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international                                         international




 Genève Internationale / International Geneva  maintenant  quatre  types  d’analyses  sur  les   modique une grande quantité d’informations
               humains :                              extraites  du  génome.  Que  doit  faire  le
               -  les analyses médicales ;            prestataire  de  services  avec  les  informations
 nouvelle législation suisse en matière   -  les analyses non médicales ;   excédentaires ? L’article 9 de la loi se limite à
                                                      prescrire  que  la  production  d’informations
               -  les analyses dans le cadre du travail ou
 d’analyse génétique    d’assurances ; et             excédentaires  doit  être  évitée  autant  que
                                                      possible. Cette disposition a été très débattue
               -  les profils génétiques de personnes aux
                 fins d’identification ou de détermination  lors des délibérations parlementaires, où il a
 By Christian Pauletto 1     de l’origine.            été proposé que tout excédent d’information
                                                      soit  immédiatement  détruit.  Le  Conseiller
               Dans  ce  dernier  cas,  toutefois,  une  loi   fédéral Alain Berset a expliqué que la loi sur
 Depuis  le  début  du  siècle,  l’analyse  génétique  dernier  (RS  810.12).  Avec  elle,  la  situation   spécifique  sur  les  profils  d’ADN  (RS  363.1)   la protection des données contenait déjà des
 a  fait  des  progrès  phénoménaux.  Alors  que  juridique est désormais claire et prévisible. Au   contient  la  plupart  des  règles  de  substance,   dispositions pertinentes. Sur la base de cette
 tout  avait  commencé  avec  l’identification  de  moins  pour  un  moment,  car  la  technologie   de même qu’une loi sur la recherche sur les   explication,  les  amendements  proposés  ont
 certains gènes isolés, une percée a été réalisée  continue  d’évoluer  rapidement  et  une   êtres humains (RS 810.30) règle les questions   été rejetés par les Chambres.
 en 2003 avec le séquençage complet du génome  prochaine révision paraît inévitable à terme.  relatives à la recherche génétique médicale.
 humain et la conclusion du projet international  Contexte :   les   cadres   juridiques   Les  Chambres  ont  également  débattu  d’une
 éponyme. Depuis lors, grâce au développement  internationaux  Un des principes déjà présents dans l’ancienne loi  autre  disposition  générale,  qui  concerne  la
 technologique,  l’analyse  génétique  est  devenue   est l’interdiction de toute discrimination sur la  publicité. Comme la loi couvre un large spectre
 de  moins  en  moins  coûteuse,  même  pour  Le Conseil de l’Europe, et dans une moindre   base du génome, conformément à l’article 11 de   d’analyses,  sa  disposition  sur  l’interdiction
 l’établissement  d’un  profil  génétique  complet.  mesure  l’UNESCO,  ont  adopté  des  cadres   la Convention sur la biomédecine. Ce principe   de  publicité  ne  s’applique  qu’à  trois  cas :  les
 Cela  a  rendu  nécessaire  une  mise  à  jour  des  internationaux en la matière. Le principal de   est pertinent notamment dans les rapports de   analyses  médicales ;  les  analyses  prénatales ;
 cadres  réglementaires.  L’article  ci-dessous  ces  cadres  est  la  Convention  du  Conseil  de   travail ou d’assurance, comme précisé plus bas.  et les analyses pour des personnes incapables
 présente  certains  aspects  de  la  législation  l’Europe sur la biomédecine, entrée en vigueur   de discernement (article 14). Dans les autres
 suisse,  qui  vient  d’être  entièrement  révisée  et  le  1 novembre  2008,  officiellement  intitulée   Une disposition importante de la loi a trait au  cas, la publicité n’est pas interdite. Un grand
 constitue ainsi l’acte juridique le plus récent en  Convention  pour  la  protection  des  Droits  de   consentement.  À  cet  égard,  le  chapitre 1  de   nombre  de  députés  de  divers  partis  avaient
 la matière.  l’Homme  et  de  la  dignité  de  l’être  humain  à   la loi a des points communs avec les normes   proposé  une  interdiction  générale,  mais  le
 l’égard des applications de la biologie et de la   applicables  en  matière  de  protection  des   Conseil des États l’a rejetée par 21 voix contre,
 Pourquoi une nouvelle loi ?  médecine (STCE No. 164).  L’ancienne loi était   données personnelles. L’article 5 de la loi pose   21 pour, une abstention, et la voix du président
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 La  raison  qui  a  motivé  la  nouvelle  loi  était  déjà  basée  sur  ce  cadre  international,  sans   par exemple le critère du consentement libre,  qui a tranché. Résultat serré s’il en est. Pour
 précisément  le  développement  technologique  toutefois  le  reprendre  dans  son  intégralité.   exprès et informé, conformément à l’article 5   l’anecdote,  un  des  fervents  défenseurs  de
 susmentionné. La loi précédente était entrée en  En effet, le 27 novembre 2008, le Conseil de   de  la  Convention  sur  la  biomédecine.  Au   l’interdiction  était  hors  de  la  salle  lors  du
 vigueur en avril 2007 seulement. Toutefois, en  l’Europe avait adopté un Protocole additionnel   surplus, le consentement peut être révoqué en   vote.
