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D’après les organisations de défense des droits des femmes, cette
méthode est très pratique pour réduire au silence les victimes de ces
actes criminelles. Même les services de police tentent de convaincre
les victimes de ces viols d’abandonner les poursuites contre les
hommes.
Dans le cas de madame D, un enquêteur lui a posé des questions
afin de la faire réfléchir, en espérant qu'elle va culpabiliser sur le
fait, que si elle continue, elle va gâcher la vie de l'auteur présumé.
La victime a finalement décidé de poursuivre l'auteur ainsi que la
police, le parquet et même le médiateur du gouvernement chargé
des droits de l’Homme pour faire avancer son combat tout en
affrontant les nombreuses plaintes de l’agresseur.
Cet exemple montre bien comment la justice et le
gouvernement de la Corée du sud protègent les victimes de ces viols
et agressions. Toutes les femmes ne font pas comme celle-ci. Elles
n'entament pas de poursuites de peur d’être elles-mêmes
poursuivies et d’être condamnées pour avoir divulguer la vérité.
Elles estiment qu'elles ont assez soufferts pour continuer. De ce fait,
cela montre encore une fois que cette méthode est extrêmement
répandue et efficace pour les auteurs de ces crimes.
Les femmes sont accusées de diffamation dès qu’elles disent le
moindre mot sur des faits qu'un homme a commis ou sur des paroles
qu'il a eues. Une femme a même été poursuivie pour diffamation
pour avoir mis un commentaire négatif sur internet sur un chirurgien
esthétique. Le système judiciaire sud-coréen n'est pas défaillant que
dans ce cas. Par exemple un employé d'un cabinet d’architecte a été
condamné à une amende pour avoir dénoncé sur internet des
retards dans les versements de salaire et autres irrégularités qui se
sont révélées avérées.
En Corée du sud, en 2016 il y a environ 55% des plaintes
d'agressions sexuelles ont été classées sans suite par la justice
coréenne. Ce pourcentage est supérieur à tous les autres (les
affaires de meurtre (22 %) ou de vol et de cambriolage (26 %), selon
l’Institut de la justice). En plus de cela, les victimes de ces actes
doivent prouver qu'elles n’étaient pas consentantes lors des faits et
qu'elles se sont réellement débattues puisque dans ce pays le viol
est défini comme résultant « de la violence ou de l’intimidation »
plutôt que de l’absence de consentement.
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