Page 52 - Le grimoire de Catherine
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La Seine Saint-Denis. Entre les bras de la Seine et de la Marne. Sa richesse ? Ses
habitants échangeant savoirs et coutumes, ses chemins de halage bordant le canal de
l’Ourcq où les petites fleurs sauvages peuvent encore fleurir. Les poissons d’avril
pourraient bien y naître !
La Seine et Marne. « Dites –moi, Madame la lune, emmenez-nous là où les fêtes sont
somptueuses sentir le jasmin des jardins, voir les grands cygnes dans leur superbe»
Le château de Vaux le Vicomte nous déploie tous ses fastes. Y a- t-il des lapins dans
les bosquets ? Les péniches imperturbables descendent la Seine.
Le Val de Marne. Voilà notre bateau-mouche, flottons. Tout est calme. Ecoutez … un
accordéon »une boite à punaises » aurait dit notre grand-mère, un banjo. Voici les
guinguettes aux noms porteurs de sourires, Le bal des sept arbres, la Pergola, l’île
de l’Amour … et d’autres. J’en suis tout esbaudi.
Le Val d’Oise. Paysage d’eau, de fleuve en rivière, de rivière en fleuve. Mais d‘où
viennent et vont ces oiseaux de métal qui sillonnent ce ciel cher à Van Gogh ? Ces
albatros ont tous le même nid, Roissy. Je rêve d’un bain dans le bassin du jardin à
l’italienne d’Ambleville.
Les Yvelines. Restez sur les marches du château de Versailles, patientez ce soir les
silhouettes du parc apparaîtront, dans un frisson de taffetas. Je pars rencontrer un
oiseau, non pas Papageno, ni un phénix mais un rossignol. Il m’attend dans le jardin
des poètes de Saint Arnoult.
J’ai des poussières d’étoiles sur mes écailles, je rentre dans mon étang d’Ile de France
et pense que je vais raconter mon aventure au poisson-chat pour lui donner le goût
des voyages.