 raison  de  ces  développements  technologiques,  à la Convention, Protocole que la Suisse ne fut   tout temps, comme c’est le cas pour les données
 le  Conseil  fédéral  a  proposé  aux  Chambres  pas en mesure de signer, jusqu’à présent, car sa   personnelles. Un droit de révocation est déjà  analyses génétiques et prénatales
 une révision complète. L’analyse génétique était  loi n’était pas conforme au Protocole sur deux   prévu par la Convention sur la biomédecine.  dans le domaine médical
 autrefois  coûteuse,  ce  qui  limitait  son  usage  points.  Premièrement,  le  Protocole  prévoit   La loi présente une analogie avec la protection   La nouvelle loi met l’accent sur l’information
 aux  seules  interventions  médicales.  Avec  la  que  les  États  introduisent  des  dispositions   des données aussi en ce qu’elle prévoit de ne   du  patient,  notamment  pour  les  analyses
 baisse  des  coûts,  des  analyses  génétiques  sont  juridiques sur l’analyse génétique concernant   conserver les échantillons qu’aussi longtemps   médicales.  La  section 2  du  chapitre 2  décrit
 proposées  pour  à  peu  près  tout  (et  n’importe  des  personnes  décédées,  qui  faisaient  défaut   que nécessaire (article 11). En conformité avec   en détail comment le patient doit être informé
 quoi),  et  sont  souvent  offertes  directement  au  dans l’ancienne loi. Deuxièmement, un article   le paragraphe 1 de l’article 6 de la Convention,   par le personnel médical, en conformité avec
 consommateur, parfois simplement par Internet,  du  Protocole  relatif  aux  analyses  génétiques   l’ancienne  loi  traitait  déjà  la  question  du   l’article 5 de la Convention sur la biomédecine.
 sans  aucun  conseil  de  spécialistes.  Jusqu’à  concernant  les  « personnes  n’ayant  pas  la   consentement  par  des  personnes  incapables   La  loi  dispose  également  qu’en  matière
 présent,  ces  analyses  se  trouvaient  dans  une  capacité de consentir » était plus restrictif que   de  discernement,  comme  par  exemple  les   d’analyse  présymptomatique  et  prénatale,
 zone grise juridique, une sorte de lacune dans le  l’ancienne  loi  suisse.  La  nouvelle  loi  remplit   enfants.  Pour  ces  personnes,  la  nouvelle  loi   le  consentement  doit  revêtir  la  forme  écrite
 droit suisse. La loi ne précisant rien à leur sujet,  ces deux dispositions du Protocole.  restreint les analyses aux seuls cas de nécessité   (article 25).
 on  pouvait  les  considérer  comme  totalement   pour protéger la santé (article 16, al. 1).
 non  réglementées,  mais  on  aurait  aussi  pu  les  dispositions applicables à tous les   En général, la proposition de loi soumise par
 considérer comme non autorisées de facto.   types d’analyses  Un  problème  qui  est  nouveau  concerne  les   l’exécutif a été avalisée sans changement par
 Le  chapitre 1  de  la  loi  révisée  contient  des   informations  dites  excédentaires.  Pourquoi   le législatif, mais il y a eu des exceptions, dont
 La nouvelle Loi fédérale sur l’analyse génétique  dispositions  d’application  générale.  Son   est-ce un nouveau problème ? Car, de nos jours,   une qui concerne les laboratoires étrangers. Le
 humaine  est  entrée  en  vigueur  en  décembre  champ d’application, qui est élargi, distingue   il est devenu possible d’obtenir pour un coût   projet initial autorisait les analyses à l’étranger



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