Page 43 - Paul THUNISSEN
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Trois questions simples se posent alors : Quels projets voulons-nous réaliser et quels

              sont  ceux  que  nous  jugeons  prioritaires ?  Quels  moyens  financiers,  logistiques  et
              humains jugeons-nous nécessaires ? De quelle manière dégagerons-nous les moyens ?


              Pourquoi réformer la démocratie parlementaire ?

              Aujourd’hui, on pourrait épingler trois raisons de réformer la démocratie parlementaire :

              D’abord, le désintérêt des citoyens pour la chose publique qui se traduit en Belgique par

              un vote sanction ou des bulletins blancs et en France par un abstentionnisme important
              au premier tour, un réveil des citoyens qui se traduit par un vote ‘par défaut’ au second

              tour.  Les  observateurs  constatent  que  ce  n’est  pas  si  facile  de  devoir  choisir  entre
              Emmanuel Macron et Marine Le Pen.


              Vient  ensuite  la  non-représentativité  d’une  partie  importante  de  la  population  au
                                                              er
              gouvernement.  Le  gouvernement  Michel  1   ignore  77%  des  wallons  puisque  les
              conservateurs wallons (libéraux) sont les seuls à être présentés dans l’exécutif.  Enfin, il

              faut reconnaitre que nos représentants sont myopes, ce qui les empêchent de voir juste
              et de voir loin. Leur vision n’excède pas celle de leur réélection.


              Enfin,  la  grande  majorité  des  citoyens  observe  que  les  élus  ne  représentent  plus
              personne. Suite aux élections de 2014, les électeurs attendaient un bouleversement du

              paysage  politique,  notamment  un  renouvellement  accru des  élus. Nos  élus  ont  juste

              prévu  le  couplage  de  tous  les  scrutins,  l’interdiction  de  se  présenter  à  des  mandats
              incompatibles et de cumuler partiellement les mandats, obligation d’exercer le dernier

              mandat obtenu, l’abaissement à 18 ans de l’éligibilité. Et les citoyens attendent toujours
              d’être réellement représentés.


              Démocratie participative et délibérative


              Le concept n’est pas neuf puisqu’il est apparu à la fin des Golden sixties, époque à
              laquelle  certains  citoyens  s’interrogeaient  déjà  sur  les  limites  de  la  démocratie

              représentative.

              Le terme « démocratie » a tellement été galvaudé qu’il ne veut plus rien dire. Aujourd’hui,

              dans  la  mémoire  populaire,  il  désigne  un  gouvernement  dirigé  par  une  aristocratie

              politique.    Les  élus  ne  veulent  absolument  pas  entendre  parler  de  modification  d’un
              système qui leur convient très bien.





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