Page 38 - TPE SOUVENIRS ET MEMOIRE

C O M M E N T S E D É R O U L E

U N E S É A N C E ?

Une séance classique dure environ 50 minutes, une seule fois ou deux par
semaine car le patient aurait tendance à se bloquer, à nier ou à mentir si la
fréquence de la visite était trop importante. Elle se déroule à l’aide de la parole,
mais tout dépend des besoins du patient et du but de la thérapie. En effet,
chaque séance est différente en fonction du patient car celui-ci est actif. Le
psychologue s’adapte à chacun mais suit un modèle, notamment pour les
personnes ayant subi un gros traumatisme psychique. Ce n'est pas lui qui va
lancer la séance mais le patient, en évoquant le sujet dont il voudrait parler.
Parfois, les patients ont besoin de raconter quelque chose de très précis qu’il
s’est passé à une date très précise, tandis que d’autres sont plus flous dans leur
développement.
Un psychologue n'émet en aucun cas un jugement car il doit le secret médical,
sauf s’il est question de mort pour le patient. Il est entièrement neutre et doit
être ressenti comme une aide par la personne. La thérapie est comme un puzzle
représentant le patient, ce dernier qui apportant les pièces pour le construire,
au moment où il est prêt à se confier. Un psychologue ne voit jamais deux
personnes d’une même famille. De plus, il ne doit jamais mélanger ses vies
personnelle et professionnelle. Il a la possibilité de reconvertir ses patients vers
d’autres thérapies s’il se rend compte que la thérapie actuelle n’est pas la plus
adéquate.
Le passé, avec les souvenirs du patient, est abordé si la personne le désire afin
de mieux comprendre ses conséquences sur le présent. Les rêves sont parfois
abordés car ils peuvent laisser un message à décrypter à notre inconscient. En
fonction de ce que dit le patient, ce message est plus ou moins caché.

Q U E L L E I M P O R T A N C E A C C O R D E R

A U X S O U V E N I R S D U P A T I E N T ?

Les psychologues savent faire la différence entre les vrais souvenirs et les faux,
mais ils ne le disent pas au patient. Ils peuvent s’en rendre compte grâce à la
communication : par la parole (dans 30% des cas) mais surtout par l’attitude, le
comportement et le corps : comment la personne marche, comment elle
s’habille, si elle est très silencieuse (dans 70% des cas). Pour cela, ils doivent
être attentifs et observer les moindres gestes qui pourraient leur permettre de
mieux comprendre et aider la personne. Le patient peut mentir, et peut avoir
une mémoire peu exacte. Dans ce cas, ce n’est pas grave, les psychologues
peuvent s’en apercevoir et le cacher. En effet, souvent, la personne ne s’en rend
même pas compte, elle se « ment à elle-même » inconsciemment. S’il s’agit d’un
enfant ou d’un adulte qui est jugé, le mensonge est indiqué au juge car il s’agit
de défendre la personne.

MAÎTRE Elizabet, RODRIGUEZ Salomé, DURIF Justine 1ère S3 - TPE - Lycée Max Linder - Page 38