Page 315 - test
P. 315
7- J’ai relu plusieurs fois, c’est vrai, pour me faire une idée (en
tout bien, tout honneur) et surnager dans la luxuriance de ce
texte. En fait, on est englouti par tous les effets des actrices
(idées) qui d’impressions et surimpressions en des trajectoires
ne font qu’une… grâce à la poétique de Wernicke et comme lui
je fus embarqué par « la puissante béatitude dans laquelle plus
rien n’existait d’autre que la sensation. »
La force était-elle avec moi ? Sûrement car à ce maelstrom je
pris pied (en tout bien, tout honneur) et me suis mis en ordre
de marche à la conquête des phrases possédées de plusieurs
vies comme des univers en expansion telle cette planète qui a
du souffle no limit. En tout état de cause, j’étais ébloui jusque-
là et même au-delà de l’idée même de ce mot. C’est dire que ce
nouveau monde découvert est fait de pleins de différents
volumes et s’imposent comme des gisements de belles
richesses…
8 – A la lecture j’ai « pêché » Thérèse d’Avila et lu avec
attention vos propos et par effet j’ai pensé Joachim du Bellay et
ce fameux sonnet CXIII (je ne suis pas superstitieux) du
fameux Olive qui apporte un éclairage (?) si ce n’est un résumé
du « Voyage inter-sidérant » et le voici : (repositionné en notre
langue actuelle – quoi qu’il soit assez compréhensible à
l’origine) :
« Si notre vie est moins qu’une journée
En l’éternel, si l’an qui fait le tour
Chasse nos jours sans espoir de retour,
Si périssable est toute chose née,
Que songes-tu, mon âme emprisonnée ?
Pourquoi te plaît l’obscur de notre jour,
Si, pour voler en un plus clair séjour,
Tu as au dos l’aile bien empennée ?
Là est le bien que tout esprit désire,
Là le repos où tout le monde aspire,
Là est l’amour, là le plaisir encore.
Là, ô mon âme, au plus haut ciel guidée,
Tu y pourras reconnaître l’Idée
De la beauté qu’en ce monde j’adore. »