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Techniques Bancaires
Brevet Bancaire Métiers – Tronc Commun Conducteurs de Formation
3. Quels sont les risques que présentent ces lignes de crédits et comment s’en prémunir ?
L’avance sur marchandise (ASM) :
▪ Non-respect de la marge de sécurité.
▪ Clause d’arrosage : si baisse du prix, il faut rembourser la partie non couverte ou compenser
par renforcement du stock.
▪ L’estimation du stock ou de l’assurance incendie.
▪ L’évaluation du gage.
Pour se prémunir contre ces risques, il faut exiger les états mensuels de stock, sinon un rapport
d’expertise en cas de doute. Et surtout maintenir la marge de sécurité.
Le Crédoc import :
▪ Risque documentaire : il s’agit d’un crédit basé sur la véracité des documents relatifs à la
transaction commerciale. Ces documents doivent être conformes, tout en respectant les
exigences du client importateur (ex : nombre de copies de la facture ou des documents de
transport) ; il faut donc être très vigilant lors de la confection du dossier.
▪ Risque de contrepartie, ou risque d’insolvabilité du client : pour éviter ce risque, il ne faut
accepter ce genre de crédit que si le client est autorisé pour ce faire. Sinon exiger un déposit.
▪ Risque réglementaire : il s’agit là d’infraction à la réglementation de change en vigueur (ex :
importation de produits interdits, non-respect des cours de change…). Pour maîtriser ces
risques, il faut veiller au strict respect de la réglementation en vigueur.
Le Découvert :
▪ C’est le crédit le plus risqué, car on ne peut pas connaître facilement la destination des
fonds. Ce qui se transforme généralement en détournement de l’objet de crédit.
▪ L’absence de garantie intrinsèque comme c’est le cas de l’escompte du papier commercial.
▪ Il y a aussi l’effet de novation. le client ne doit que le solde de son compte et non les
écritures qui l’ont constituées.
▪ Et enfin le risque de contrepartie ou de non-paiement.
Pour éviter ces risques, il faut suivre l’utilisation par le client de l’autorisation mise en place
(décaissement). Contrôler périodiquement la part de mouvement confié (au moins une fois par an,
lors du renouvellement du dossier), et surtout réagir au moment opportun face au client, pour
maintenir ou changer notre position quant à son soutien.
Cas N° 3 :
1. Quels sont donc les différents produits que vous allez proposer ? et quels sont leurs
modes d’utilisation ?
L’aide de trésorerie à apporter à cette société cliente peut revêtir deux formes. Soit :
• Des crédits par signature : Cautions marchés
• Des crédits par caisse : Avance sur marchés et accessoirement le découvert.
Pour les cautions marchés, elles permettront à la société soumissionnaire ou titulaire du marché,
de ne pas déposer, en espèce, les cautionnements prévus par les cahiers de charges.
On distingue 4 types de cautions marchés :
La caution provisoire :
• Engagement bancaire de courte durée, qui permet au client de soumissionner à l’appel
d’offre ;
• Son montant représente généralement 1,5% du montant du marché ;
• En sus des frais de dossiers, le client paie une commission de 2% l’an sur le montant de la
caution, prélevé mensuellement.
• Si la société est adjudicataire du marché, il lui sera délivré une caution définitive.
CIFPB Année de formation 2018-2019 69/72