Page 122 - J'aime autant te hair

_ Avec des amis surement entrain de trinquer, fin qu’est-ce que j’en
sais. Les hommes, rien de petites natures, il n’y en a pas un pour rattraper
l’autre. Mais le moment est mal choisi pour s’en occuper. Tu connais ce
jeune homme, mais qui l’a invité ?

De la direction indiquée, je vois apparaitre Charles Magnus
rayonnant dans un costume noir, sans chemise, mais en accessoire un
collier en or est attaché à son cou. Il ôte ses lunettes une fois que nos
regards se croisent, et je sens battre mon pouls. Vivement qu’il se tienne à
carreau pour une fois.
_ C’est moi maman, c’est un ami. Je vais te le présenter.

M’approchant de lui, Charles esquisse un sourire sans joie, ayant lu
dans mes pensées, il me suit sans poser de question. Ma mère est surprise,
cependant n’en fait pas toute une histoire. Va savoir, qui aurait l’idée
d’inviter un beau mec blanc à une cérémonie telle que celle-ci. Jalousie
oblige, Charles Davis vole la vedette à tous ses convives.

_ Bonjour madame, et mes félicitations pour ce mariage. Dit-il
chevaleresque.
_ Tout le plaisir est pour moi Charles. Allez, je vous laisse, il est
temps que je rejoigne mon futur époux. Amusez-vous les enfants.
Une fois que nous nous retrouvons seuls Charles et Moi, j’en profite
pour lui faire visiter le bateau. Et dire qu’il a l’air enchanté d’être là, ne
sera que de l’ironie. Charles aura beau se montrer poli, il n’en demeure

pas moins un Magnus.
_ Alors comme ça, tu as tenu à ce que je t’accompagne à cette
cérémonie, je suis surpris Helena. Tu aurais pu choisir n’importe qui.
_ Davis et moi sommes en froid, je ne pouvais pas lui infliger cela,
on est amis maintenant pas vrai ?

_ Ptz mon frère a dû te dire qu’il tenait à toi, remarque c’est un
imbécile et toi tu lui as répondu quoi ?
Je ne vois pas l’intérêt de parler de ma vie sentimentale avec
Charles, en même temps, il s’est montré gentil en acceptant mon
invitation. Mieux vaut l’accorder le bénéfice du doute.
_ Serais-tu jaloux au point de me demander ça ? C’est un peu
désespéré non ?

_ À ton avis.
Charles se dirige vers la rambarde, je marche dans ses pas. Son
regard est porté vers le ciel abricot, où une famille d’oiseaux tente
d’échapper à l’austérité d’une vie absurde, marquée par la solitude et
l’effroi.

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