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SOURIRE DÉANGE
Je regarde une mésange charbonnière. Je souris.
Un orage d’éclat me prend ce sourire.
La pluie lave mes derniers plis zygomatiques.
Le silence empeste et l’herbe de la plaine se roule jusqu’à la
rivière, je souris de ce tour de magie et puis la colline en
double croche comme une poitrine se soulève, une girafe pose,
tête en l’air, devant l’objectif d’un hippopotame blanc. Mon
sourire revient au grand galop. C’est ma journée de
l’inattendu, ma journée de pleine montagne à l’oxygène
dompté au grand air d’un ciel étoilé de vie, je souris au clair de
mes dents ultra-Brite, je marche à quatre pattes moi le bipède
à deux pieds deux mains et la tête drapé d’un nuage bien
étrange qui me fait chavirer dans l’océan de l’inconnu, entre
un phare et une plage à la traduction de tous les possibles, je
m’emballe dans une meule foin qui se flambe à mon contact et
j’ai chaud à ma paire de fesses comme d’un premier étage de
fusée Ariane sans fil et pas wifi qui s’empare de l’espace
comme d’une conquête et va la féconder un autre satellite et je
me relève d’un seul élan et saute en l’air et attrape la mésange
qui me sourit de toutes ses ailes quand le chat sort du puits
désaffecté suite à un Saur jeté par là par l’inadvertance d’un
contrat bien positionné au retroussage d’une belle facture qui
se chiffre dans le tuyau filtré du pouvoir et puis je souris une
nouvelle de nouvelle fois au carré, je vois la clarté d’un autre
sourire dans le ciel défrisé de nuages violets du spectre d’un
autre monde et je soulève ma vision à la hauteur…
Allez une dernière taf pour la route…