Page 117 - J'aime autant te hair
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peindre avec les mots. Helena se détache de mon étreinte, n’osant pas me
                      regardé, elle quitte le bureau en trombe. J’aurai voulu la rattraper, ses pas
                      raisonnent encore dans le couloir, cependant mes jambes ne bougent d’un
                      iota. Qu’ai-je encore fait ? Si elle s’est contentée de verser quelques

                      larmes en ma présence, dorénavant, des sanglots étouffés me parviennent
                      du couloir. Merde. C’est à ce point si compliqué de s’attacher aux gens ?
                             Stella se présente à ma porte, sans précautions, elle fait irruption
                      dans mon bureau. Je peux lire un certain dégout dans son regard, mais elle
                      n’oserait pas s’en prendre à moi ouvertement. En tout cas c’est ce que je
                      croyais.

                             _ Alors comme ça, tu as la phobie de l’engagement ?
                             _ De quoi je me mêle, ici, je n’ai de compte à rendre à personne.
                             _ Pourquoi t’obstines-tu à la faire souffrir, ne vois-tu pas qu’elle est
                      amoureuse de toi ?
                             _ Cette histoire ne te regarde pas. M’écrié-je. Tu n’es pas la mieux

                      placé pour me donner des leçons.
                             _ Alors c’est à cause de ça ? J’aurais dû m’en douter.
                             Je sais où elle veut en venir, Stella prend place dans le fauteuil
                      auquel était assise Helena. Je me dirige vers la baie vitrée, dehors une
                      femme se rapproche d’une Citroën, avant de lever ses yeux vers moi.
                             _ Tu le sais aussi bien que moi, que ce n’est pas tout à fait cela,
                      Stella je ne veux pas qu’elle souffre par ma faute.

                             _ Et tu crois qu’elle ne souffre pas maintenant ? Helena ne mérite
                      pas ça.
                             _ Je sais, mais c’est pour la protéger que je fais ça.
                             Stella s’extirpe du confort auquel elle s’était habituée, et se dirige
                      vers la sortie. Arrivée au seuil de ma porte, elle lance par-dessus une

                      épaule.
                             _ Elle t’aime, alors fais attention à ne pas commettre les mêmes
                      erreurs d’il y a trois ans.
                             _ Je sais.
                             Ma partenaire claque la porte et je reste un moment à rêvasser.
                      Pourquoi a-t-elle fait allusion au passé tout d’un coup ? Je ne me vois pas
                      ressasser de vieux souvenirs, que j’ai moi-même enfuie dans un infime

                      compartiment de mon cerveau. C’est douloureux d’en parler aujourd’hui,
                      sans quoi je ne serai pas le grincheux de service, que tout le monde
                      semble détester. D’un coup si je lui avouais toute la vérité, non seulement
                      j’aurai brisé une promesse, mais je crains qu’elle ne me pardonne jamais.






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