dans les lieux publics. Très vite sont apparus dans
        plusieurs  pays  des  statistiques  qui  faisaient  état  d’une  baisse  nette  et
        concordante  de  la  mortalité  cardio-vasculaire  et  des  hospitalisations  en
        urgences  cardio-respiratoires.  Certains  virent  là  la  preuve  formelle  que  les
        ayatollahs antitabac enfumaient l’opinion publique. Comment imaginer qu’une
        telle interdiction pouvait après quelques jours réduire déjà la mortalité ? Il est
        pourtant  facile  de  comprendre  que  si  l’EPO  en  augmentant  l’oxygénation
        améliore aussitôt les performances, l’oxyde de carbone, qui agit avec la même
        violence que l’EPO mais en sens inverse, crée aussitôt de graves dégâts.
        Au troisième-quatrième jour, le système autonettoyant pulmonaire a repris une
        efficacité que ne vient plus contrarier la succession incessante des cigarettes.
   22   23   24   25   26   27   28   29   30   31   32