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DOSSIER

virtuosité nécessaire pour rattraper le temps
que les internes en chirurgie ne peuvent
plus passer au bloc.

SÉCURISER ET AMÉLIORER LES SOINS
La simulation ne concerne pas uniquement
la réussite de l’acte médical en tant que
tel. La préparation en pharmacie, par
exemple, est également concernée pour
permettre d’entrainer les pratiquants au
bon geste et au bon dosage dans des
isolateurs conformes aux modèles réels.
En jeu : minimiser les risques toxiques liés
à l’exposition ou à la mauvaise posologie.
Et toujours, au final, permettre d’étudier,
d’analyser les risques d’erreur de manière serait due à un facteur humain chaque jusqu’à utiliser la pratique en simulation pour
à les éliminer lors du passage dans la vie semaine à l’hôpital. D’où l’importance de évaluer les praticiens. Les internes ainsi
« réelle ». Elle concerne également la pouvoir détecter, formaliser et analyser les formés apparaissent plus performants lors
qualité du soin en tant que tel. Répéter les disfonctionnements éventuels dans le de la prise en charge de certaines
processus de prise en charge d’un patient, contexte apaisé d’une salle de simulation. interventions comme les arrêts cardiaques
changer un pansement, vérifier une ou les accouchements compliqués. La
perfusion sont des gestes qui s’apprennent, DES RÉSULTATS PROBANTS cohésion des équipes médicales formées sur
mais qui doivent aussi s’entretenir pour Même si l’avancée de la technologie permet simulateurs apparait également renforcée.
éviter des erreurs préjudiciables à la qualité aujourd’hui à certaines opérations sur Dans tous les cas, les méthodes utilisées
des soins. Voire à l’état de santé du patient simulateurs d’offrir un certain réalisme, la améliorent ce pour quoi le patient est venu
lui-même. Parallèlement aux gestes plupart des matériels utilisés demeure à l’hôpital, à savoir ressortir en bonne santé.
techniques, la simulation constitue toutefois encore éloignée de la réalité La simulation permet ainsi, dans le même
également un moyen efficace pour travailler clinique. Un hiatus qui n’a pas empêché de temps, d’améliorer la qualité du service, celle
sur les relations interpersonnelles dans les nombreuses études de valider l’intérêt de la du traitement, l’efficacité et l’efficience des
équipes médicales. Problème de simulation en matière de formation initiale soins, de réduire les risques d’erreur médicale
communication et de cohésion entre corps ou continue et son efficacité au moment du tout en protégeant les professionnels de
de métiers, conflits internes, mauvaise transfert à la pratique clinique. Certains pays santé. Et au final, ce sont encore les patients
gestion du stress. Une erreur médicale comme les Etats-Unis ou Israël vont même qui en tirent le plus grand bénéfice.

BIENVENUE DANS LA SALLE DE SIMULATION

Au mois de décembre 2015 s’est ouvert, à l’Hôpital Foch, un centre de simulation de
niveau 3 (le plus élevé). D’une surface de 200m , ce centre se compose de cinq salles
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permettant de former les praticiens à différentes techniques de soins et au travail en
équipe. A côté d’une première pièce équipée d’un isolateur pour les préparations en
chimiothérapie se trouve une salle équipée d’un simulateur haute-fidélité permettant
de travailler sur des mannequins en situation réelle. Une troisième sert au débriefing,
afin d’analyser les expériences réalisées suivant des protocoles préétablis. La
quatrième salle, baptisée « The Room », est une reconstitution grandeur nature d’une
chambre de patient dans laquelle le personnel soignant s’entraine à détecter les
multiples erreurs de prescription, de dosage ou de soins pouvant s’y dissimuler. La
dernière, et non des moindres, est dédiée à l’entrainement aux techniques chirurgicales
et accueille le tout nouveau NeuroTouch, simulateur de chirurgie cérébrale haute
performance financé grâce aux dons de la Fondation Foch et dont l’hôpital s’enorgueilli
d’accueillir le premier exemplaire français (et le second en Europe). Ce centre de
simulation sera piloté par l’Institut Foch Santé Formation qui a pour ambition de
mieux partager les savoir-faire de l’hôpital en ouvrant les formations à d’autres
institutions de santé, aux libéraux, à l’entreprise ou même au grand public.

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