Page 258 - La mafia des generaux-Hichem Aboud _Classical
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La mafia des généraux
FLN ou FIS, en 1990. Caciques mafieux ou islamistes
barbares aujourd'hui. Nul n'a le droit d'imposer aux Algé-
riens de choisir entre la dictature de la pègre des généraux
et le péril intégriste. Choisir entre la peste ou le choléra,
c'est toujours choisir la mort.
Ce régime, incapable de réagir à une inondation cata-
strophique, n'est pas en mesure de sortir les Algériens du
tourbillon d'horreur et de désespoir dans lequel il les a
délibérément plongés.
De quel droit ces généraux mafieux s'érigent-ils en
tuteurs d'un peuple qui a su donner les meilleurs exemples
de bravoure et d'héroïsme à travers les siècles?
De quelle légitimité se prévalent-ils pour hypothéquer
l'avenir de toute une nation en pillant ses richesses sans
vergogne?
Tant qu'ils seront au pouvoir, le soleil ne se lèvera
pas sur l'Algérie. La fin du terrorisme et la levée de l'état
d'urgence, reconduit illégalement depuis dix ans, signifie-
raient leur mort. Ils entretiennent le premier afm de main-
tenir la seconde.
De quel droit nous interdisent-ils de crier « Assez!
Partez ! Laissez-nous en paix! Cessez de confondre vos
misérables personnes avec notre pays et ses institutions ») ?
La communauté internationale, qui se gargarise du
devoir d'ingérence, ne peut pas rester indéfiniment silen-
cieuse face au drame algérien. C'est de la non-assistance
à un peuple en danger.
Elle n'a pas à mettre l'Algérie sous un embargo qui
ne dit pas son nom. Elle n' a pas à humilier davantage le
peuple algérien en boycottant ses aéroports. Elle n'a pas à
mépriser, elle aussi, les Algériens en leur refusant des visas
de séjour tout en accueHlant chaleureusement ceux qui
sont à l'origine de leur misère.