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7- J’ai relu plusieurs fois, c’est vrai, pour me faire une idée (en
             tout bien, tout honneur) et surnager dans la luxuriance de ce
             texte. En fait, on est englouti par tous les effets des actrices
             (idées) qui d’impressions et surimpressions en des trajectoires
             ne font qu’une… grâce à la poétique de Wernicke et comme lui
             je fus embarqué par « la puissante béatitude dans laquelle plus
             rien n’existait d’autre que la sensation. »
             La force était-elle avec moi ? Sûrement car à ce maelstrom je
             pris pied (en tout bien, tout honneur) et me suis mis en ordre
             de marche à la conquête des phrases possédées de plusieurs
             vies comme des univers en expansion telle cette planète qui a
             du souffle no limit. En tout état de cause, j’étais ébloui jusque-
             là et même au-delà de l’idée même de ce mot. C’est dire que ce
             nouveau   monde   découvert   est   fait   de   pleins   de   différents
             volumes   et   s’imposent   comme   des   gisements   de   belles
             richesses…

             8   –   A   la   lecture   j’ai   « pêché »   Thérèse   d’Avila   et   lu   avec
             attention vos propos et par effet j’ai pensé Joachim du Bellay et
             ce   fameux   sonnet   CXIII   (je   ne   suis   pas   superstitieux)   du
             fameux Olive qui apporte un éclairage (?) si ce n’est un résumé
             du « Voyage inter-sidérant » et le voici : (repositionné en notre
             langue   actuelle   –   quoi   qu’il   soit   assez   compréhensible   à
             l’origine) :

             « Si notre vie est moins qu’une journée
             En l’éternel, si l’an qui fait le tour
             Chasse nos jours sans espoir de retour,
             Si périssable est toute chose née,

             Que songes-tu, mon âme emprisonnée ?
             Pourquoi te plaît l’obscur de notre jour,
             Si, pour voler en un plus clair séjour,
             Tu as au dos l’aile bien empennée ?

             Là est le bien que tout esprit désire,
             Là le repos où tout le monde aspire,
             Là est l’amour, là le plaisir encore.

             Là, ô mon âme, au plus haut ciel guidée,
             Tu y pourras reconnaître l’Idée
             De la beauté qu’en ce monde j’adore. »
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