Page 127 - J'aime autant te hair
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vitrail de quatre mètres de hauteur. Plutôt charment je dirai, pour un
                      rebelle bien sûr.
                             Le temps qu’il réapparaisse, Charles est vêtu d’un veston croisé, qui
                      ne dissimule pas les pans de sa chemise. Son gilet forme une transition

                      plus harmonieuse entre la veste et le pantalon.
                             _ On y va ? S’enquit-il lorsqu’il me tend le bras. J’ignore tous les
                      appels de Brandon et même une cinquante de messages, qui finissent dans
                      ma corbeille.
                             _ Je te suis. Allons y.
                             Avenue de la Morgue, au croisement du Boulevard du Maréchal

                      Lyautey, se dresse Sainte-Rita. Cet orphelinat est une grande propriété
                      d’une trentaine d’hectare, où sont disséminées les maisons familiales et
                      maternelles. J’en ai compté quatre pour maternelles et huit autres pour
                      familiales. Chacune de ses maisons est indépendante des autres. Elles ont
                      des cours de récréation, préaux, communs etc.

                             _ Ptz pourquoi venir dans un orphelinat ? Helena tu vas me
                      répondre ? Tout ça ne rime à rien, alors ton secret c’est que tu as été
                      adopté. Je ne m’en suis pas rendu compte avant, alors comme ça ta mère
                      te menait en bateau depuis le début, raison pour laquelle tu la détestes
                      aujourd’hui. Super, c’est de mieux en mieux.
                             C’est ici que Brandon a passé la majeure partie de son enfance, je
                      voulais voir à quoi ça pouvait bien ressembler. Son existence, avant qu’il

                      ne rencontre Lucy Anguela, la femme qui m’aurait sauvé la vie.
                             _ Je voulais être sûre que cette endroit existait bel et bien.
                             Au centre de ces douze maisons, se trouve un pavillon central qui
                      réunit l’administration. Dans ce pavillon je remarque les magasins
                      généraux d’alimentation, d’habillement, de chaussures, etc. Autour du

                      pavillon central sont groupés, en commun, différents services : la lessive,
                      la lingerie, de petits ateliers de menuiserie et de serrurerie, une forge.
                             Un homme prit entre deux âges, avance vers nous. Je remarque au
                      passage qu’il porte une robe catholique noire, des lunettes de verres et un
                      crucifix autour du cou. Toute sa tête est recouverte de cheveux blancs,
                      nous pouvons donc en déduire, qu’il s’agit d’une figure de proue de cet
                      établissement. Par contre, ce qui n’est pas commode, c’est cette absence

                      de gaieté qu’on trouve d’ordinaire chez les chrétiens.
                             _ Bonjour, que puis-je faire pour vous monsieur et madame ?
                             _ Au faite, nous cherchons à faire un don à votre orphelinat,
                      pourriez-vous nous aider avec le formulaire ?







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